prsepdom
Préhistoire
.
premsepult
Premières
sépultures .....
.
|
Si ce n'est pas le
propre de l'Homme... encore
que .......
enterrer "ses" morts
procède d'un degré particulier de
réflexion :
|
Les plus
anciennes sépultures dateraient
d'environ -100
000 ans,
Néandertal et Cro-Magnon
en ont creusé l'un
comme l'autre. |
Leurs
motivations restent leur secret; il est
toutefois légitime de les comparer aux
nôtres.
Or, peu de choses sont aussi
chargées de sens et de sentiment que le
traitement des morts.
Le fait pour nous de retrouver le corps
"en connexion", dans des
positions stéréotypées, nous indique a
priori une forme de considération
à l'égard de la personne du
défunt.
Les parures et objets d'accompagnement (mobilier
funéraire) confortent l'intention en y
ajoutant des signes d'attachement et de
souci du devenir du
défunt.
Ce rituel funéraire
paraît donc bien lié à la notion d'un
"au delà".....
Après
les débuts de l'enterrement volontaire
dans des tombes plus ou
moins identifiées, les
nécropoles apparaissent pendant
le mésolithique
|
.
Jusqu'à
présent la recherche de restes de chiens n'a pas eu clairement d'autre
fin que zoologique et taxonomique.
L'existence
si ancienne d'animaux intégrés dans les
groupes humains, ainsi que nos propres
relations interspécifiques Homme/Chien
sont de nature à faire naître une
légitime curiosité quant à ces
relations dans le passé.
C'est
ce que soulignent Losey,
R.J et collaborateurs dans l'article
"Canids
as persons: Early Neolithic dog and wolf
burials, Cis-Baikal, Siberia."
Losey, R.J. V.I. Bazaliiskii, S. Garvie-Lok,
M. Germonpré, J.A. Leonard, A.L. Allen,
M.A. Katzenberg, M.V. Sablin. 2011 Journal
of Anthropological Archaeology,
30:174-189.
Cet
article dit en outre, en gros, que l'Est
sibérien a livré de nombreuses tombes
de chiens de l'Holocène moyen
On
y examine en détail deux "tombes"
des cimetières de chasseurs cueilleurs,
l'une de loup et l'autre de chien.
Le traitement mortuaire des animaux est
relié aux autres pratiques culturelles
dont en particulier celui des morts
humains.
Associées à des analyses
ostéobiographiques et à des études
élargies des relations interspécifiques
nordiques homme/animaux et d'autres
sépultures de chiens et de loups de l'époque,
ces observations permettent de conclure
à un traitement diversifié de
ces canidés après leur mort.
Certains, auraient été considérés, du
fait de leur propre histoire, comme des "personnes"
douées d'une âme et, de
ce fait, enterrés rituellement
comme leurs compagnons humains.
P.S.
Notons
toutefois également que dans le monde
moderne,
sans aller jusqu'à interpréter la chose
comme l'attribution d'une âme au sujet,
on enterre couramment des animaux
familiers ou des animaux illustres.....
avec soin et déférence, sinon "rituellement".
|
En
tout état de cause, même dans les sites où des
restes de chiens familiers d'avant -33.000 ans
ont été trouvés,
les
sépultures proprement dites de ces animaux ne
datent pas d'avant -14.000 à -10.000 et la
plupart remontent à -7.000, -8.000
C'est
ce qui ressort d'études complémentaires faisant
l'objet de l'article* de 2013 écrit par le
même groupe de chercheurs associés à R.J.
Losey,
Burying Dogs in
Ancient Cis-Baikal,Siberia:Temporal Trends and
Relationships with Human Diet and Subsistence
Practices, Robert J. Losey, Sandra
Garvie-Lok1, Jennifer A. Leonard , M. Anne
Katzenberg, Mietje Germonpre, Tatiana Nomokonov,
Mikhail V. Sablin, Olga I. Goriunova, Natalia E.
Berdnikova, Nikolai A. Savelev
On peut y
lire que cet enterrement des chiens était
courant pendant le Néolithique précoce (-7 -8.000),
lorsqu'on enterrait également couramment les
hommes, et rare dans toute autre période.
Il y aurait également relation entre ces
pratiques et la consommation commune d'aliments d'origine
aquatique.
Un chien au
moins était enterré dans une position de
sommeil, un homme avec deux chiens placés
soigneusement l'un à sa gauche, l'autre à sa
droite, un chien avec, dans la bouche, un galet
rond qui aurait pu être un jouet, tandis que d'autres
chiens avaient été ensevelis avec des ornements
et des outils tels que cuillères et couteaux en
pierre.
Plus interessant encore est l'enterrement d'un
chien avec un collier portant 4 pendentifs en
dents de cervidé, semblable à ceux que
portaient alors des hommes.
C'est parce
qu'on a trouvé des chiens dans deux tombes
dépendant de la culture natoufienne
que certains auteurs ont pu écrire que le chien avait été domestiqué par ces
populations, ce à quoi J.D Vigne fait référence
Ci-contre
sépulture trouvée à Mallaha,
:
Ain Mallaha (arabe)
ou Eynan (hébreu)
est un site caractéristique de la
période natoufienne d'env. 12.000-10.000
av. J.-C.)
|
|
la main du mort
repose en haut à gauche sur le squelette
d'un chiot
Les raisons de ce
type d'enterrement Homme/Chien sont
impossibles à interpréter. D'autant
plus qu'il n'y a aucune unité connue
actuellement dans les sépultures
natoufiennes. Toutefois, la découverte
récente d'une femme enterrée avec de
nombreux éléments "d'offrandes"
animales et même humaines* oriente peut-être
vers un rituel de type chamanique
* carapaces
de tortues, os d'aigle, crânes de
belette,... /pied humain complet...
|
www.universalis.fr
NATOUFIENNE CIVILISATION, Proche-Orient
Civilisation épipaléolithique du
Levant, entre 10 000 et 8 300
avant J.-C., définie pour la première
fois sur le ouadi Natouf (Palestine)
et caractérisée par son outillage à
microlithes géométriques où dominent
les segments de cercle. Chasseurs de
petits herbivores (surtout des gazelles),
cueilleurs de céréales sauvages et
pêcheurs, les Natoufiens ont occupé
tout le Levant semi-aride, de la Syrie du
Nord au delta du Nil. On leur doit la
construction des premiers villages
sédentaires, encore préagricoles, en Palestine (Mallaha)
ou sur le moyen Euphrate syrien (base de
Mureybet et d'Abu Hureyra). universalis |
En Amérique du
Nord, l'anthropologue Darcy Morey a
décrit sur le site Koster, dans l'Illinois, les
restes de 4 chiens enterrés vers -8.000,
chaque chien couché sur le côté dans une tombe
peu profonde, dans une zone du village où on
enterrait aussi des adultes et des enfants.
Dans l'Indiana
d'autres sépultures
de chiens
ont été décrites datant de - 6.000
à l'âge historique : beaucoup de ces chiens
sont enterrés avec des restes humains ou près d'eux,
et paraissent avoir été disposés avec soin
"lovés" en rond sur le côté, comme
en position de sommeil.
En Suède, sur
le site de Skateholm, le
cimetière datant du mésolithique
tardif (entre - 6.000 et- 4000) présente la
particularité dassocier des sépultures de chiens dans les cimetières
humains. Un
chien y serait enterré avec trois lames
de silex et coiffé d'une ramure de
cervidé.
Voir: Skateholm
(Sweden), Late Mesolithic Site
in Sweden, By K.
Kris Hirst, sur http://www.
archaeology.about.com
|
haut
domestic
Domestication
mot
qui en vaut plusieurs et désigne à la fois un
processus, un fait, un statut, un état etc...
en
bref, de service dans plusieurs chapitres de l'Historique........:
.....zoolfin2
et
Il
est bien établi qu'on considère
que
le canidé familier a été le
.
premier
animal domestique
|
|
.
quelle
que doit la signification retenue ci-dessous
Paul
DECHAMBRE, LE
CHIEN, RACES-ELEVAGE-ALIMENTATION
HYGIENE-UTILISATION,Librairie
Agricole de la MAISON RUSTIQUE,
Librairie de l'Académie d'Agriculture, 26, rue
Jacob, Paris (6e), 1921 Première
partie, Les races canines
"
Si on excepte le Renne, pour lequel des
doutes sont d'ailleurs émis, il faut
admettre que le chien est le
premier animal que l'homme ait
soumis à la domination et conservé
auprès de lui." Dechambre (op.cit.) |
mais
ce n'est pas tout
Voir: Wikipedia
article
"Domestication
du Chien" :
"La domestication
du chien est intervenue au Paléolithique,
longtemps avant celle de toutes les
autres espèces domestiques actuelles.
Elle précède de plusieurs dizaines de
milliers d'années la sédentarisation de
l'homme et l'apparition des
premières civilisations agricoles.
C'est l'unique espèce domestique
ancienne dont la domestication n'est pas
liée à l'apparition de l'agriculture et
à la sédentarisation. Cette place que
le chien occupe auprès de l'espèce
humaine en fait un cas particulier
parmi les espèces domestiques
" Wikipedia |
Quoiqu'elle s'éclaire peu à peu, l'énigme de l'origine,
de l'époque et des modalités perdure ...
zool1
la
conclusion d'Eugène
Gayot
est donc toujours valide :
[...] - Me
voici au terme
de ma course et n'en suis pas
beaucoup plus avancé [...]
L'origine
du chien domestique est encore
inconnue.
E.
Gayot , 1867
|
|
Rappelons
en outre que du point de vue
sémantique
:
Chien
= canis familiaris (domestique par
définition)
Carrère
et Lignereux
zool3
|
l'ancienneté du
statut domestique du chien se
précise donc ...
de
même que l'exception
que
cela constitue dans le cadre général de
la Domestication animale
considérée encore récemment comme une acquisition
caratéristique du néolithique y compris pour
le chien
|
"on s'accorde
généralement pour la placer au début
de l'âge de la pierre polie (période
néolithique)." [...]
La race la plus anciennement décrite et
qui paraît devoir être considérée
comme la première domestiquée, est le
chien des tourbières (Canis
familiaris palustris) découvert
dans des stations lacustres de la
période de la pierre polie et
déterminé par Rütimeyer en 1862.
" Dechambre, (op.cit.) |
Ce chien des tourbières
était de la taille moyenne modeste d'un chacal (40
à 50 cm) qui, du coup, caractérise l'eumétrie
dans l'espèce,
de modèle "normal" (de proportions
moyennes=médioligne) museau plus court que le
crâne, diminuant graduellement de la base à la
pointe (dit "effilé"), ossature
plutôt légère: on y reconnaissait volontiers
un "parent" de nos actuels spitz
européens.
"Sous les pilotis
de l'âge de pierre, en Suisse, on a
trouvé des restes d'une petite race de Chien dont la taille
tenait le milieu entre le chien courant
et le chien d'arrêt.
Dans les études sur la faune des kjökkenmöddings
du Danemark, M. Steenstrup s'est assuré,
par la manière dont certains os étaient
rongés, que le chien avait dû être le
commensal des aborigènes
[...]
Dans la station de Massat (Ariège), bien
plus récente,[...] j'ai, de mon côté,
cru pouvoir induire la présence du chien
de la manière dont quelques os d'herbivores
ont été rongés."(P. 199, en note.)...."
Edouard
Lartet |
NDLR : suite de la citation par
Piétrement : voir + haut p. précédente
C'est pourquoi on n'est
pas étonné de lire aujourd'hui sur www. Hominidés.com
:
à partir de l'analyse
d'un article de la presse scientifique en anglais
(référence ci-dessous *)
" Découvert en 1976
dans le gisement magdalénien et azilien
de Pont d'Ambon (Bourdeilles, Dordogne),
ce squelette de canidé fossilisé, ainsi
que deux autres du même type trouvés
respectivement à Montespan (Haute-Garonne)
et au Closeau (Hauts-de-Seine), viennent
d'être étudiés et identifiés....
[...] confirmant la présence de chiens
de petite taille en Europe il y a au
moins 15 000 à 11 500 ans."....
Maud Pionnier-Capitan estime que ces
chiens avaient une hauteur
inférieure à 43 cm. ..... F.
Belnet, Hominidés.com |
*référence "New
evidence for Upper Palaeolithic small domestic
dogs in South-Western Europe", Pionnier-Capitan
M, Bemilli C, Bodu P, Célérier G, Ferrié J-G,
Fosse P, Garcià M, and Vigne J-D. 2011. Journal
of Archaeological Science 38(9):2123-2140
.
" Un ou
plusieurs événements de domestication
ont pu se produire en France et, plus
généralement, dans la partie
occidentale de l'Europe.
Les données
archéologiques d'Eurasie plaident pourdes processus de
domestication multiples et indépendants
dans tout l'Ancien Monde "
confirme
Maud Pionnier-Capitan.
F. Belnet, Hominidés.com
|
Jean-Denis
Vigne, débuts de l'élevage,
ed Le Pommier , 2004 , p29:
"
La présence de chiens domestiqués
est attestée à
partir de 18000 à 12000 av. I.-C.
Cette période
correspond aux cultures de la fin du Paléolithique
supérieur, principalement la culture magdalénienne
en Europe occidentale
- la culture des derniers grands chasseurs des
temps glaciaires - et la culture natoufîenne
au Proche-Orient. Les plus anciennes
attestations de chiens connues à ce jour se trouvent
essentiellement au Proche et au Moyen-Orient,
ainsi qu'en Europe, en particulier en
France (dans le Sud-Ouest et dans les Alpes),
en Allemagne et en Espagne.
Ailleurs
dans le monde, d'autres attestations sont
connues pour cette même période, en Asie et peut-être
aussi en Amérique du Nord." J-D Vigne |
*Pour Nougier, (op.cit.)
"Le chien
est domestiqué en - 17 850, à Afontova
Gora, sur l'Ienisseï,
...." L.R. Nougier |
Ce qui est
déjà relativement plus ancien, d'autant plus
que la culture d'Afontova Gora durait dèjà
depuis au moins avant -20.000.
se
précisent donc en outre de plus en plus
.
haut
|