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Extrait
de Analyse
d'un standard, examen
morphologique
Bernadette QUEINNEC
SFC, Séminaire des 28
et 29 novembre 1997, ENVT
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INTRODUCTION
La première notion
qu'il est essentiel
d'avoir à l'esprit avant l'analyse d'un
standard de race est
que
cela nécessite au préalable
une bonne connaissance de l'espèce
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Cette
notion est beaucoup trop méconnue.
[...]
Ce
qui frappe par conséquent à la lecture
d'un certain nombre de ces documents, c'est
essentiellement leur
diversité
de forme et de contenu.
Bien que
l'adoption toute relative d'un modèle
FCI type ait depuis
quelque temps réduit au moins leur
différence de longueur les rédactions
sont d'une
anarchie pittoresque.
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Les unes
concises, anglaises en général,
se présentent comme des additifs
à des sujets estimés connus et
d'évidence : ex : le Kerry Blue
terrier a "un corps musclé,
bien développé, tout a fait de
style terrier...", l'Irish
terrier a "les oreilles bien
attachées sur la tête"!!!
et les deux ont des tas de choses
bien ; "bien placé",
"bien proportionné",
"bien disposé", "bien
porté", et des tas de
choses moyennes ou modérément
ceci ou cela.Les autres,
souvent français de type ancien,
utilisent des circonlocutions
descriptives détaillées tout à
fait inutiles sur des points de
connaisance élémentaires d'extérieur
:
"le Berger de Beauce
a "l'oeil horizontal (la
tête étant supposée être
portée horizontalement) ... oeil
toujours de forme ronde, seule l'ouverture
palpébrale change avec les races,
et pour le Beauceron, elle doit
être de forme légèrement ovale"
En
outre, pour guider la conduite
des juges en matière de défaut,
la seule formule convenable
devrait être la suivante:
"tout écart par
rapport à ce qui précède doit
être considéré comme un
défaut qui sera pénalisé en
fonction de sa gravité".
Cette
formule est fréquemment adoptée,
ex : standard du Whippet, etc...
mais pas de façon générale
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Par
conséquent il serait souhaitable que de
nombreux standards soient expurgés des
chapitres "pénalisations" et
"disqualifications" qui
encombrent, alors qu'ils ne sont plus en
accord, au moins pour les deuxièmes,
avec la règlementation en vigueur sur
les points de non confirmation.
De plus,
les divergences de coutume sur la
hiérarchisation des conduites selon les
pays par rapport aux défauts, induisent
des rédactions qui ne manquent pas de
nous interpeller : ex
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"défauts
: tout écart...
défaut éliminatoires:
convergence ...etc...,
défauts de
disqualification :
prognathisme....etc.. ". |
éliminé,
disqualifié où est la
différence ?
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confirmation
Ajoutés
à de nombreuses redondances
dans la rédaction, ces
inutilités font en sorte que la
plupart des textes pourraient et
gagneraient à être revus dans le sens d'en
augmenter la concision.
On
pourrait penser que les rédactions les
plus récentes sont les plus adaptées. C'est
loin d'être toujours le cas.
On peut pour s'en convaincre comparer,
par exemple, l'ancien standard du Boxer,
remarquable, clair, net et précis, et le
nouveau, plein de répétitions d'une
rubrique à l'autre, d'insistances sur
les proportionnalités et, finalement,
beaucoup moins clair et moins précis.
Il
ressort de ce qui précède que l'analyse
générale de ce qu'est un standard
particulier est impossible et qu'on devra
se limiter à quelques exemples plus ou
moins opportunément choisis et passer
sur une masse importante de sources
ponctuelles de réflexions.
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Un
standard
morphologique type bien
ordonné et informatif de façon
optimale, devra passer en revue
les
particularités
de la race
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dans un contexte de
comparaison avec les données
générales
établies
dans tous les domaines
concernant
la morphologie
(et la phanéroptique) de l'espèce
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Anatomie
: notions minimales sur : squelette,
denture, appareil génital externe
Extérieur : étude des
régions, aplombs, notions sur les
allures?
Variation : principes
généraux et lois (surtout des
corrélations), variations de la
silhouette d'ensemble (dites variations
de la plastique), variations des régions,
des détails, du pelage et des couleurs
de robes....
+
Il ne
faut pas oublier que, pour présenter
quelque utilité, l'étude des variations
doit comprendre celle des termes
en usage dans le langage cynophile ou le
langage cynégétique courant ou
traditionnel.
On peut
ajouter à cela la connaissance d'un
certain nombre d'expressions étrangères
dans ces domaines.
Classifications
: morpho1
De même
que les autres domaines biologiques, l'une
des approches les plus utiles à la
connaissance consiste à établir des
classifications.
Les
premières classifications des chiens ont
été fondées sur les caractères d'utilisation
Les
groupes définis selon ces critères
présentent incontestablement chacun une
certaine unité morphologique.
A cela on peut trouver plusieurs raisons
:
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la
fonction nécessite une certaine
plastique
on a
choisi une sorte de plastique
pour chaque utilisation
enfin, il
y a une communauté d'origines
génétiques pour chaque groupe d'utilisation. |
Ces
trois hypothèses ne s'exluent pas l'une
l'autre
Pour
affiner la connaissance on a ensuite
étudié cette morphologie et voulu
classer les chiens sur leur
caractéristique extérieures.
Ca n'a pas été chose facile,
compte tenu de l'extrême
variabilité de l'espèce.
C'est pourquoi il
a fallu laisser de côté les
variations trop "pointues",
pour arriver à définir de
grands groupes
de morphologie générale
qui constituent une aide très efficace
pour la rédaction et la compréhension
des standards.
La
classification de Mégnin
est aujourd'hui
connue et utilisée très
généralement puisqu'elle sert partiellement
de base à la nomenclature
FCI,
en complément
des caractères d'utilisation.
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classmgn
Toutefois, si les
modèles lupoïde, braccoïde et
graioïde, ont chacun une réalité
morphologique bien individualisée,
le
quatrième,
molossoïde,
repose plutôt sur une
communauté de
caractères staturaux
et pondéraux
voc
et, de ce fait, mériterait d'être redéfini.
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Or,
malencontreusement c'est lui qui a été
choisi pour compléter la nomenclature
FCI.
donom
A la définition
globale de ces types s'ajoutent et se
mêlent les éléments de classement
déduits des variations de la
plastique,
tels que médiolignes,
longilignes etc... dont
la terminologie est maintenant reprise
dans certains standards de type FCI.
rend
généralement très suffisants les
compléments d'information contenus dans
les standards.
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