| hlitt 
 Sumer et Akkad 
 . 
            
                | Rappel de ce qu'écrivait Piétrement
                en 1882
                   eporedo
                /haute antiquité/hab1 Ses références
                bibliographiques étaient alors :  
                    
                        |  | l.- G. Maspéro, Histoire
                        ancienne des
                        peuples de l'orient, 1875 2.- J. Oppert, Le
                        peuple des Mèdes.
 |  
 
                    
                        | 
                            
                                |  | " A
                                l'ouest du Tigre
                                dominaient deux nations
                                souveraines, les Soumirs
                                et les Accads, dont la
                                fusion produisit la race
                                chaldéenne. 
 M. Oppert
                                tient les Soumirs pour Touraniens;
 |  l'école anglaise
                        et M.F. Lenormant considèrent les
                        Soumirs comme Koushites et voient des
                        Touraniens dans les Accads."[...]..... [...] La fusion
                        de deux éléments aussi
                        contraires que le sont l'élément
                        koushite et l'élément touranien ne put
                        s'accomplir qu'au milieu de luttes
                        sanglantes et de déchirements
                        perpétuels. 
 Nul écho de ces guerres lointaines n'est
                        encore arrivé jusqu'à nous.
 Si haut que les monuments nous
                        fassent remonter dans l'histoire, nous
                        trouvons les Soumirs et les Accads
                        mêlés en un seul peuple.
 
 La terre de Soumir n'est plus, comme la
                        terre salique des écrivains du moyen
                        âge, qu'un souvenir à demi effacé, une
                        tradition du passé dont on recherche
                        curieusement l'origine. La langue
                        touranienne s'éteint peu à peu et ne
                        survit plus que dans les temples ou dans
                        les écoles comme langue sacrée." (Maspéro,
                        Hist. anc. p154-156.)
 | 
 
                    
                        | Nos références
                        bibliographiques principales seront, pour
                        cette page : 
                            
                                |  | 1.-Charles-F.
                                Jean, La
                                Littérature des Babyloniens et
                                des Assyriens,
                                Librairie orientaliste Paul
                                Geuthner, 1924, introduction 2.-Georges
                                Roux, La
                                Mésopotamie, Ed.
                                du Seuil, 1985
 3.-J. Bottéro, Mésopotamie,
                                L'écriture, la
                                raison et les dieux, Gallimard,
                                1987
 4.- N.S. Kramer, L'
                                histoire commence à Sumer,
                                Flammarion 1994, Préface de
                                Bottéro
 5.- Encyclopédie
                                Larousse : www.larousse.fr/encyclopédie
 |  Maspéro
                        soulignait la
                        fusion des deux éléments
                        ethniques qui peuplèrent le sud de la
                        Mésopotamie jusqu'à devenir les communs
                        habitants du  "pays
                        de Sumer et d'Accad" | 
 |  |  Ne mentionnant pas de
                "race chaldéenne", mais la coexistence
                fusionnelle de deux éléments
                ethniquement différents, voici ce qu'en dit J. Bottéro :
 
                    
                        | "
                        Il n'existe, dûment contrôlables,
                        en Mésopotamie ancienne, qu'une
                        culture, composite,
                        il est vrai : une pensée, une
                        religion,
                        parmi lesquelles il est possible, par
                        analyse, par comparaison, par conjecture,
                        de déceler des traits d'origine
                        probablement sumérienne,
                        d'autres, probablement sémitique." Bottéro,
                        op.cit. p.13 |  . 
                    
                        | La seule
                        conviction nouvelle de l'Assyriologie
                        moderne (contrairement
                        à celle de l'école anglaise et de Lenormant au XIXe
                        s., selon Maspéro)
                        étant que
 les Akkadiens étaient sémites tandis qu'on
                        ne sait toujours pas d'où venaient les
                        Sumériens,
 à supposer qu'ils n'étaient pas tout
                        simplement d'anciens mésopotamiens de
                        souche....
 |   .
 
                    
                        | "D'abord,
                        tout semble indiquer que les Sumériens
                        sont un peuple autochtone
                        qui, dès le début des temps
                        historiques, jouit d'une civilisation qu'il
                        n'avait ni reçue,
                        ni apportée du dehors, mais qu'il avait
                        lentement formée
                        sur place ("'). A la
                        différence de la civilisation akkadienne,
                        la civilisation des Sumériens (légendes,
                        religion, langue,
                        etc.) est homogène ; on n'y voit aucune
                        trace d'amalgame entre deux peuples de
                        race et de civilisation différentes"
                        Charles-F. Jean, op. cit., introduction |  |   
 Sumer,
 Sumériens, langue
        sumérienne :
        Définitions
 Sumer :  
            
                | "[....]
                Son existence  garantie par l'usage
                de la langue sumérienne  ne fait
                pas le moindre doute,
                mais avant
                l'Histoire  en tout cas hors
                de notre
                documentation. "... .Bottéro, (op.cit.)
                p.13 
 |  Langue sumérienne:
        sumérien  
            
                | [...]
                " idiome, linguistiquement
                isolé, qu'ils parlaient et
                écrivaient" Bottéro
                (lexique sommaire) |  Sumériens 
            
                | 
                    
                        | "[....]
                        ces gens exceptionnellement doués et
                        pratiques qui, jusqu 'à plus ample
                        informé, 
 furent les
                        premiers à constituer un système d'écriture
                        commode et efficace....
                        " Kramer, (op.cit.)
                        , avant propos.
 |  |  . L'Ecriture 
            
                | système  
                    
                        | C'est
                        probablement vers la fin du IVe
                        ou le début du IIIe
                        millénaire avant Jésus-Christ,
                        il y a donc environ cinq mille ans, que
                        les Sumériens, [...], en
                        vinrent à imaginer de mémorialiser par
                        des signes imprimés sur l'argile
                        un certain nombre de faits ou d'activités...."
                        Kramer |  Matériellement, cette
                invention nous sera révélée en premier par les
                inscriptions
                trilingues découvertes à Persépolis
                par Pietro della Valle au
                16eme
                siècle et restées longtemps
                incomprises .    voir www.eporedo.fr/ant/a1b (des Aryas aux Perses)
 
                    
                        | "
                        On a réédité, il y a peu, en Allemagne,
                        le texte vénérable des communications
                        envoyées, du 3 octobre 1802 au 20 mai
                        1803, par le jeune professeur de latin
                        G.
                        F. Grotefend (1775-1853)
                        pour annoncer à la Société Royale des
                        Sciences de l'université de Götlingen
                        qu'il pensait avoir réussi à « lire et
                        expliquer les inscriptions
                        persépolitaines dites cunéiformes » 1 
 
                            
                                | [...]
                                enchevêtrement
                                bizarre et rébarbatif d'éléments
                                comparables chacun à un «coin»
                                ou à un clou d'où la
                                qualification de cuneatus:
                                 «cunéiforme», ..., qu'on
                                leur avait donnée. |  1.
                        On a compris
                        depuis qu'ils devaient cette apparence particulière
                        au fait qu'on les imprimait avec un calame
                        sur de l'argile crue, au lieu de les
                        tracer à la pointe sur de la pierre,
                        comme c'avait été originairement l'usage
                        ..." Bottéro,
                        Mésopotamie p.111 |  évolution -
                perfectionnement 
                    
                        | "
                        Leurs premières tentatives n'allèrent
                        pas au-delà du dessin
                        schématique des objets à
                        copier, stade encore primaire que nous
                        désignons du terme de "pictographie":.....
                        Mais au cours des siècles suivants,
                        .....elle finit par évoluer de la
                        pictographie, c'est-à-dire un simple
                        "rébus", en un système
                        capable de traduire non plus les seules images
                        mais les sons qui en constituent les "signes
                        sonores" dans la langue
                        parlée. Kramer |  haut Littérature la première (au
                moins, de notre civilisation.. ).
 Comme Charles-F.
                Jean ( op.cit.) et autres auteurs 
                    
                        | Nous
                        prendrons le mot Littérature
                        dans son acception la
                        plus large, l'étendant à  tous
                        les documents écrits quels qu'ils soient.
                         |  . 
                    
                        | [..] "Ces
                        documents sont de nature et d'importance
                        très diverses. Les uns furent
                        gravés sur la roche, par exemple a
                        Behistun, à Bavian, au Nahr-el-Kelb; sur
                        le métal (tablettes en or, en argent,
                        en bronze, en antimoine, relatives à
                        Sargon le jeune) ; sur le marbe, l'albâtre,
                        la diorite, sur diverses matières du
                        règne minéral ; les autres, qui sont
                        les plus nombreuses, furent imprimées
                        sur des tablettes ou des
                        " briques" d'argile, cuites au
                        four ou au soleil.s[..] Jean, Introduction'argile,
                        cuites
                        au four ou au soleil (').s ou
                        des " briques  d'argile,
                        cuites
                        au four ou au soleil (').
 |  
                    
                        | ce que
                        nous nommons également:  "l'Ecrit" |  . 
                    
                        | "Les plus anciens témoignages
                        écrits en Mésopotamie que nous sommes
                        en mesure de comprendre sont rédigés en
                        langue sumérienne." encyclopédie
                        Larousse
 |  Inscriptions Ce "genre" (littéraire
                si l'on peut dire), a joué un grand rôle dans
                la découverte du sumérien et, partant, des
                Sumériens 
                    
                        | ....."De
                        l'existence et de l'autonomie de leur
                        langue -et par là de leur vraie place
                        dans l'histoire ancienne du pays - la
                        preuve irréfragable fut apportée par le
                        grand Fr.
                        Thureau-Dangin (1872-1944), lorsqu'en 1905
                        dans son fameux ouvrage
                        "Les inscriptions de Sumer et d'Akkad", il présenta des
                        inscriptions royales "idéographiques",
                        c'est à dire en sumérien, une
                        traduction cohérente et exacte, qui
                        impliquait la restitution, en substance,
                        de la grammaire sumérienne." Bottéro,
                        (op.cit.) p.124 |  L'exemple le plus "parlant" pour nous
                se trouve sur la superbe statuette votive de
                dogue conservée au musée du Louvre,
    prmob3c
  Statuette votive de Tello,
                ancienne Girsu
 photo et légende: Musée du Louvre
 textepublié et traduit par François
                Thureau-Dangin, Les inscriptions de Sumer et
                d'Akkad, Transcription et Traduction, Ernest
                Leroux, Ed.Paris, 1905, p 295
 
  
                    
                        | 3) Sumu-ilu CHIEN
                        7 (Tello)(Col. I, 1)A Nin-isin, (2) la dame qui
                        ....... les mystères
 (3) sa dame, (4) pour la vie (5) de
                        Sumu-ilu (6) roi d'Ur, (7)
 Ab-ba-du(g)-ga, le prophète, (8)
                        (fils d'Uru-ka-gi-na (9) le
 kalmahhu de Gir-su, (10) ...... (11) et
                        pour la vie (Col. II,
 1 )........ (2) ......... (3) voua (ceci).
 |  
 Textes 
                    
                        | Dans
                        la seconde moitié du IIIe
                        millénaire avant Jésus-Christ,
                        le maniement de l'écriture à Sumer
                        était devenu assez souple pour que l'on
                        rédigeât sans difficulté des oeuvres
                        historiques et littéraires déjà
                        complexes.[...]...... C'est seulement à partir de la première
                        moitié du IIe millénaire avant
                        notre ère que s'est rencontré un
                        ensemble de plusieurs milliers de
                        tablettes et de fragments
                        portant des oeuvres littéraires."..... S.N.Kramer
                        (op. cit.. avant
                        propos)
 |  Et, comme le dit G.Roux :  
                    
                        | 
                            
                                | "La
                                majeure partie
                                des uvres sumériennes,
                                notamment les grands récits
                                épiques et mythologiques, datent
                                du début du deuxième
                                millénaire, mais il est très
                                probable qu'elles reproduisent
                                des traditions transmises
                                oralement et dont les origines se
                                perdent dans la préhistoire." G. Roux, (op.
                                cit..
                                p 111) |  |  . 
                    
                        | 
                            
                                | 
                                    
                                        | où
                                        il est question de chien |  |  
 Page
                        illustrée 
                            
                                | 
                                    
                                        |  recto
 |  verso
 |   Tablette administrative avec
                                empreinte de sceau cylindre d'Homme,
                                de chiens de chasse et de
                                sangliers, 31002900 avt J.C.
                                provenant probablement d'Uruk,
 (Metroplitan Museum of Art (Metmuseum)
 extrait
  
 Même si
                                le document est un peu difficile
                                à déchiffrer, la silhouette qu'on
                                peut en extraire (ci-dessus) nous
                                permet d'y reconnaître l'ancien dogue
                                de Basse Mésopotamie
 
 
  
  prmob3c au verso
                                de la tablette : chiens d'autre
                                type  
   . |  Textes généraux
 
                            
                                | - Sur le
                                site GatewaysToBabylon.com,
                                de source Black, J.A.,
                                Cunningham, G., Robson, E., and
                                Zólyomi, G.,Oxford 1998- , on
                                trouve ce paragraphe des
                                Instructions
                                de Shouroupak *
                                impliquant le chien : 
                                    
                                        | 266-271 :
                                        To
                                        get lost is bad for a dog;
                                        but terrible for a man (1
                                        ms. has instead: An
                                        unknown place is terrible;
                                        to get lost is shameful (?)
                                        for a dog). On the
                                        unfamiliar way at the
                                        edge of the mountains,
                                        the gods of the mountains
                                        are man-eaters. They do
                                        not build houses there as
                                        men do; they do not build
                                        cities there as men do. |  *
                                retrouvés dans la bibliothèque
                                d'Abu-Salabikh, ..., aux environs
                                de Nippour, ..., uvre d'une
                                inspiration analogue aux Travaux
                                et les Jours du poète
                                grec Hésiode. Ce
                                n'est clair pour personne : en
                                gros "être perdu est
                                mauvais pour un chien mais
                                terrible pour un homme" et
                                cela, semble-t-il, parce que si
                                on arrive par mégarde au pied
                                des montagnes on risque d'y
                                rencontrer les dieux des
                                montagnes qui mangent les hommes.....! C'est peut-être
                                un thème récurrent puisqu'on le
                                retrouve par exemple dans "Lugalbanda
                                in the mountain cave", texte
                                trouvé sur le site de TheElectronicTextCorpusOfSumerianLiterature (etcsl) d'Oxford
                                dont voici l'extrait: 
                                    
                                        | "A
                                        man should not perish."
                                        A lost
                                        dog
                                        is bad; a lost man is
                                        terrible. On the unknown
                                        way at the edge of the
                                        mountains, Utu, is a lost
                                        man, a man in an even
                                        more terrible situation." |  __ - La
                                malédiction d'Agadé, citée
                                sur de nombreux sites et lisible
                                en français, (traduction Pascal
                                Attinger,
                                (voir: Google), fait au
                                moins deux fois référence au
                                chien: 1: 
                                    
                                        | 21-23
                                        "pour qu'au milieu
                                        des places se bousculent
                                        les animaux exotiques:
                                        singes, immenses aurochs
                                        cornus et buffles
                                        aquatiques, et les molosses*,
                                        les urnim, les chèvres
                                        sauvages des montagnes et
                                        les moutons ALUM
                                        à la longue laine..."
                                        P.
                                        Attinger trad. |  Discussion: où nous sommes confrontés aux
                                divers problèmes de
                                déchiffrement et de traduction
                                que nous retrouverons concernant
                                les textes de la littérature
                                classique, antique ou moderne
 * les
                                molosses, Le terme molosse choisi pour
                                cette traduction par P. Attinger
                                nous convient très bien - voir:
  voc Mais
                                il reste la question de savoir
                                pour quel terme sumérien et ce
                                que ce terme impliquait vraiment.  sur
                                le site etcsl, déjà
                                cité, nous trouvons la
                                traduction en anglais et à la
                                place de molosse : "thoroughbred
                                dogs" 
                                    
                                        | "that
                                        monkeys, mighty elephants,
                                        water buffalo, exotic
                                        animals, as well as
                                        thoroughbred
                                        dogs,
                                        lions, mountain ibexes
                                        (... (?)), and alum sheep
                                        with long wool would
                                        jostle each other in the
                                        public squares." |  Pour
                                nous thoroughbred
                                dog
                                signifierait chien de race, ce
                                qui serait curieux pour un animal
                                exotique. 2: 
                                    
                                        | 155
                                        "les Gutis,
                                        peuple qui ne connaît
                                        pas d'attaches, d'origine
                                        humaine, mais à
                                        l'intelligence
                                        canine*
                                        et à la stature
                                        simiesque..." P.
                                        Attinger trad. |  * intelligence
                                caninecomparaison de toute façon
                                très péjorative pour les Gutis,
                                voici deux autres traductions du
                                texte sumérien:
 par Georges
                                Roux, La Mésopotamie,
                                Seuil, 1995 :
 
                                    
                                        | "Gutium,
                                        le peuple qui ne tolère
                                        aucun contrôle, Dont l'entendement est
                                        celui de l'homme, mais
                                        dont l'aspect et le
                                        langage balbutiant sont
                                        ceux d'un chien", Roux,
                                        (op.cit.)p 184
 |  site etcsl cité plus
                                haut: 
                                    
                                        | "the
                                        Gutians, an unbridled
                                        people, with human
                                        intelligence but canine
                                        instincts (some
                                        mss. have instead:
                                        feelings) and
                                        monkeys' features...." |  | .- tablette
                                en-e-ba-am
                                (Jean p28), ou "poème
                                du Paradis, du Déluge et de la
                                Chute" .
 
                                    
                                        | "
                                        [..] Le but du poème
                                        serait de raconter la
                                        chute de l'homme selon la
                                        tradition de Nippur
                                        - car c'est de Nippur
                                        que vient notre document. Dans toute l'étendue du
                                        pays de Sumer, hommes et
                                        animaux vivaient ensemble
                                        dans la paix; le péché
                                        et la maladie n'atteignaient
                                        pas encore l'humanité.
                                        Particulièrement
                                        favorisée était la
                                        région paradisiaque de
                                        Dilmun [..]
                                        "
                                        Jean p30
 p31-32
 
                                        
                                        | [..]
                                        ...... 13 Dans Dilmun, le
                                        corbeau n'a pas croassé.
 14 Le milan n'a pas crié
                                        à la manière du milan.
 15 Le lion n'a pas tué.
 16 Le loup n'a pas ravi
                                        les agneaux.
 17 Le chien n'a
                                        pas cohabité avec les
                                        chevrettes au repos
 ...[..]
 |  |  - Enmerkar
                                et le seigneur d'Aratta Kramer
                                (op cit) p 151:
 
                                    
                                        | "Autrefois,
                                        il fut un temps où il n'y
                                        avait pas de serpent, il
                                        n'y avait pas de scorpion, II
                                        n'y avait pas d'hyène,
                                        il n'y avait pas de lion
                                        ;
 II
                                        n'y avait pas de chien
                                        sauvage,
                                        ni de loup ;
 [...]
 |  ___ - Enki
                                et NinhursagKramer
                                p 193 - sur le thème du "Paradis":
                                Dilmun
 
                                    
                                        | "A
                                        Dilmun, le corbeau ne
                                        pousse pas son cri, L'oiseau-ittidu
                                        ne pousse pas le cri d'oiseau-ittidu,
 Le
                                        lion ne tue pas,
 Le
                                        loup ne s'empare pas de
                                        l'agneau.
 Inconnu
                                        est le chien
                                        sauvage,
                                        dévoreur de chevreaux,
 Inconnu
                                        est le..., dévoreur de
                                        grain.
 |   pour
                                le questionnement à propos de l'expression
                                "chien sauvage" retenue
                                ici, voir plus loin   note
                                de E.
                                I. Gordon et commentaire
 ___ -
                                Hymne
                                à Enlil :
                                Jean p 43
                                - morceau de
                                littérature sacrée destiné à
                                être psalmodié au temple
                                accompagné par la timbale
 
                                    
                                        | 
                                        
                                        | [..] Enlil, père de Sumer,
                                        retourne-toi ! Pasteur
                                        des "têtes noires",
                                        retourne toi
 | ta ville regarde-la
 
 ta ville regarde-la
 |  
                                        | .[..]
                                        De celle qui est perdue | quand
                                        auras-tu pitié ? |  
                                        | Dans
                                        la ville | où
                                        tu distribuais le blé |  
                                        | Le
                                        petit périt | le
                                        grand périt |  
                                        | leur
                                        proie | ...
                                        les
                                        chiens réalisent
                                        ; |  
                                        | leur
                                        butin | l'ennemi
                                        réalise ; |  
                                        | dans
                                        leur salle de banquets | le
                                        vent révèle |  |  -
                                Tuni-lu-sag
                                (le chien de Nintinuga) : "chien
                                "messager" dit la
                                traduction en anglais sur "etcsl".,
                                (par
                                M. Civil, 1969) 
                                    
                                        | "Lugal-murub,
                                        the
                                        son of Zuzu, the master-scribe
                                        of Nibru, has
                                        fashioned for Nintinuga
                                        his messenger (?) dog
                                        Tuni-lu-sag.
                                        That is why the dog will
                                        wag his tail or bare (?)
                                        his teeth for his
                                        mistress, the
                                        queen of heaven and earth,
                                        the provider of food, the
                                        stewardess of Enlil, the
                                        sweet breast satisfying
                                        all lands, the bringer of
                                        abundance, who*
                                        can
                                        diagnose the intentions
                                        of the virulent
                                        asag
                                        demon and who checks
                                        people's bones; who
                                        examines the sinews of
                                        life and the sinews of
                                        death, comforting those
                                        joints; who knows every
                                        sick spot where there is
                                        affliction, torment or
                                        distress -- the kindly
                                        physician, the exorcist
                                        to the sick, who looks
                                        after the hearts of
                                        humans...... 
 My lady, what I
                                        have fashioned I have
                                        named with the name Tuni-lu-sag,
                                        I
                                        call by the name
                                        .....He will
                                        ...... the throat, and
                                        the asag
                                        demon will be pacified (?).
                                        My
                                        ...... will be uttered
                                        alongside your name. Your
                                        importance ....... I have
                                        named him with the name
                                        Tuni-lu-sag. May
                                        Nintinuga look after me
                                        during my life, and when
                                        I die may she provide me
                                        with clear water in the
                                        nether world
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                                l'interprêter : sous toute
                                réserve.....: "Lugal-murub
                                a façonné pour Nintinuga son chien
                                messager
                                Tuni-lu-sag.(de façon que ?) le
                                chien remue la queue ou montre
                                les dents à sa maîtresse...qui* peut
                                comprendre les intentions du
                                démon virulent asag
 note: * who =
                                qui : mais:
                                le chien ou la déesse
  "Madame...ce que j'ai
                                façonné je l'ai nommé Tuni-lu-sag.....Il
                                peut.(....... ) la gorge**, et le
                                démon asag sera
                                adouci (?)"
 **note: imaginons
                                qu'il grogne ....
 (ce
                                texte serait une inscription sur
                                un objet votif représentant le
                                chien) |  Proverbes,
                        dictons et fables 
                            
                                | Sous
                                le titre Sagesse,
                                dans le chapitre
                                17 de
                                l'Histoire
                                commence à Sumer, Kramer commente
                                ainsi ce genre littéraire : 
 
                                    
                                        | "L'un
                                        des caractères
                                        spécifiques des
                                        proverbes est qu'ils ont
                                        une portée
                                        universelle. ....
 Les
                                        proverbes sumériens qui
                                        nous sont parvenus ont
                                        été rassemblés et
                                        transcrits voilà plus de
                                        trois mille cinq cents
                                        ans, et beaucoup d'entre
                                        eux sont assurément l'héritage
                                        d'une tradition orale
                                        plusieurs fois séculaire." Kramer
 |  Cette
                                dernière réflexion pourra être
                                étendue à tous les "morceaux"
                                du même type de ces
                                littératures anciennes qui sont
                                en fait la mise par écrit de
                                siècles, voire de millénaires,
                                d'histoire et de connaissance
                                transmises oralement.auparavant.et
                                perdues pour nous. Concernant
                                le chien
                                voici ce que comprend ce chapitre
                                de Kramer: 
                                    
                                        | Le
                                        boeuf laboure, Le chien
                                        abîme les profonds
                                        sillons.
 C'est
                                        un chien
                                        : il ne connaît pas sa
                                        maison. Le
                                        chien
                                        du forgeron
                                        ne pouvait jeter à bas l'enclume;
                                        Il renversa donc, à la
                                        place, le pot à eau. *
                                        Kramer
 |  Le dernier
                                proverbe a une résonnance très
                                forte à qui connaît bien le chien:
                                c'est tout lui....
  Dans ce
                                chapitre l'auteur indique qu'il a
                                emprunté ces proverbes à la
                                publication d' 
 Edmund I. Gordon, "Sumerian
                                proverbs", THE
                                UNIVERSITY MUSEUM
                                University of Pennsylvania
                                Philadelphia ? 1959- 4:
 Voici
                                quelques extraits
                                supplémentaires de ce dernier
                                ouvrage :  nous
                                les citons en anglais comme dans
                                l'ouvrage pour ne pas trop
                                risquer de les trahir ....
 p 72-1.65 ce
                                proverbe sera répété à peu
                                près textuellement p.262 n°2.116
 
                                    
                                        | "It
                                        is not a city, the wild(?)-dog
                                        and the fox (are)
                                        overseers (there)"
                                        E.I
                                        Gordon |  Note de l'auteur
                                (Gordon):p 73
 
                                    
                                        | 
                                        
                                        | For
                                        the translation of ur
                                        - zír as "wild(?)-dog,"
                                        cf. Kramer...... for a rendering "watch-dog,"
                                        see Landsberger, Fauna....
 |  |  et p 287:
                                 
                                    
                                        | "wild-dog"
                                        (perhaps merely a special
                                        breed, large and vicious,
                                        of the domestic dog ) (ur-
                                        - zig) |  commentaire
                                : 
                                    
                                        | 1°
                                        "watch-dog" se
                                        traduisant communément
                                        par "chien de garde",
                                        et bien que "vicious"
                                        nous chagrine, ça ne
                                        serait pas pour nous
                                        déplaire que ce ur
                                        - zír
                                        soit un "molosse"
                                        et pourquoi pas un "dogue" 2° de toute évidence l'animal
                                        est livré à lui-même:
                                        c'est donc un "chien
                                        errant" et à la
                                        limite un "chien-marron"
                                        (pariah)
 
 car l'existence de
                                        véritables chiens
                                        sauvages dans ce contexte
                                        est plutôt inimaginable.
                                        voir
  zool3 risquons
                                        nous donc à une "traduction"
                                        qui nous parle : 
                                        
                                        | "on
                                        ne peut plus appeler ça
                                        une ville vu que les molosses
                                        errants
                                        et les renards y règnent
                                        en maîtres" B.Q. |  |  p 185- 2.11
                                - et p 187-2.14  
                                    
                                        | (The
                                        demon) "Fate
                                        is a dog: he has bitten (him(?);
                                        ...." (The demon)
                                        "Fate is a
                                        vicious(?) dog (who)
                                        makes one walk behind him."E.I
                                        Gordon
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                                : 
                                    
                                        | Fate
                                        : à la place de "nam-tar",
                                        le mauvais sort ?
                                        peut-être.....
                                        c'est : comparé ici à
                                        un chien qui mord....(première
                                        proposition), la
                                        deuxième étant assez
                                        "obscure". Kramer
                                        et Gordon
                                        interprètent
                                        la teneur de ces dictons
                                        sur le chien comme
                                        traduisant des sentiments
                                        péjoratifs des gens par
                                        rapport à l'animal: 
                                        
                                        | "...ils
                                        étaient loin de
                                        considérer le chien
                                        comme "le meilleur
                                        ami de l'homme". Ils
                                        pensaient plutôt le
                                        contraire....." |  Ce
                                        type de réflexion pourra
                                        être relevé provenant d'autres
                                        traducteurs de textes
                                        anciens tels par exemple
                                        que la Bible. Or
                                        les "sentiments"
                                        et l'appréciation qu'on
                                        peut avoir d'un animal
                                        dépendent certes de sa
                                        nature, mais aussi
                                        largement du contexte.Et plutôt que
                                        préjoratifs, ces textes
                                        sont réalistes.
 Carnivore
                                        "prédateur",
                                        le chien n'est pas
                                        inoffensif par
                                        définition 
                                        
                                        | 
                                        
                                        | Comment
                                        considérer une "bande"
                                        de dogues errants sinon
                                        avec circonspection
                                        ......surtout en un temps
                                        ou un lieu où la rage n'est
                                        pas éradiquée.... |  |  Et,
                                        même isolé, le chien
                                        "vicieux"(
                                        mordeur), n'est pas mieux
                                        considéré actuellement
                                        qu'à Sumer.. (cf loi
                                        1999)Quant au chien qui oblige
                                        à marcher derrière lui:
  :
                                        "dominant", (alpha
                                        dans la meute ou A   comp5/A |  p 255 - 2.107
                                - 
                                    
                                        | "Dogs
                                        at(?) their(?) ..(?) wait
                                        for instructions(?);
                                        "Where (has it gone)?"
                                        "Bring (it) back"
                                        (and) "Stay (where
                                        you are)!"E.I
                                        Gordon |  commentaire 
                                    
                                        | L'ouvrage
                                        de Gordon
                                        comprend d'importantes
                                        explications et réserves
                                        qui ne sont guère
                                        accessibles qu'aux
                                        spécialistes... Mais ce proverbe là est
                                        peut-être plus "parlant"
                                        pour un dresseur de
                                        chiens que pour un
                                        philologue:
 En langage "cynopratique"
                                        cela doit donner :
 
 
                                        
                                        | "
                                        Les
                                        chiens
                                        (à leurs ?...attendent
                                        les ordres.. "Cherche!"...
                                        "Apporte"...
                                        "Halte, Pas bouger",,
                                        ...(voire "Down")...."
                                        B.Q. |  . |  p 256 - 2.108
                                - 
                                    
                                        | "He
                                        who esteems(?) highly(?) dogs
                                        which
                                        are clever(?) is a man
                                        who has no shame!"E.I
                                        Gordon |  Celui qui
                                apprécie grandement les chiens
                                talentueux est un homme qui n'a
                                honte de rien !.. p 257 - 2.109 
                                    
                                        | "A
                                        begging(?) dog
                                        goes from house to house."
                                        E.I
                                        Gordon |  L'auteur
                                est très interrogatif quant à
                                la traduction et la signification
                                de ce dicton. | Si on peut
                                comprendre: "un chien qui
                                mendie va de maison en maison",
                                c'est relativement clair pour
                                nous...  A ce
                                niveau de notre recherche dans l'ouvrage
                                de Gordon, il vient à point de
                                faire une distinction entre deux
                                types des citations : 1) d'une
                                part celles qui ne concernent que
                                le sujet cité : chien
                                en l'occurence 2) d'autre
                                part celles qu'on peut dire "métaphoriques"
                                en ce sens qu'elles ne valent que
                                pour fustiger des travers humains
                                par comparaison avec le
                                comportement du chien...
                                (dont on n'hésite pas à forcer
                                ou "biaiser" le trait
                                pour l'occasion....)  On peut
                                faire un volumineux répertoire d'exemples
                                modernes du même type. p 258 - 2.110 
                                    
                                        | "It
                                        is the dog which
                                        "eats" things (sexually)
                                        defiling! It is the dog which does
                                        not leave (any) food for
                                        the (next(?)) morning(?)!
                                        "E.I
                                        Gordon
 |  "C'est
                                le chien qui mange des choses
                                souillées! (des ordures, si l'on
                                veut.).Pourquoi "sexually"?
 "C'est le chien qui ne
                                laisse aucune nourriture pour le
                                lendemain .."
 deux
                                propositions pas forcément
                                reliées.... faisant référence
                                à la réputation de "goinfrerie"
                                du chien.... , caractéristique
                                qui lui "colle à la peau"....
                                (justement ou injustement..., ce
                                serait à discuter...) : les
                                expressions de la même nature en
                                langue française (proverbes au
                                sens large) qui l'évoquent sont
                                légions.Pourtant, ne rien laisser pour le
                                lendemain n'est pas forcément
                                typiquement canin: il est d'observation
                                relativement courante que des
                                chiens enfouissent leurs restes (il
                                est beaucoup plus difficile d'affirmer
                                qu'ils les déterrent sciemment
                                ultérieurement pour les
                                consommer).
 Peut-être ce comportement s'est-il
                                perdu avec la domestication....
 Ce pourrait être surtout une
                                métaphore s'appliquant à un
                                homme incapable d'épargner (en
                                quelque sorte : un "panier
                                percé")
 ________ Certains
                                proverbes sont si incomplets qu'on
                                ne peut pas les interprêter, ou
                                les commenter ex : p 259-2.111
                                -  
                                    
                                        | "A
                                        ... (?) - eating
                                        dog
                                        has devoured a pig in the
                                        market-place, (but(?))
                                        the fat-jar [is(?)] .[.]E.I
                                        Gordon |  "chien
                                affamé" ? ________ -
                                Puis : voici le chien du forgeron,
                                déjà cité par Kramer.)   ainsi
                                que le chien qui ne connaît pas
                                sa maison p.259- 2.112
 
                                    
                                        | "The
                                        smith's
                                        dog
                                        could not overturn(?) the
                                        anvil(?!); it overturned(?)
                                        the water-pot (?)E.I
                                        Gordon |  Le
                                caractère peut-être
                                métaphorique de ce dicton est
                                souligné par le traducteur : on peut
                                penser à un comportement "dérivatif"
                                aussi bien humain que canin :
                                frustré par un obstacle
                                insurmontable on s'en prend à un
                                autre "à portée"......par exemple: on bat sa femme en
                                rentrant du travail faute d'avoir
                                pu s'en prendre à son patron......
 
 p.261-
                                2.114
 
                                    
                                        | "(It
                                        is ) a
                                        dog which
                                        does not know its home!"E.I
                                        Gordon |  commentaire
                                 
                                    
                                        | Là
                                        où Kramer
                                        pense au chien errant.... Nous
                                        voyons une métaphore
                                        fustigeant le comble
                                        de l'égarement.....vu qu'il est notoire
                                        précisémment, que ce
                                        que le chien connaît par
                                        dessus tout: c'est
                                        sa maison
                                        ...B.Q.
 |  
 Fables
                                 Le fables
                                citées ci-dessous viennent de
                                L'Histoire
                                commence à Sumer, (p 165 à
                                168) L'auteur
                                précise Egalement déchiffrées
                                par E.Gordon, voici
                                la sélection proposée par Kramer :  
                                    
                                        | "L'âne
                                        nageait dans la rivière
                                        et le chien
                                        s'agrippait fermement à
                                        lui, se disant: "
                                        Quand il va escalader la
                                        rive, il sera mangé."
                                        Kramer |  Kramer y
                                voit, de même que dans la fable
                                suivante l'expression du
                                caractère "glouton" du
                                chien.La chose est décidément banale...
                                et le restera,
 Toutefois, nous ne réduisons pas
                                cette fable à l'expression de
                                cette caractéristique.
 D'ailleurs sa signification
                                profonde nous échappe
                                passablement, la seule chose
                                limpide étant l'étonnante
                                astuce que les sumériens
                                attribuaient au chien.
 
                                    
                                        | "Le
                                        chien
                                        se rendit à un banquet,
                                        mais quand il eut regardé
                                        les os qui s'y trouvaient,
                                        il s'éloigna en disant :
                                        "Là où je m'en
                                        vais maintenant, j'aurai
                                        plus à manger que cela."Kramer |  Même
                                remarque : on ne sait pas où le
                                chien compte récupérer mieux
                                que des os...Mais au moins on sait que, s'il
                                consomme principalement des os,
                                comme le perpétuera la tradition,
                                ce n'est pas par goût, mais
                                faute de mieux.... qui l'aurait
                                cru?
 _______ Enfin
                                citons textuellement Kramer pour
                                cette phrase qui nous touche : 
                                    
                                        | "C'est
                                        à une chienne, cependant,
                                        qu'il revient de formuler
                                        l'une des plus délicates
                                        expressions de l'amour
                                        maternel : 
 
                                        
                                        | "Ainsi
                                        parla
                                        la chienne
                                        avec orgueil : "Que
                                        j'aie des (chiots) au
                                        pelage fauve ou bien
                                        tacheté, j'aime mes
                                        petits."Kramer |  |  
 Le chiens
                                sont évoqués indirectement par
                                rapport à l'objet principal de
                                certaines autres fables  
                                    
                                        | "Quand
                                        le lion survint dans la
                                        bergerie, le chien
                                        portait
                                        une laisse en laine
                                        filée"Kramer |  C'est
                                intéressant du point de vue
                                documentaire, mais la morale nous
                                échappe....Le lion est le prédateur par
                                excellence. Il n'est pas
                                dangereux pour l'homme qui le
                                connaît et le laisse tranquille
                                dans sa "brousse", mais
                                il aime particulièrement les
                                moutons.....
 
                                    
                                        | "Le
                                        renard dit à sa femme :
                                        "viens! broyons la
                                        cité d'Uruk avec nos
                                        dents...." Mais ils
                                        n'étaient pas à 600 gar
                                        de la cité ( 3 km
                                        environ) que les chiens
                                        de la cité se mirent à
                                        hurler. .... Allons nous
                                        en ! "Ils (les
                                        chiens) hurlaient de
                                        façon menaçante à l'intérieur
                                        de la cité."Kramer |  Le renard
                                est fréquemment évoqué dans
                                les proverbes et fables
                                sumériennes, et il se prête
                                particulièrement à la
                                métaphore.aux mêmes époques il joue
                                souvent de la flûte dans l'art
                                graphique (l'âne aussi...)
   C'est tout de même le chien qui
                                tient la première place dans les
                                statistiques.
 |  . |  
 
                    
                        | 
                            
                                | 
                                    
                                        | 
                                        
                                        | Il
                                        est notoire que, malgré
                                        la supériorité
                                        écrasante de ses
                                        orientations
                                        administrative et
                                        religieuse
 dont l'animal n'est
                                        évidemment pas le sujet
                                        privilégié,
 
 la première "littérature"
                                        qu'il nous est donné de
                                        pouvoir déchiffrer,
                                        fasse une place si
                                        importante au chien,
                                        .....
 |  ... |  |  |  * Le réalisme
                de certaines citations a de quoi nous interpeller
                et même à la limite, nous émouvoir :  
                    
                        |  l'astuce du chien qui
                        traverse la rivière accroché à l'âne.. 
  le chien aux ordres du
                        dresseur (la nature même de ces ordres).... 
  l'amour maternel de la
                        chienne et sa "morale" d'éclectisme
                        ......(très "tendance").... |  L'utilisation
                métaphorique des dictons et fables - surtout si
                l'on réfléchit à la même utilisation qui en
                sera faite ultérieurement - est également riche
                d'enseignements.: 
                    
                        |  le comportement dérivatif du
                        chien du forgeron, 
  l' inconcevable égarement du
                        chien qui ne connaîtrait plus sa maison,
                        en sont sans doute des exemples... |  
 Enfin,
                bien plus en rapport avec le sujet qui nous
                préoccupe :  
                    
                        | on est
                        peut-être autorisé à noter déjà une différenciation
                        dans les types canins, du fait de
                        l'emploi du terme
                        ur-zir opposé
                        au terme ur
  ( our )
 
  qui désigne le chien quel qu'il soit .
 
 |  haut |  
 Akkad,  akkadiens, langue
        akkadienne Extraits de l' Encyclopédie
        Larousse : 
            
                | "[...]. L'akkadien
                apparaît pour la première fois aux alentours de
                2500 av. J.-C.,
                essentiellement sous la forme de noms
                propres. |  
 Listes C'est là
        que notre recherche du passé ( du chien...) nous oblige
        à faire référence à la forme de litttérature,
        essentielle pour cet objet, que sont les
        listes, qui
        constituent en l'occurence une forme première de
        l'historiographiNous extrayons du livre de G. Roux ce qui'il écrit à ce sujet p 42
        et suivantes :
 
            
                | "A la
                recherche d'une chronologie [..]"L'histoire
                proprement dite exige... des dates exprimées en
                chiffres.[..] [..] ils* se référaient aux années de règne de
                leurs souverains [..] [..] Ces
                systèmes de datation ne pouvaient avoir d'utilité
                pratique pour les Mésopotamiens eux-mêmes qu'à
                condition de disposer, pour
                chaque roi, d'une liste d'années de règne ...;
                pour chaque dynastie, d'une liste des souverains avec
                la durée de leur règne ; enfin d'une liste des
                différentes dynasties ayant régné
                successivement. Ces listes existaient et
                par bonheur, plusieurs d'entre elles
                nous sont parvenues.[..] Roux,
                p 42[..]
                Telle la fameuse «
                Liste royale sumérienne » qui s'étend
                des souverains mythiques d'avant le Déluge jusqu'au
                roi Damiq-ilishu (1816-1794), dernier roi
                de la 1" Dynastie d'Isin"....
                Roux p 45
 |  *(les anciens
        Mésopotamiens) Et, toujours
        selon
        Roux :  
            
                | "[..] Ce qu'il y a de
                remarquable dans cette longue série de monarques,
                c'est que douze d'entre eux au moins portent des noms
                sémitiques dont certains, comme
                Kalbum « chien », ..... se réfèrent sans
                doute à des constellations. Les autres rois, par
                contre, ont des noms sumériens. Nous avons donc
                ici la première attestation, non seulement d'une
                forte proportion de Sémites dans cette région
                qui, quelque trois cents ans plus tard, sera au
                cur de l'empire sémitique d'Akkad, mais
                aussi de la présence de Sumériens, .... Roux 
 |  Outre une
        occasion de plus de tourner en rond sur le sujet de ces
        anciens "Soumirs et Accads"(Maspéro), "fusionnés" quoique contraires
   haut cette
        citation nous offre l'antique nom sémitique de notre
        sujet 
 Emergence de l'Akkad indépendant
 
            
                | Historiquement,
                premier akkadien* à se singulariser de l'ensemble
                suméro-akkadien par son ambition résolument
                "expansionniste", Sargon (dit l'ancien) inaugure
                une ère nouvelle... * dans ce type d'action, il
                vient d'être précédé par le sumérien Lugalzagesi, roi d'Uruk, dont il fait
                son ennemi et qu'il élimine..
 
 Imposteur aux origines nébuleuses, dont
                certains éléments peuvent laisser penser qu'elles
                étaient métissées, ce Sargon, devient ainsi
                roi de Sumer et roi de Kish et
                fonde à partir de -2334 à la
                fois sa dynastie (réputée sémite) et l'Empire
                d'Akkad
 
                    
                        | "[..]
                        nous savons .... que l'homme qui devait
                        plus tard s'attribuer le nom de
                        Sharru-kîn, « Roi légitime »
                        - sans doute parce qu'il ne l'était pas
                        - avait, effectivement, d'humbles
                        origines." Roux, p 177 |  Après
                avoir annexé en entier le "pays, (kalam)" qui n'a guère
                connu jusque là que des conflits entre
                principautés (cités-états), il étend sa
                suprématie successivement vers le Nord-ouest au
                moins jusqu'en Syrie du Nord et vers l'Est sur
                une part occidentale de l'Iran actuel. 
                    
                        | "on adapta
                        alors l'écriture cunéiforme sumérienne
                        à la notation de la langue
                        akkadienne. [...]
 De cette époque datent les premiers
                        textes littéraires akkadiens,....[...]"
                        Encyclopédie
                        Larousse
 |  . Objectivement
                les limites de l'empire de Sargon sont encore un
                peu floues, mais lorsqu'elles auront été
                vraiment étendues et consolidées par ses
                successeurs, Narâm-Sîn le troisième et
                le plus glorieux 
                    
                        | "put bientôt,
                        sans mentir,
                        se proclamer « roi des Quatre Régions
                        »". G. Roux,
                        op. cit. p 181 |  |  . Objectivement
        les limites de l'empire de Sargon sont encore un peu
        floues, mais lorsqu'elles auront été vraiment étendues
        et consolidées par ses successeurs, Narâm-Sîn le troisième et
        le plus glorieux 
 Après
        la chute brutale de cet "empire akkadien" vers
        -2193, l'Histoire note un retour en force des Sumériens,
 sous la forme de la
 troisième dynastie d'Our
        , ("Ur III")
 - fondée par Ur-Namu en -2112
 
  Puis leur existence
        en tant que peuple individualisé s'efface devant celle
        des Akkadiens que le destin mêne avec
        leurs "cousins" Amorrites vers
        la gloire de Babylone.
 Toutefois,
        selon Roux,  
            
                | "C'est
                sans doute parce qu'elle résultait d'une longue
                maturation in situ, parce qu'elle était
                mésopotamienne d'origine et d'essence que la
                civilisation sumérienne a survécu à la
                disparition de Sumer en tant que nation..... Quel que soit l'angle sous lequel on
                aborde la civilisation assyro-babylonienne qui
                lui a succédé, on est presque toujours ramené
                à un prototype sumérien." Roux, chap.6
 |  Mais tout de
        même, selon cet auteur : 
            
                | "La
                chute d'Ur, peu avant l'an 2000, est un tournant
                crucial dans l'histoire
                mésopotamienne. Elle sonne le glas non seulement
                d'une dynastie et d'un royaume, mais d'une nation
                et d'un type de
                société.... les véritables vainqueurs, dans l'affaire,
                furent les Sémites : d'abord
                les Akkadiens avec le roi d'Isin, puis les Amorrites que l'on voit,
                moins d'un siècle après le désastre se tailler des royaumes un
                peu partout dans Sumer et Akkad déchirés. ." Roux,
                chap.11
 |  Et du point
        de vue linguistique, selon l' Encyclopédie Larousse 
 
            
                | "[...]. À cette époque,
                on constate en outre la scission
                définitive de l'akkadien
                en deux dialectes, 
 
                    
                        |  |  le
                        babylonien (Sud)."
  et l'assyrien
                        (Nord)
 |  |  
 Copié
        sur Georges Roux op.cit.
        p18
 
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