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HISTOIRE

Le chien dans l'Ecrit


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Grèce antique

HOMÈRE

L'Odyssée

Wikipedia

L’Odyssée relate le retour chez lui du héros Ulysse, qui, après la guerre de Troie dans laquelle il a joué un rôle déterminant, met dix ans à revenir dans son île d'Ithaque, pour y retrouver son épouse Pénélope, qu'il délivre des prétendants, et son fils Télémaque
[...] L’Odyssée compte douze mille cent neuf hexamètres dactyliques, répartis en vingt-quatre chants, et peut être divisée en trois grandes parties : la Télémachie (chants I-IV), les Récits d'Ulysse (chants V-XII) et la Vengeance d'Ulysse (chants XIII-XXIV).

*


Museum of Fine Arts, Boston
détail de la décoration d'un kylix grec de 560-550 av J.C.,
"chez Circé", par le peintre "of the Boston Polyphemos"., ph. Lucas, Wikimedia Commons

Traductions

où il est question de chien

Télémachie

Récits d'Ulysse

Vengeance d'Ulysse

tele

Chant II

vers 10-11

Traduction Bitaubé (1785)
.... Télémaque marche vers la place publique. Sa main est armée d'un javelot d'airain ; il est suivi de deux
chiens fidèles
, les plus agiles de leur race. ..

Dugas-Montbel (1835)

.... Télémaque se rend aussi dans l'Assemblée en tenant une lance d'airain; des chiens vigilants suivent ses pas.....

Bareste (1843)

.... .Télémaque se rend à l'assemblée, tenant dans sa main une lance d'airain. Il n'est point seul : deux chiens agiles suivent ses pas.

Leconte de Lisle (1867)

.... .Télémakhos se rendit à l'agora, tenant à la main une lance d'airain. Et il n'était point seul, mais deux chiens rapides le suivaient.

.

Bérard p 27 (Livre de Poche, Librairie Armand Colin, 1931)
..... Télémaque vers l'agora se mit en route. Il avait à la  main une lance de bronze et, pour n'être pas seul, avait pris avec lui deux de ses lévriers.........

Dufour et Raison (1935)

.... Télémaque s'avança dans l'assemblée, tenant en sa paume une javeline de bronze ; il n'était pas seul, deux chiens courants le suivaient.

Meunier (1943)

.... Télémaque marcha vers l'assemblée, tenant au poing  une pique de bronze. Il n'était pas seul, car deux chiens agiles s'attachaient à ses pas.

.

Le texte dit "deux chiens agiles"
kúneç àrgoi.. (en transcrivant tant bien que mal)

.

Chant III

vers ~254 et suivants

Bareste
254 « Mon fils, je te dirai toute la vérité. Ces choses se passèrent en effet selon tes pensées. Certes, si le blond Ménélas, à son retour de Troie, eût trouvé, dans le palais d'Atride, Égisthe vivant, on n'aurait jamais accordé à ce traître quelque peu de terre pour sa sépulture ; mais les chiens et les vautours eussent dévoré son corps étendu dans des plaines loin d'Argos,....

.

Bérard (p51
Oui, mon fils, tu sauras toute la vérité ; mais je vois que, déjà, toi-même, tu devines ce qui fût advenu si, ce blond Ménélas, quand il revint de Troie, avait encor trouvé au manoir de l'Atride Égisthe survivant; à son cadavre même, il n'aurait pas donné la terre pour tombeau ; dans les champs, hors des murs, les chiens et les oiseaux l'eussent déchiqueté

.

Chant IV

Bareste
160 lorsque, à cause de moi, femme réprouvée ! les Achéens vinrent dans les plaines de Troie porter la guerre sanglante !»

.

Bérard (p65)
quand vous tous, Achéens, pour moi, face de chienne, poussiez vers Ilion la plus hardie des guerres.

.

haut

récit

Récits d'Ulysse

Chant VII

vers ~104

Bareste
~ 85 Aux extrémités des portes on aperçoit des chiens d'or et d'argent qu'avait forgés Vulcain avec un art merveilleux pour garder la demeure du magnanime Alcinoüs ; ces chiens sont immortels et pour toujours exempts de vieillesse *.

*note 03 site Remacle: Ces chiens étaient si bien travaillés, dit l'auteur des notes de la traduction de Voss, qu'ils semblaient vivre. En effet, dans la poésie, ces images vivent réellement, parce qu'un dieu les a formées et les a animées de son esprit vivifiant.

Bérard (p125)
sous le linteau d'argent, le corbeau était d'or, et les deux chiens du bas, que l'art le plus adroit d'Héphæstos avait faits pour garder la maison du fier Alkinoos, étaient d'or et d'argent.

.

grec (site iliadeodyssee.texte.free): vers 91: kúneç
~

vers 217

Bérard (p130)
Est-il rien de plus chien que ce ventre odieux ? toujours il nous excite et toujours nous oblige à ne pas l'oublier, même au plus fort de nos chagrins, de nos angoisses

or : comparaisons:

Bareste (site remacle.org)
~ 220 rien n'est plus horrible en effet que la faim, qui revient impérieusement et sans cesse dans la mémoire des hommes, de ceux qui sont affligés et souffrent les plus grandes douleurs.
Leconte de Lisle
car il n'est rien de pire qu'un ventre affamé, et il ne se laisse pas oublier par l'homme le plus affligé et dont l'esprit est le plus tourmenté d'inquiétudes.

.

recherche du mot chien négative
mais
présence d'un mot pouvant se transcrire à peu près comme : kúnteron .... ?

~

Chant VIII

vers ~316

Bérard (p145)
Mais la trappe tiendra le couple sous les chaînes, tant que notre beau-père ne m'aura pas rendu jusqu'au moindre cadeau que je lui consignai pour sa chienne de fille !...

or : comparaisons:

Bareste (site remacle.org)
~ les liens que j'ai forgés pour eux les retiendront jusqu'au jour où le père de Vénus me rendra tous les présents que je lui ai donnés pour obtenir son impudente ! fille*.
Leconte de Lisle
et mon piége et mes liens les retiendront jusqu'à ce que son père m'ait rendu toute la dot que je lui ai livrée à cause de sa fille aux yeux de chien, parce qu'elle était belle.

.

* corrrespondrait peut-être à un mot du vers 319 orthographiable en gros comme kunopidoç , ?

L'anecdote ne manquant pas de piquant, voici le passage entier: (Bérard p.144-145)

" Démodocos alors préluda, puis se mit à bellement chanter. Il disait les amours d'Arès et de son Aphrodite au diadème, leur premier rendez-vous secret chez Héphaestos et tous les dons d'Arès, et la couche souillée du seigneur Héphæstos, et le Soleil allant raconter au mari qu'il les avait trouvés en pleine œuvre d'amour. Héphæstos accueillit sans plaisir la nouvelle ; mais, courant à sa forge, il roulait la vengeance au gouffre de son cœur. Quand il eut au billot dressé sa grande enclume, il forgea des réseaux de chaînes infrangibles pour prendre nos amants. Puis, le piège achevé, furieux contre Arès, il revint à la chambre où se trouvait son lit : aux pieds, il attacha des chaînes en réseau ; au plafond, il pendit tout un autre réseau, vraie toile d'araignée, — un piège sans pareil, imperceptible à tous, même aux dieux bienheureux ! et quand, autour du lit, il eut tendu la trappe, il feignit un départ vers les murs de Lémnos, la ville de son cœur entre toutes les terres. Arès, qui le guettait, n'avait pas l'œil fermé : dès qu'il vit en chemin le glorieux artiste, il prit ses rênes d'or, et le voilà courant chez le noble Héphæstos, tout de feu pour sa Kythérée au diadème !

  La fille du Cronide à la force invincible rentrait tout justement du manoir de son père et venait de s'asseoir. Ares entra chez elle et, lui prenant la main, lui dit et déclara :

ARÈS.—Vite au lit, ma chérie! quel plaisir de s'aimer !... Héphaestos est en route ; il doit être à Lémnos, parmi ses Simiens au parler de sauvages.

  Il dit, et le désir du lit prit la déesse. Mais, à peine montés sur le cadre et couchés, l'ingénieux réseau de l'habile Héphaestos leur retombait dessus : plus moyen de bouger, de lever bras ni jambe; ils voyaient maintenant qu'on ne pouvait plus fuir. Et voici que rentrait la gloire des boiteux! avant d'être à Lémnos, il avait tourné bride, sur un mot du Soleil qui lui faisait la guette.

  Debout au premier seuil, affolé de colère, avec des cris de fauve, il appelait les dieux :

Héphæstos. — Zeus le père et vous tous, éternels Bienheureux ! arrivez ! vous verrez de quoi rire ! un scandale ! C'est vrai : je suis boiteux ; mais la fille de Zeus, Aphrodite, ne vit que pour mon déshonneur ; elle aime cet Arès, pour la seule raison qu'il est beau, l'insolent! qu'il a les jambes droites ! Si je naquis infirme, à qui la faute ? à moi ?... ou à mes père et mère ?... Ah ! comme ils auraient dû ne pas me mettre au monde ! Mais venez ! vous verrez où nos gens font l'amour : c'est dans mon propre lit ! J'enrage de les voir. Oh ! je crois qu'ils n'ont plus grande envie d'y rester : quelqu'amour qui les tienne, ils vont bientôt ne plus vouloir dormir à deux. Mais la trappe tiendra le couple sous les chaînes, tant que notre beau-père ne m'aura pas rendu jusqu'au moindre cadeau que je lui consignai pour sa chienne de fille !... La fille était jolie, mais trop dévergondée !....."

Chant IX

vers ~ 286

Bareste
~ 283 A ces paroles le Cyclope ne répond rien. Il se lève brusquement, saisit deux de mes compagnons et les écrase comme de jeunes faons contre la pierre de la grotte : leur cervelle jaillit à l'instant et se répand sur la terre.

Leconte de Lisle

mais, en se ruant, il étendit les mains sur mes compagnons, et il en saisit deux et les écrasa contre terre comme des petits chiens. Et leur cervelle jaillit et coula sur la terre

.

Bérard (p165)
Mais, sur mes compagnons s'élançant, mains ouvertes, il en prend deux ensemble et, comme petits chiens, il les rompt contre terre : leurs cervelles, coulant sur le sol, l'arrosaient

.

vers 289 : skúlakaç

Chant X

vers 216 et suivants

Bareste
216 Ainsi, des chiens fidèles flattent leur maître quand il revient d'un festin ; car il leur rapporte toujours quelques mets friands : de même ces lions et ces loups aux fortes griffes caressent mes guerriers

.

Bérard (p184)
Tel le maître, en rentrant du festin, voit venir ses chiens qui le caressent, sachant qu'il a toujours pour eux quelque douceur. C'est ainsi que lions et loups aux fortes griffes fêtaient mes compagnons,

.

sans surprise: Kúneç

Chant XI

vers 623

Bareste
il m'envoya même en ces lieux pour enlever le chien gardien des enfers, car il ne connaissait pas d'entreprise plus périlleuse. Pourtant je saisis le monstre et je le conduisis hors des sombres demeures

.

Bérard (p219)
pour enlever le chien2, il m'envoya ; c'était, dans sa pensée, le risque sans pareil... Je pris et j'emmenai le chien hors de l'Hadès

note 2 : Cerbère, le chien à plusieurs têtes

recherche résultat vers 623 : kún'+ épithète ? et seulement 1 fois

Chant XII

vers ~100

Bareste
82 Scylla pousse d'affreux rugissements, sa voix est semblable à celle d'un jeune lion

Bitaubé

Là habite Scylla, qui fait entendre d'horribles hurlemens, tels que les cris lugubres que pousse en sa jeunesse une meute aboyante..

Dugas Montbel

En ces lieux habite Scylla, qui pousse d'affreux rugissements ; sa joix est comme celle d'un jeune lion
Bérard (p223)
où Skylla, la terrible aboyeuse, a son gîte : sa voix est d'une chienne, encor toute petite

Meunier

C'est là que gîte Scylla aux aboiements terribles. Sa voix glapit comme celle d'une chienne encore toute petite,

de Séguier

Là réside Scylla dont la bouche funeste
D'une jeune lionne a le rugissement

.

visiblement, il y a problème au niveau du cri de Scylla, tantôt de lion, tantôt de chienne,
Par contre, ses proies sont plus unanimement désignées, dont le "chien de mer" (en principe requin??), loup marin pour Bitaubé

Bareste
puis saisit et dévore les dauphins, les chiens de mer et les énormes baleines que nourrit par milliers la bruyante Amphitrite

Bitaubé

enlève les dauphins, les loups marins, et même les énormes  baleines
Bérard (p223)
et pêche de là-haut,....., les dauphins et les chiens de mer et, quelquefois, l'un de ces plus grands monstres que nourrit par milliers la hurlante Amphitrite.

Meunier

elle pêche dauphins et chiens de mer, et se saisit parfois d'un de ces gros poissons que nourrit par milliers la bruyante Amphitrite.

trouvé vers 96, kúnaç .......

haut

vengeance

Vengeance d'Ulysse

Chant XIV

vers 21-22

Bitaubé
21-22:..Tels que des lions, quatre dogues, que ce chef des pasteurs éleva, veillent sans cesse à la garde des troupeaux.

Dugas-Montbel

Là veillaient aussi, semblables à des lions, quatre dogues que nourrissait le chef des pasteurs.

Bareste

Là veillaient aussi, semblables à bêtes féroces, quatre chiens énormes que nourrissait le chef des pasteurs.

.

Leconte de Lisle
Quatre chiens, semblables à des bêtes fauves, et que le prince des porchers nourrissait, veillaient toujours sur les porcs.

de Séguier (1896)

Autour des animaux veillaient, fauves ardents,
Quatre mâtins dressés par le chef des étables.

Bérard

Quatre chiens les gardaient jour et nuit, quatre fauves, qu'avait nourris le grand commandeur des porchers

.

vers 29-30

Bitaubé
Tout à coup, les dogues à la voix terrible, apercevant Ulysse, fondent sur lui en faisant retentir les airs d'aboiemens forcenés. .......

Dugas-Montbel

Mais à l’instant où les chiens à la voix retentissante aperçoivent Ulysse ; ils s’élancent en aboyant avec force ;

Bareste

A peine les chiens ont-ils aperçu Ulysse qu'ils s'élancent sur lui en aboyant avec force .....

.

Leconte de Lisle
Et aussitôt les chiens aboyeurs virent Odysseus, et ils accoururent en hurlant ;

de Séguier

Soudain les aboyeurs, apercevant Ulysse,
Sur lui fondent hurlant ;

Bérard

Soudain, les chiens hurleurs, apercevant Ulysse, lui coururent dessus avec de grands abois...

.

vers 35

Bitaubé
Eumée se précipite hors de la porte ........ ;
il gourmande à grands cris ces
animaux aboyants, et les disperse enfin à coups répétés de pierres.

Dugas-Montbel

..mais le gardien des porcs, s’élançant d’un pied rapide, franchit aussitôt le portique. En criant contre les chiens, il les chasse avec des pierres nombreuses qu’il lance de tous côtés

Bareste

.. le gardien des porcs, en franchissant le portique, ne fût accouru aussitôt. Le pasteur ..., gronde les chiens et les chasse avec des pierres nombreuses qu'il leur lance ;

.

Leconte de Lisle
mais le porcher accourut promptement de ses pieds rapides ; ..... et, en criant, il chassa les chiens à coups de pierres

de Séguier

Quand le pasteur, courant vers la meute champêtre,
Apparaît hors du seuil et laisse choir son cuir.
Il gourmande ses
chiens, les oblige à s’enfuir,
Sous un vol de cailloux,

Bérard

Eumée hors de l'auvent accourut derrière eux,
A grands éclats de voix, sous une pluie de pierres, il dispersa les
chiens,

.

vers36 - 37

Bitaubé
Puis, s'adressant au roi :
O vieillard, dit-il, qu'il s'en est peu fallu qu'à ma porte tu n'aies été déchiré par ces
dogues furieux !

Dugas-Montbel

....puis il dit au héros :
« O vieillard, peu s’en est fallu que ces
dogues ne vous déchirassent en un instant, .....

Bareste

....puis il dit au héros
« Vieillard, peu s'en est fallu que ces
dogues ne te déchirassent en un instant, ...

.

Leconte de Lisle
et il dit au Roi :
- O Vieillard, certes, ces
chiens allaient te déchirer

de Séguier

puis il dit à son maître :
« Vieillard, subitement mes
dogues ont failli
T’étrangler,

Bérard

puis il dit à son maître :
- Vieillard, encore un peu et, d'un seul coup, mes
chiens allaient te mettre en pièces !

.

et partout le même mot kúneç, sauf au vers 35: kúnaç ?

notons que : "t'étrangler..." (de Séguier) n'est pas de la meilleure venue

et que
dogue est une interpétation .....

.

Chant XVI

vers 4

Bitaubé
Tout à coup, ses chiens fidèles, qui souvent troublaient l'air de leurs aboiements, font entendre une voix
flatteuse et caressante, courant à la rencontre de Télémaque, qui s'approchait de cette retraite.

Dugas-Montbel

.... cependant les chiens prodiguaient leurs caresses à Télémaque, et n'aboyaient point à sa rencontre.

Bareste

....Télémaque arrive ; les chiens, au lieu d'aboyer, lui prodiguent leurs caresses.

.

Leconte de Lisle
Alors les chiens aboyeurs n’aboyèrent pas à l’approche de Tèlémakhos, mais ils remuaient la queue.

de Séguier

Mais, agitant la queue autour de Télémaque,
Les
chiens n’aboyaient pas.

Bérard

Télémaque approchait : ces grands hurleurs de chiens l'assaillaient de caresses, mais sans un aboiement.

vers 154 à l65

passage où la déesse Athéna apparaît dans la cabane d'Eumée

Notoire pour notre sujet : seuls la voient Ulysse et les chiens

Bitaubé
....Minerve l'aperçoit, s'approche de la cabane, et s'arrête à l'entrée de la cour,...... Télémaque ignore la présence de la déesse.
Les Dieux ne se manifestent qu'à ceux auxquels ils veulent apparaître. Elle frappe les regards du seul Ulysse. Les
dogues
entendent les pas de l'inconnue ; mais, loin d'aboyer, ils tremblent, courent au fond de la cour se cacher avec de sourds hurlements.

Dugas-Montbel

....Minerve ; elle arrive près des héros ;...... Elle s'arrête devant la porte de la bergerie, en se découvrant au vaillant Ulysse. Télémaque ne la vit pas, il n'aperçut rien ; car les dieux ne se rendent point visibles à tous. Ulysse et les chiens la reconnurent ;
mais ceux-ci n'aboyèrent point, et, poussant de longs hurlements, ils restèrent avec crainte dans le fond de l'étable

Bareste

.elle s'arrête à la porte de l'étable et se montre à Ulysse. Télémaque n'aperçoit pas la déesse ; car les dieux ne se manifestent pas
à tous.
Ulysse et les chiens voient la divine Pallas ; mais ils n'aboient point et se réfugient avec crainte au fond de l'étable.

.

Leconte de Lisle
celle-ci apparut, ..... Et elle s’arrêta sur le seuil de l'étable, étant visible seulement à Odysseus ;
et Tèlémakhos ne la vit pas,
car les Dieux ne se manifestent point à tous les hommes. Et
Odysseus et les chiens la virent,
et les chiens n'aboyèrent point, mais ils s'enfuirent en gémissant au fond de l'étable.

de Séguier -

La dive alors s'avance, ...
Au seuil elle fait halte et se révèle au preux.
Télémaque ne voit ce visage de flamme, Car à tous les mortels les Dieux ne
s'ouvrent point.
Mais Ulysse et les chiens l'aperçoivent Les bêtes 
Se sauvent en grondant aux porcines retraites.

Bérard

En face de la porte, debout, elle apparut, mais aux seuls yeux d'Ulysse : Télémaque l'avait devant lui
sans la voir.
Comme Ulysse, les chiens avaient vu la déesse : sans japper, mais grognants, ils s'enfuirent de peur
dans un coin de la loge.

.

Chant XVII

vers 61-62

Bitaubé
Télémaque, armé de son javelot, sort du palais ; ses limiers fidèles le suivent.

Dugas-Montbel

.Pendant ce temps Télémaque s'éloignait du palais en tenant sa lance ; deux chiens aux pieds rapides suivent ses pas.

Bareste

.Télémaque, armé de sa lance, s'éloigne du palais, et des chiens agiles suivent ses pas.

Leconte de Lisle

Tèlémakhos sortit ensuite de sa demeure, tenant sa lance. Et deux chiens aux pieds rapides le suivaient,
Ulysse de Séguier
Du palais Télémaque, ayant repris son arme,
S'élança ;
des chiens vifs sautaient à ses côtés.

Bérard

Mais Télémaque était sorti de la grand'salle et, reprenant sa lance, emmenait avec lui deux de ses lévriers.

Dufour et Raison (1935)

Alors Télémaque traversa la grand'salle, la javeline à la main ; deux chiens rapides le suivaient. .

Meunier

Télémaque en sortant traversa le palais ; il portait une pique et deux chiens agiles s'attachaient à ses pas.

vers 200

Bitaubé
ils partent ; des bergers vigilants et des chiens fidèles gardent la cabane.

Dugas-Montbel

les bergers et les chiens restent seuls pour garder la bergerie.

Bareste

.ils se mettent en route. Les bergers et les chiens restent seuls pour garder la bergerie.

Leconte de Lisle

ils partirent, laissant les chiens et les porchers garder les étables

.

de Séguier
Et de partir tous deux, laissant chiens et garçons
Garder l'étable

Bérard

Et le couple partit, en laissant  la cabane à la garde des chiens et des autres bergers.....

Dufour et Raison

les chiens et les bergers restèrent derrière eux pour la garde de l'étable

Meunier

les chiens et les bergers restèrent derrière eux pour garder les étables

.

vers 248 ?

Bareste
.Mélanthius, le gardien des chèvres, lui répond en ces termes :
« Grands dieux ! comme parle cet impudent plein de fourberies!

Leconte de Lisle

Et le chevrier Mélanthios lui répondit :
— O dieux! Que dit ce
chien rusé ?

.

Bérard
Le  maître-chevrier,  Mélantheus,   répliqua :
— Ah ! misère ! que dit ce
chien qui sent la rage ?...

Dufour et Raison

C'est trop fort ! Qu'a dit là ce chien, qui ne songe qu'à mal faire ?

Meunier

Grands dieux ! quels mots vient de dire ce chien pernicieux!

.

vers 290-318

Argos

Le récit des retrouvailles d'Argos et Ulysse marque l'apothéose de l'oeuvre en matière canine. .
L'épisode étant un peu long, mais d'une telle importance pour nous, il a fallu choisir une traduction en particulier pour la transcrire intégralement ci-dessous, quitte à relever quelques particularités intéressantes des autres textes à notre disposition.
Leconte de Lisle est l'auteur réputé s'être tenu le plus près du texte grec et la traduction est plaisante, mais, bien que rigoureux, citer Ulysse sous le nom d'Odysseus, fait un peu désuet.
Pourtant, les traductions où l'on trouve le chien nommé "Argus", Athéna, Minerve, et Zeus, Jupiter, nous paraissent anachroniques.
Nous avons donc choisi la traduction de Bérard qui évite ces écueils et présente avec élégance et poésie l'épisode, et en particulier sa fin

.
Traduction Bérard p 321

" Pendant qu'ils échangeaient ces paroles entre eux, un chien couché leva la tête et les oreilles ; c'était Argos, le chien que le vaillant Ulysse achevait d'élever, quand il fallut partir vers la sainte Ilion, sans en avoir joui. Avec les jeunes gens, Argos avait vécu, courant le cerf, le lièvre et les chèvres sauvages. Négligé maintenant, en l'absence du maître, il gisait, étendu au devant du portail, sur le tas de fumier des mulets et des bœufs où les servants d'Ulysse venaient prendre de quoi fumer le grand domaine ; c'est là qu'Argos était couché, couvert de poux. Il reconnut Ulysse en l'homme qui venait et, remuant la queue, coucha les deux oreilles : la force lui manqua pour s'approcher du maître.

   Ulysse l'avait vu : il détourna la tête en essuyant un pleur, et, pour mieux se cacher d'Eumée, qui ne vit rien, il se hâta de dire :

Ulysse : — Eumée !... l'étrange chien couché sur ce fumier ! il est de belle race ; mais on ne peut plus voir si sa vitesse à courre égalait sa beauté ; peut-être n'était-il qu'un de ces chiens de table, auxquels les soins des rois ne vont que pour la montre.

   Mais toi, porcher Eumée,  tu lui dis en réponse :

Eumée . — C'est le chien de ce maître qui mourut loin de nous : si tu pouvais le voir encore actif et beau, tel qu'Ulysse, en partant pour Troie, nous le laissa ! tu vanterais bientôt sa vitesse et sa force ! Au plus profond des bois, dès qu'il voyait les fauves, pas un ne réchappait ! pas de meilleur limier ! Mais le voilà perclus ! son maître a disparu loin du pays natal ; les femmes n'ont plus soin de lui ; on le néglige... Sitôt qu'ils ne sont plus sous la poigne du maître, les serviteurs n'ont plus grand zèle à la besogne ; le Zeus à la grand'voix prive un homme de la moitié de sa valeur, lorsqu'il abat sur lui le joug de l'esclavage.

   A ces mots, il entra au grand corps du logis, et, droit à la grand'salle, il s'en fut retrouver les nobles prétendants.
Mais Argos n'était plus : les ombres de la mort avaient couvert ses yeux qui venaient de revoir Ulysse après vingt ans."

 

quelques éléments de comparaisons :

Bitaubé

sans doute un peu "brodé"

290-318 ....... le chien fidèle de l'infortuné Ulysse ( Argus était son nom), couché ...., commence à lever la tête, à dresser les oreilles......
Il reconnaît Ulysse ...... ; il exprime sa joie et ses caresses en agitant sa queue et en baissant les oreilles.
.....
sa beauté doit avoir été frappante : j'ignore si la légèreté de sa course répondait à sa figure, ou s'il avait peu de valeur, comme ceux de sa race qui, nourris délicatement de la table des rois, ne sont réservés qu'à leurs délices. 
..... En vain fuyait dans la profondeur des forêts la bête sauvage qu'il avait aperçue ; il n'en perdait jamais la trace. ... .
326-327 Argus, qui, après le terme de vingt années, a le bonheur de revoir son maître chéri, n'en jouit qu'un moment, et devient la proie de la noire mort ; à peine a-t-il jeté sur lui un dernier regard, qu'il expire.

Dugas-Montbel

......, Auprès d’eux un chien couché lève la tête et dresse les oreilles, Argos,...
......Lorsque ... ce chien aperçoit Ulysse, il agite sa queue et baisse ses deux oreilles ; mais il ne peut aller jusqu’à son maître. ......
..... il est d’une grande beauté ; toutefois, je ne sais si sa vitesse répond à sa forme, ou s’il est inutile, comme sont les
chiens parasites, ceux que les maîtres nourrissent par une vaine ostentation.
«........Si, ......., il était tel qu’Ulysse le laissa ......;, vous admireriez bientôt, ....., sa force et son agilité. Nulle proie n’échappait à sa vitesse, sitôt qu’il l’avait aperçue dans les profondeurs de la forêt ; car il excellait à connaître les traces. .............

.
........ Cependant Argos succomba sous les dures lois de la mort aussitôt qu’il eut reconnu son maître, après vingt années.

Bareste

.....Soudain un chien couché près d'eux lève sa tête et dresse ses oreilles : c'est Argus, que le vaillant Ulysse avait élevé ....
...... Lorsqu'il aperçoit Ulysse, il agite sa queue en signe de caresses et baisse ses deux oreilles ; mais la faiblesse l'empêche d'aller à son maître.
......il est d'une grande beauté. Toutefois j'ignore si avec ses belles formes il est bon à la course, ou si ce n'est qu'un
chien de table que les maîtres élèvent pour leur propre plaisir.»
....« Hélas! ......S'il était encore tel qu'Ulysse le laissa ......., tu serais étonné de sa force et de son agilité. Nulle proie n'échappait à sa vitesse lorsqu'il la poursuivait dans les profondeurs des épaisses forêts : car ce chien excellait à connaître  les traces du gibier.

.....Mais le fidèle Argus est enveloppé dans les ombres de la mort dès qu'il a revu son maître après vingt années d'absence !

*

Leconte de Lisle
.....et un chien, qui était couché là, leva la tête et dressa les oreilles. C'était Argos,.....
....... il reconnut Odysseus qui approchait, et il remua la queue et dressa les oreilles ; mais il ne put pas aller au-devant de son maître, .......
– Eumaios,....... Ce chien gisant sur ce fumier a un beau corps. Je ne sais si, avec cette beauté, il a été rapide à la course......ou si c'est un de ces
chiens que les hommes nourrissent à leur table et que les rois élèvent à cause de leur beauté.
– ......S'il était encore, par les formes et les qualités, tel qu'Odysseus le laissa ....., tu admirerais sa rapidité et sa force. Aucune bête fauve qu'il avait aperçue ne lui échappait dans les profondeurs des bois, et il était doué d'un flair excellent. .....

.... Et, aussitôt, la kèr de la noire mort saisit Argos comme il venait de revoir Odysseus après la vingtième année.

de Séguier
pittoresque, à lire...
mais, en matière canine: originalité principale
:
genre orne-festin

Un chien couché dressa la tête et les oreilles.
C'était Argus,
limier d'Ulysse,
.......
Là donc gisait Argus, rongé par la vermine.
Dès qu'il sentit Ulysse auprès de lui passer,
Il remua la queue et baissa les écoutes ;
Mais, las ! vers son seigneur il ne put s'avancer.
Celui-ci l'ayant vu pleura d'amères gouttes
.....
 Eumée, un
chien pareil repose en cette ordure?
Son corps me semble beau, mais j'ignore vraiment
Si jadis sa vitesse égalait sa tournure,
Ou s'il appartenait au
genre orne-festin
..S'il reprenait la taille et l'ardeur chasseresse
Qu'il avait au départ du roi pour Ilion,
Tu vanterais encor sa force et son adresse.
Nul fauve n'échappait à son fougueux sillon,
Au sein des bois ; son flair éventait toute piste.
......
Maintenant il pâtit, car son maître n'est plus ;

.....

Pour Argus, humblement sur sa paille il mourut,
Sitôt qu'il vit Ulysse après vingt ans d'absence.

Meunier

........Or, un chien couché leva la tête et les oreilles ; c'était Argos,
.........dès qu'il sentit qu'Ulysse était auprès de lui, il remua la queue, baissa les deux oreilles,
    — Eumée,..... son corps est beau, mais je ne sais pas clairement si sa vitesse à courre égalait sa beauté, ou s'il n'était simplement qu un de ces
chiens de table, que leurs maîtres ne soignent que par ostentation. »
....    — .....S'il était tel, pour les prouesses et l'allure, qu'Ulysse le laissa ....., tu admirerais, aussitôt aperçues, sa vitesse et sa fougue. Dans les profondeurs de l'épaisse forêt, aucune bête sauvage ne lui échappait, dès qu'il l'avait lancée, car il excellait à la suivre à la trace.
..... Quant à Argos, le destin ténébreux de la mort s'empara de lui, aussitôt qu'il eut revu son maître, après vingt ans d'absence.

.

Dans l'ensemble :

bonne retransciption uniforme d'éléments d'observation de comportement canin :
remuer la queue, dresser les oreilles, (on pourrait en déduire qu'il s'agit d'un chien de type primitif/lupoïde),
ce qui serait conforme aux observations sur les poteries de l"époque. (image ci-dessus)
Encore qu'on peut aussi bien dire d'un chien à oreilles tombantes, qu'il les dresse, lorsqu'il redresse seulement les bases comme chacun peut l'observer.

Eléments intéressants quant à la hiérarchisation de l'estime du chien en fonction de ses qualités d'utilisation opposée au mépris envers les chiens "inutiles" voire "parasites" que sont supposés être ces "chiens de table", et autres "orne-festin"......
(chiens que nous avons vu sous la chaise du maître, sur de multiples représentations de banquet (à supposer que ce ne soient pas les mêmes qui servent à quelque chose par ailleurs).

Pour les qualités observées et recherchées, notons donc

  * la rapidité, (qui oriente très tôt une "sélection" vers des formes sveltes, qui font souvent écrire aux auteurs le terme de "lévrier", par exemple pour parler des frises qui ornent les vases à décor "géométrique" ou "orientalisant" de l'époque (voire antérieur et oriental tout court)

* le flair (voir Leconte de Lisle, de Séguier, Bérard (qui parle de limier), mais aussi, indirectement , les auteurs qui écrivent qu'Argos excellait à suivre les traces du gibier qu'il avait "vu" et donc lancé "à vue"...), bien qu'Argos fut, pour nous, un "chien courant" (le mieux exprimé par Meunier citant sa "vitesse à courre")

* force, agilité, adresse, sont citées de façon plutôt brouillonne, qui nous fait regretter l'absence d'une analyse linguistique authentique....

* la beauté, principalement dans les propos d'Ulysse : (beau corps, "tournure" et même grande beauté....)

* la "race" : citée seulement quelquefois, dont par Bérard: "de belle race", c'est à dire, dans l'acception "de valeur", alors, toutefois que Bitaubé parle de "ceux de sa race" , acception plus générique.

* la fidélité est peu citée ici, (Bitaubé parle d'entrée du chien fidèle d'Ulysse, Bareste seulement à la conclusion) mais le contexte de l'ensemble et principalement de la fin de l'épisode en est la vibrante et attendrissante évocation.

Chant XVIII

vers 87

Bitaubé
t'envoyant en Epire, je te livre à Ecliétus, ce roi, le plus méchant des hommes ; armé d'un fer barbare, il te mutilera du nez et des oreilles, et ta privant de la qualité d'homme. Il nourrira de ta chair palpitante les animaux voraces.

Dugas-Montbel

et je t'enverrai sur le continent au prince Échétus, le plus cruel des hommes, qui te coupera le nez, les oreilles avec l'airain tranchant, t'arrachera les signes de la virilité, et les donnera tout pal­pitants aux chiens, pour être leur pâture. »

Bareste

.. je te jetterai dans un sombre navire et je t'enverrai au roi Échétus, le fléau des hommes, qui te coupera le nez et les oreilles, t'arrachera les signes de la virilité et les donnera tout palpitants aux chiens pour être leur pâture ! »

.

Leconte de Lisle
je t'enverrai sur la terre ferme, jeté dans une nef noire, chez le Roi Ekhétos, le plus féroce de tous les hommes, qui te coupera le nez et les oreilles avec l'airain tranchant, qui t'arrachera les parties viriles et les donnera, sanglantes, à dévorer aux chiens

de Séguier

Sur un bateau poisseux je t'envoie en Épire,
Au despote Échétus, ce fléau des mortels,
Pour qu'il te coupe à froid le nez et chaque oreille,
Et, tout crus, livre aux
chiens tes organes charnels. »

Meunier

je te jetterai dans une nef noire, et t'enverrai sur le continent, chez le roi Échétos, le plus cruel de tous les mortels. Il te coupera d'un bronze sans pitié les oreilles et le nez, t'arrachera les signes de ta virilité, pour les jeter tout crus en pâture à ses chiens. »

.

vers 105

Bitaubé
Règne la désormais, dit-il, épouvante les matins et les porcs, et les écarte de cette porte. Homme vil, ne t'établis plus ici roi des étrangers et des pauvres, ou crains d'essuyer quelque infortune encore plus terrible.?

Dugas-Montbel

  « Reste là maintenant pour éloigner les chiens et les porcs, et ne prétends plus, toi qui n'es qu'un misérable, te faire le roi des étrangers et des pauvres, de peur d'éprouver un malheur plus terrible encore. »

Bareste

« Reste là pour écarter les chiens et les porcs, et ne prétends plus être le roi des étrangers et des pauvres, toi qui n'es qu'un misérable mendiant, si tu ne veux pas qu'il t'arrive encore de plus grands malheurs. »

.

Leconte de Lisle
— Maintenant, reste là, et chasse les chiens et les porcs, et ne te crois plus le maître des étrangers et des mendiants, misérable ! de peur d'un mal pire.

de Séguier

« Reste-là pour chasser et les chiens et les truies,
Et ne régente plus ni pauvres ni forains,
Si tu ne veux, paillard, des leçons plus nourries.
»

 Meunier

:— Reste ici désormais, pour écarter les pourceaux et les chiens ; ne prétends plus, toi qui n'es qu'un pauvre hère, être le roi des hôtes et des mendiants, si tu ne veux t'attirer un plus grand mal encore. »

.

Chant XIX

vers 91
(t. Bareste, site remacle.org)

Bitaubé
0 toi qui as la hardiesse de l'animal impudent, sois sur que je connais toutes tes iniquités, et qu'elles retomberont sur ta propre tête. Tu ne peux ignorer .... que je voulais entretenir cet étranger au sujet de mon époux. Rien ne soulage mon cœur de son affliction mortelle.

Dugas-Montbel

  « Audacieuse, et la plus effrontée de toutes, ton crime ne m'est point caché, tu le payeras de ta tête. Tu savais tout pourtant, puisque toi-même as entendu de ma bouche que je voulais dans mes appartements interroger cet hôte sur le sort de mon époux ; car mon âme est profondément affligée. »

Bareste

91 « Impudente Mélantho, toi la plus effrontée de toutes mes esclaves, ton crime m'est connu maintenant, et tu le paieras de ta tête ! Tu savais pourtant, puisque tu l'as entendu toi-même, que je voulais interroger ce mendiant sur le sort de mon époux : car mon âme est toujours profondément affligée. »

.

Leconte de Lisle
Il parla ainsi, et la prudente Pènélopéia, l'ayant entendu, réprimanda sa servante et lui dît :
Chienne audacieuse, tu ne peux me cacher ton insolence effrontée que tu payeras de ta tête, car tu sais bien, m'ayant entendue toi-même, que je veux, étant très-affligée, interroger cet Étranger sur mon mari.

de Séguier

« Audacieuse, chienne impudente, je sais
Ta mauvaise action ; il y va de ta tête.
Car tu n'ignorais rien ; devant toi clairement
J 'exprimai le désir d'interroger cet homme,
Ici, sur mon époux, vu mon profond tourment. »

 Bérard

Pénélope.— Je t'y prends ! quelle audace ! Ah ! la chienne effrontée ! tes crimes finiront par te coûter la tête ! Tu le savais pourtant : tu m'avais entendu ; j'avais dit devant toi qu'ici, dans ma grand'salle, je veux à l'étranger parler de mon époux ; tu sais quel deuil m'accable !

Meunier

— Sache, effrontée, chienne impudente, que ton grand méfait ne m'a point échappé, et que tu vas l'essuyer de ta tête. Tu savais pourtant bien, pour l'avoir entendu de ma bouche, que je voulais au fond de mon palais interroger l'étranger sur le sort de mon époux, car je suis accablée du plus profond chagrin.»

.


texte grec: recherche du mot chien
: kúwn (kúon) suivi de "ádeés"....

~ vers 160

Bitaubé
je fus trahie par quelques-unes de mes femmes, ces viles esclaves, indifférentes à mon sort.

Dugas-Montbel

avertis par des servantes déboutées et sans pitié, les prétendants, survenant en ces lieux, me surprirent, et me menacèrent dans leurs discours

Bareste

d'infidèles servantes avertirent les prétendants, qui me surprirent détruisant mes travaux.

.

Leconte de Lisle
alors avertis par mes chiennes de servantes, ils me surprirent et me menacèrent,

de Séguier

Instruits par mon essaim de servantes cyniques,
Ils vinrent me surprendre, insolents, tyranniques,
Et je dus achever l'œuvre tardant toujours.

 Bérard p354

ils furent avertis par mes femmes, ces chiennes, qui ne respectent rien.

Meunier

les prétendants, instruits par mes servantes, ces chiennes impudentes, vinrent alors me surprendre et m'accabler de reproches.

~ vers 223 et suivants

Bitaubé
Le devant du manteau était orné d'une riche broderie. Elle représentait un limier qui, tenant avec force entre ses pieds un faon marqueté, lançait d'avides regards sur sa proie toute palpitante. Les spectateurs étaient dans l'admiration ; ces animaux, figurés par l'or semblaient avoir la vie ; le limier dévorait de l'œil le faon qu'il serrait jusqu'à l'étouffer, et le faon s'efforçait de fuir,

Dugas-Montbel

sur le devant était une riche broderie : c'était un chien qui de ses deux pieds tenait un jeune cerf, et le regardait expirant. Chacun admirait ce travail, où les deux animaux étaient d'or. Le chien regardait le cerf en l'étouffant, et celui-ci, pour s'échapper, se débattait avec ses pieds.

Bareste

et le devant du manteau était orné d'une riche broderie sur laquelle on voyait un chien tenant sous ses pattes de devant un jeune faon qui se débattait en vain. Chacun admirait cette broderie, où les deux animaux étaient d'or ; le chien regardait le cerf en l'étouffant, et celui-ci, pour échapper......

.

Leconte de Lisle
ornée, par-dessus, d'un chien qui tenait sous ses pattes de devant un jeune cerf tremblant. Et tous admiraient, s'étonnant que ces deux animaux fussent d'or, ce chien qui voulait étouffer le faon, et celui-ci qui, palpitant sous ses pieds.....

de Séguier

brodé sur cette cape
Un
chien qui, piétinant un faon au poil tigré,
Le regardait souffrir. Tous admiraient ce groupe,
Ces animaux en or, l'un serrant le faon pris,
L'autre cherchant à fuir,

 Bérard

p356 Il avait un manteau double, teinté en pourpre, que fermait  une  agrafe en or à double  trou :  c'était  une œuvre d'art  représentant un chien,  qui tenait entre ses deux pattes de devant un faon tout  moucheté ; le  faon se  débattait,  et  le chien  aboyait :  nos gens   s'en  venaient  tous   admirer  cet ouvrage ! tous deux étaient en or ; et le chien regardait le faon qu'il étranglait et, pour s'enfuir,   les pieds  du faon  se débattaient...

Meunier

on voyait, sur l’avers, un chien qui tenait entre ses pattes de devant un faon tout moucheté ; le chien jouissait du faon qui pantelait. Cet ouvrage faisait l'admiration de tous, car les deux animaux se trouvaient être en or ; l'un jouissait du faon qu'il étranglait, et l'autre, brûlant de s'évader, se débattait ...

.

sauf exception, le chien est cité deux fois; recherche du mot en grec trouvé 1 seul kúon , vers 228

*

~ vers 440 et suivants

Bitaubé
.., tout part pour une grande chasse, et les fils d'Autolycus, et la meute nombreuse ; le noble Ulysse les accompagne ;... les chasseurs arrivent dans une vallée, la meute qui, attirée par les traces d'un animal féroce, volait devant eux, les fils d'Autolycus la suivant de près, et Ulysse, .... touchant la meute. Là, un énorme sanglier était couché ... Les rapides pas des chasseurs et de la nombreuse meute arrivant en tumulte retentissent à l'oreille de l'animal ; soudain, ...., il est devant eux,.... Le jeune Ulysse, tenant d'un bras vigoureux sa longue lance, se précipite à lui, ... : mais le sanglier, d'un coup oblique de sa défense, le frappe au-dessus du genou, et, sans parvenir à l'os, lui ouvre une large plaie.

Dugas-Montbel

les fils d'Autolycus, suivis de leurs chiens, partent pour la chasse ; le divin Ulysse partit avec eux. ...les chasseurs s'enfoncent dans un vallon ; devant eux les chiens marchaient en cherchant la piste ; les fils d'Autolycus étaient en arrière, mais le divin Ulysse se tenait près des chiens en agitant sa longue lance. Là, dans un bois touffu, gisait un énorme sanglier ; ...... Cependant le bruit formé par les pas des hommes et des chiens arrive jusqu'à lui, lorsque les chasseurs s'avancent ; de son repaire il court à leur rencontre. ..... Le premier de tous, Ulysse se précipite, et d'une main vigoureuse dirige contre lui sa longue lance, ... ; mais le sanglier, plus prompt, le blesse au-dessous du genou. D'un coup de sa défense, s'élançant obliquement, il déchire la peau ; ......

Bareste

... accompagnés d'Ulysse et suivis de leurs chiens, partirent pour la chasse. Ils gravirent le mont Parnèse ...... 443 Les chasseurs et leurs chiens traversent les vallons en cherchant la trace des bêtes sauvages ; mais le divin Ulysse se tient tout près des chiens en agitant sa longue lance. Là, un énorme sanglier était couché .....Les pas des chasseurs et le bruit que font les chiens retentissent à l'oreille de ce monstrueux animal, qui sort de son repaire, court à leur rencontre ...... Ulysse se précipite le premier..... mais le sanglier, d'un coup oblique de sa défense, frappe Ulysse au-dessus du genou, et, sans parvenir jusqu'à l'os, il lui fait dans les chairs une large plaie.

.

Leconte de Lisle
... les fils d'Autolykos et leurs chiens partirent pour la chasse, et le divin Odysseus alla avec eux. .... Et les chiens les précédaient, flairant une piste ; et derrière eux venaient les fils d'Autolykos, et, avec eux, après les chiens, le divin Odysseus marchait agitant une longue lance. Là, dans le bois épais, était couché un grand sanglier. ....; ....Et le bruit des hommes et des chiens parvint jusqu'à lui, et, quand les chasseurs arrivèrent, il sortit du hallier à leur rencontre, ...., et il s'arrêta près des chasseurs. Alors, le premier, Odysseus, levant sa longue lance, de sa forte main, se rua, ...; mais le sanglier, le prévenant, le blessa au genou d'un coup oblique de ses défenses et enleva profondément les chairs, mais sans arriver jusqu'à l'os.

 Bérard p363

ils se mettent en chasse : les chiens allaient devant les fils d'Autolycos, et le divin Ulysse accompagnait ses oncles... Voici les rabatteurs arrivés dans un val, et les chiens, devant eux, s'en vont, flairant les traces. Les fils d'Autolycos suivent et, parmi eux, notre Ulysse divin brandit auprès des chiens sa lance à la grande ombre.
Un sanglier géant gîtait en cet endroit, ....La bête entend les hommes et les
chiens et les pas qui lui viennent dessus : fonçant hors du fourré, ....; Ulysse, le premier, bondit en élevant, dans sa robuste main, le long bois de la lance dont il compte l'abattre. La bête le devance et le boute à la cuisse et, filant de côté, emporte à sa défense tout un morceau de chair, .......

Meunier

les fils d'Autolycos et leurs chiens partirent pour la chasse. Le divin Ulysse marchait avec eux.... Les chiens couraient devant eux, cherchant à trouver le gibier à la piste ; les fils d'Autolycos avançaient derrière eux. Suivant de près la meute et mêlé aux chasseurs, le divin Ulysse marchait en brandissant sa pique à l'ombre longue. Or, à cet endroit, dans un épais fourré, gîtait un gros sanglier. ....... Le bruit des pas des chasseurs et des chiens, .....parvint jusqu'à la bête. Sortant hors de sa bauge, elle fonça sur eux, et, ......s'arrêta non loin des hommes et de la meute. Le tout premier, Ulysse, ... bondit en élevant de sa robuste main le long bois de sa pique. Mais le sanglier le prévint, et le frappa au-dessus du genou. D’un coup de sa défense, en bondissant obliquement sur lui, il lui arracha un gros morceau de chair, ....

.

Chant XX

vers 14 et suivants

Bitaubé
Comme une lice hardie, marchant autour de ses petits encore délicats et tendres, pousse de longs hurlemens contre un inconnu, et brûle de combattre : ainsi rugissait le cœur du héros, las de supporter d'indignes attentats. Mais, se frappant le sein, il impose silence à ces mouvements impétueux :
Calme-toi, mon cœur ; tu supportas des outrages plus terribles......

Dugas-Montbel

 De même une lice autour de ses petits encore faibles grondant contre un homme inconnu, désire combattre ; tel Ulysse rugit en son âme, indigné de ces forfaits odieux ; mais, se frappant la poitrine, il réprimande son propre cœur en ces mots :
« Modère-toi, mon cœur ; tu supportas bien pire
......

Bareste

.. Comme la lice aboie autour de ses petits lorsqu'elle aperçoit un étranger et brûle de combattre : tel Ulysse rugit en son âme, indigné de ces forfaits odieux ; mais il se frappe aussitôt la poitrine et réprimande son cœur eu ces termes :
18
« Modère-toi, mon cœur. Tu supportas des choses plus terribles encore.....

.

Leconte de Lisle
Et son cœur aboyait dans sa poitrine, comme une chienne qui tourne autour de ses petits aboie contre un inconnu et désire combattre. Ainsi son cœur aboyait dans sa poitrine contre ces outrages ; et, se frappant la poitrine, il réprima son cœur par ces paroles :
  — Souffre encore, ô mon cœur ! Tu as subi des maux pire.....

de Séguier

Comme une lice, autour de ses frêles petits,
Jappe contre un passant, le menace iraconde : Ainsi rugit son être à ces honteux délits.
Mais se frappant le sein, se gourmandant lui-même :
    « Patience, ô mon cœur ! tu supportas bien pis,.....

 Bérard

Tout son cœur aboyait : la chienne, autour de ses petits chiens qui flageolent, aboie aux inconnus et s'apprête au combat ; ainsi jappait son âme, indignée de ces crimes ; mais, frappant sa poitrine, il goumandait son cœur :
— Patience, mon cœur ! c'est
chiennerie bien pire qu'il fallut supporter

Meunier

De même qu'une chienne qui rôde autour de ses faibles petits, aboie contre un homme qu'elle ne connaît pas, et brûle de combattre ; de même, le cœur d'Ulysse aboyait en lui, en voyant avec indignation ces révoltants forfaits. Alors, se frappant la poitrine, il gourmanda son cœur :
    — Supporte, ô mon coeur ! Tu as autrefois supporté bien pire
....

.

en fait, la recherche dans le texte en grec, du mot traduit généralement par lice (femelle du chien de chasse), mais aussi par chienne nous a donné le seul résultat de kúon (kùwn)
en accord avec
DICTIONNAIRE GREC- FRANÇAIS par GEORGIN/ Kúwn - kunóç : chien ; chienne
quant à la
"chiennerie" de Bérard : elle paraît lui être propre....quoiqu'un mot orthographié quelquechose comme "kúnteron" a peut-être bien à voir avec....

Chant XXI

vers 338 et suivants

Bitaubé

sans doute un peu brodé

Si Apollon lui accorde cette gloire, voici ce que je lui promets, et je ne manquerai point à ma parole: je le vêtirai d'une belle tunique et d'un manteau précieux ; il sera ceint d'un glaive acéré, recevra un javelot, la terreur des dogues et des hommes

Dugas-Montbel

.s'il tend cet arc, s'il obtient d'Apollon une telle gloire, je le revêtirai d'une tunique et d'un manteau, superbes vêtements ;je lui donnerai de plus une lance aiguë, l'effroi des chiens et des voleurs, avec un glaive à deux tranchants ;

Bareste

.si cet étranger tend l'arme d'Ulysse, s'il obtient d'Apollon une telle faveur, je le revêtirai de magnifiques vêtements, d'une tunique et d'un manteau ; je lui donnerai, pour repousser les chiens et les hommes, un javelot aigu et un glaive à double tranchant ;

*

Leconte de Lisle
.s'il tend l'arc et si Apollôn lui accorde cette gloire, je le couvrirai de beaux vêtements, d'un manteau et d'une tunique, et le lui donnerai une lance aiguë pour qu'il se défende des chiens et des hommes, et une épée à deux tranchants.

Bareste

.s'il tend l'arc et si Apollôn lui accorde cette gloire, je le couvrirai de beaux vêtements, d'un manteau et d'une tunique, et le lui donnerai une lance aiguë pour qu'il se défende des chiens et des hommes, et une épée à deux tranchants.

Meunier

........Or, un chien couché leva la tête et les oreilles ; c'était Argos,
.........dès qu'il sentit qu'Ulysse était auprès de lui, il remua la queue, baissa les deux oreilles,
    — Eumée,..... son corps est beau, mais je ne sais pas clairement si sa vitesse à courre égalait sa beauté, ou s'il n'était simplement qu un de ces
chiens de table, que leurs maîtres ne soignent que par ostentation. »
....    — .....S'il était tel, pour les prouesses et l'allure, qu'Ulysse le laissa ....., tu admirerais, aussitôt aperçues, sa vitesse et sa fougue. Dans les profondeurs de l'épaisse forêt, aucune bête sauvage ne lui échappait, dès qu'il l'avait lancée, car il excellait à la suivre à la trace.
..... Quant à Argos, le destin ténébreux de la mort s'empara de lui, aussitôt qu'il eut revu son maître, après vingt ans d'absence.

.

vers 340, kúwn

vers 361

Bitaubé
Où vas-tu donc porter cet arc, ô le plus lourd des pâtres ? homme insensé ! ah ! si Apollon et les autres dieux nous sont propices, bientôt, auprès de tes troupeaux, et loin de tout secours, les dogues nourris de ta main dévoreront ton cadavre.

Bareste

.361] « Misérable insensé, vil gardien des porcs, où vas-tu porter cet arc ? Il faut espérer que les chiens que tu as nourris, te dévoreront bientôt au milieu de tes troupeaux, et loin de tout secours humain, si le puissant Apollon et les autres divinités célestes nous sont favorables ! »

.

Leconte de Lisle
Où portes-tu cet arc, immonde porcher ? Vagabond ! Bientôt les chiens rapides que tu nourris te mangeront au milieu de tes porcs, loin des hommes, si Apollôn et les autres Dieux immortels nous sont propices

Bérard p397

le choeur. — Misérable porcher, à qui donc t'en vas-tu porter cet arc courbé ? Attends un peu, vieux fou ! auprès de tes pourceaux, abandonné de tous, les chiens coureurs que tu nourris te mangeront, si jamais Apollon et tous les autres dieux daignent nous écouter !

Meunier

— Où portes-tu cet arc recourbé, misérable porcher, fou que tu es ? Bien vite, abandonné de tous, les chiens rapides que tu as nourris te dévoreront auprès de tes pourceaux, si Apollon et les dieux immortels nous sont favorables. »

.

vers 363, kúneç

Chant XXII

vers 35

Bitaubé
Ah ! race vile et arrogante, s'écrie-t'il, vous n'avez pas cru me voir jamais revenir des rivages de Troie.

Bareste

35 « Impudents que vous êtes, vous pensiez sans doute que je ne reverrais jamais ma demeure et que je ne reviendrais point d'Ilion !

.

Leconte de Lisle
— Chiens ! vous ne pensiez pas que le reviendrais jamais du pays des Troiens dans ma demeure.

Bérard p 400

Ulysse.— Ah ! chiens, vous pensiez donc que, du pays de Troie, jamais je ne devais rentrer en ce logis ! vous pilliez ma maison !

Meunier

— Ah ! chiens, vous ne pensiez plus que je puisse revenir du pays des Troyens et rentrer au foyer !

.

vers 35 kúneç

vers ~ 474

Bitaubé
Le fer cruel lui abat le nez et les oreilles ; on le mutile pour livrer sa chair aux animaux voraces ; on lui coupe les mains et les pieds dans l'ardeur du courroux, et de la vengeance.

Bareste

Les pasteurs font ensuite descendre Mélanthius dans la cour, près du vestibule ; là ils lui tranchent, avec l'airain cruel, le nez, les oreilles, lui arrachent les signes de la virilité et les jettent tout palpitants aux chiens ;

.

Leconte de Lisle
Et, là, ils lui coupèrent, avec l'airain, les narines et les oreilles, et ils lui arrachèrent les parties viriles, qu'ils jetèrent à manger toutes sanglantes aux chiens ;

Bérard p 416

Alors Mélanthios fut sorti dans la cour. Au devant de l'entrée, on lui trancha d'abord, d'un bronze sans pitié, le nez et les oreilles, puis son membre arraché fut jeté, tout sanglant, à disputer aux chiens

.

? peut-être kusìn vers 476

.

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