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David en adopte (timidement)
l'usage
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N.B. qui dit mulets (ou mules) dit
équidé hybride de cheval et d'ânes: donc il
fallait des chevaux (juments en l'occurence) pour
les produire
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ABSENCE
INITIALE ET INTRODUCTION DE L'USAGE DU CHEVAL
CHEZ LES HEBREUX (Chap.
X) suite
Aussi quand David eut
livré les derniers descendants de Saül aux
Gabaonites, qui les mirent en croix, (David livra
aux Gabaonites sept des petits-fils de Saül; il
n'épargna que Méphiboseth, fils de Jonathan, à
cause du serment qu'il avait fait à son père;
voy. II Samuel, XXI, 2-9. Du reste,
Méphiboseth n'était pas à redouter: " Et
Méphiboseth demeurait à Jérusalem, parce qu'il
mangeait toujours à la table du roi; et il
était boiteux des deux pieds. " (II Samuel,
X,13), il devint seul roi de tout Israël, plus
indépendant, plus libre de ses actions; il put
alors étendre ses conquêtes et commencer à
réserver quelques chevaux dans les dépouilles
prises sur l'ennemi.[....] l'usage
du cheval commençait à se répandre chez les
Hébreux.
Toutefois, cet animal y était encore assez rare;
et il était loin d'y être généralement
employé, soit comme monture, soit comme attelage
des chars de guerre.
En effet, la tradition purement légendaire des
musulmans parle bien des écuries et de la
fameuse race de chevaux de David, [...]; mais l'Ancien
Testament n'en dit pas un mot.
Ce livre donne les noms et
les attributions des douze employés supérieurs
[...] il dit que cinq de ces intendants avaient
la direction:
1°
du gros bétail qui paissait en Saron;
2° du gros bétail qui paissait dans les
vallées;
3° de chameaux; 4° d'ânesses; |
5°
des troupeaux de menu bétail;
mais il ne fait aucune mention des
écuries ni des chevaux de David. (Voyez I Chroniques, XXVII, 25-31) |
Ces données sont en
parfait accord avec celle du 7eme verset du Psaume
XX, dans
lequel David s'exprime lui-même en ces termes:
" Les uns se
vantent de leurs chariots, et les autres
de leurs chevaux; mais nous nous
glorifions du nom de l'Eternel, notre
Dieu." |
Toutefois, après avoir
ainsi fait acte de déférence envers la loi
mosaïque, David ajoute dans le verset 17 du Psaume
LXVIII:
" La
cavalerie de Dieu se compte par vingt
mille, par des milliers redoublés; le
Seigneur est au milieu d'eux" |
[...] On nous accusera
sans doute de raisonner comme si les Psaumes XX et LXVIII étaient
sûrement l'oeuvre de David, ce qui est loin d'être
prouvé; mais nos extraits de ces Psaumes n'en
montrent pas moins le véritable état d'esprit
de ce roi, qui était tiraillé en deux sens
contraires: d'un côté, par son goût pour les
chevaux, comme le prouve l'une des premières
guerres extérieures de son règne effectif, à
la suite de laquelle il se réserve cent chars de
guerre; et, d'un autre côté, par son respect
pour la loi mosaïque, qui l'empêcha toujours de
se constituer une cavalerie aussi nombreuse qu'il
l'eût désiré, comme le témoignent les
documents cités dans l'alinéa précédent.
[....] les Hébreux combattaient surtout à pied,
et (..) l'âne et le mulet étaient les montures
habituelles des principaux d'Israël à l'époque
de David.
(..), tous les fils de David étaient montés sur
de mules lors du meurtre d'Amnon; Absalom montait
également un mulet lorsqu'il fut vaincu et tué
par Joab; et la monture de cérémonie de David,
celle sur laquelle il fit monter Salomon pour le
faire sacrer roi, était encore une mule (Voyez
II Samuel,
XIII, 29; XVIII,9; et I Rois,
I, 33-44) .
Il est d'ailleurs facile de montrer qu'en moins d'un
siècle l'autorité royale fit assez de progrès
pour se mettre hors de page, pour braver le
pouvoir religieux: ce qui permit à Salomon d'enfreindre
impunément la loi mosaïque qui défendait de
faire des amas de chevaux.
Le prophète Samuel [...] avait eu la hardiesse
de sacrer David du vivant de Saül. [...].
Ensuite, David, [...], parvenu au gouvernement de
tout Israël, s'était déjà permis maintes
infractions à la loi mosaïque; il s'était
réservé des chevaux dans le butin et avait pris
un grand nombre de femmes (" Et David connut
que l'Eternel l'avait affermi roi sur Israël, et
qu'il avait élevé son royaume, à cause de son
peuple d'Israël. Et David prit encore des
concubines et des femmes de Jérusalem, après qu'il
fut venu de Hébron; et il lui naquit encore des
fils et des filles " (II Samuel, V,
12-13); mais le prophète Nathan avait encore eu
le courage de lui reprocher plusieurs fois ses
fautes.
Enfin, environ un demi-siècle après la
déposition du roi Saül par le prêtre Samuel,
les rôles du pouvoir laïque et du pouvoir
religieux sont complètement changés; le roi
Salomon ouvre son règne par la déposition du
grand prêtre Abiathar, partisan de son frère
aîné Adoniah, et il le remplace par l'un des
siens, par Tsadoc, qu'il nomme grand prêtre de
sa propre autorité (I
Rois, 26, 27 et 31)
Piétrement 1882
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Salomon en généralise
l'usage
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La Bible représente
Salomon comme un souverain absolu, vivant avec
tout le luxe des rois orientaux de son temps,
sans s'inquiéter beaucoup de la loi mosaïque:
" Or le roi
Salomon aima plusieurs femmes
étrangères, outre la fille de Pharaon;
........
Ainsi Salomon fit ce qui déplaît à l'Eternel,
et il ne persévéra point à suivre l'Eternel
comme avait fait David, son père........
" (I Rois, XI, 1-8) |
L'auteur du livre des Rois
dit bien que l'Eternel fut irrité contre Salomon;
il présente la séparation de l'empire en deux
royaumes à la mort de Salomon comme la
conséquence de la conduite de ce roi, [....].
Malgré ses nombreuses infractions à la loi
mosaïque, Salomon vécut puissant et respecté;
il était au-dessus de la loi, il était la loi
vivante; et, comme il avait le goût des chevaux,
il en introduisit un grand nombre chez les
Hébreux.
C'est lui qui leur donna véritablement le droit
de cité chez ce peuple.
" Salomon
avait aussi quarante mille places à
tenir des chevaux, et douze mille hommes
de cheval. ... Ils faisaient aussi venir
de l'orge et de la paille pour les
chevaux et les genêts, aux lieux où ils
étaient, chacun selon la charge qu'il en
avait." ( I Rois, IV, 26-28) |
~
" Ainsi le
roi Salomon fut plus grand que tous les
rois de la terre tant en richesse qu'en
sagesse. Et tous les habitants de la
terre recherchaient de voir la face de
Salomon, pour entendre la sagesse que
Dieu avait mise en son coeur. Et chacun d'eux
lui apportait son présent; savoir, des
vaisseaux d'or des vêtements, des armes,
des choses aromatiques; et on lui amenait
des chevaux et des mulets tous les ans." (I Rois, X, 23-25); II Chroniques, IX, 22-24) |
~
"Salomon fit
aussi amas de chevaux et de gens de
cheval: tellement qu'il avait mille et
quatre cents chariots, et douze mille
hommes de cheval, qu'il fit conduire dans
les villes où il tenait ses chariots; il
y en avait aussi auprès du roi à
Jérusalem." (I Rois, X, 26) |
Piétrement 1882
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haut
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Nous arrivons ensuite à
un passage dont l'interprétation présente assez
de difficultés pour que plusieurs traducteurs et
commentateurs lui aient attribué des sens tout
à fait différents.
Quoique ce passage soit répété textuellement
en hébreu dans le Ier livre des Rois et dans le
second livre des Chroniques, de Sacy en donne
deux versions différentes; qui à la vérité
ont le même sens
"On faisait
venir aussi d'Egypte et de Coa des
chevaux pour Salomon; car ceux qui
trafiquaient pour le roi les achetaient
à Coa et les lui amenaient pour un prix
arrêté. - On lui amenait un attelage de
quatre chevaux d'Egypte pour six cents
sicles d'argent, et un cheval pour cent
cinquante. Et tous les rois des
Héthéens et de Syrie lui vendaient
aussi des chevaux." (III Rois, X, 28-29) |
La version de Martin est
toute différente:
" Or quant au
péage qui appartenait à Salomon de la
traite des chevaux qu'on tirait d'Egypte,
et du fil, les fermiers du roi se
payaient en fil; - mais chaque chariot
montait et sortait d'Egypte pour six
cents pièces d'argent, et chaque cheval
pour cent cinquante; et ainsi on en
tirait par le moyen des fermiers, pour
tous les rois des Héthiens, et pour les
rois de Syrie. (I Rois, X, 28-29); II Chroniques, I, 16-17) |
Quant à la version d'Ostervald,
quoique semblable à celle de Martin, [....] elle
transcrit en lettres italiques, ce qu'a négligé
de faire la version de Martin, les mots qui, nous
nous en sommes assuré, manquent dans le texte
hébreu.
[...] malgré la
différence de leurs commentaires, les rabbins
Lévi et Laniadou s'accordent à dire, comme
Martin et Ostervald, que les courtiers de Salomon
vendaient des chevaux aux rois de Héthiens et
aux rois de Syrie.
[....]
Cette façon d'interpréter
les textes bibliques en question est d'ailleurs
en parfait accord avec la vraisemblance
historique.
[.....] Le seul autre passage où il soit
question des chevaux dans l'histoire de Salomon
est celui que Martin traduit ainsi:
" Car on
tirait d'Egypte des chevaux pour Salomon,
et d'autres choses de tous les pays." (II Chroniques, IX, 28) |
A la page 441 de sa Palestine,
Munk montre que les livres de Samuel et des Rois
ont été rédigés très consciencieusement, d'après
des documents anciens, originaux, dont ils
contiennent des extraits textuels: d'où il
conclut que
"nous pouvons
donc considérer les quatre livres de
Samuel et des Rois comme les débris et
le résumé de l'ancienne littérature
historique des Hébreux." |
Il ajoute que cet ouvrage
" est resté
exempt de l'influence de la langue et des
idées babyloniennes que nous remarquons
dans les livres historiques écrits
après l'exil, " |
quoiqu'il reconnaisse que
" l'auteur n'a
pu écrire avant les vingt ou trente
dernières années de l'exil de Babylone." |
Mais, à la page 523, Munk
fait au contraire remarquer que la rédaction des
livres des Chroniques
" ne remonte
pas au delà de l'ère des Séleucides
"; |
et il prouve aux pages 340 et 345 que ces
livres contiennent, sur l'histoire des rois, des
faits dont quelques-uns sont évidemment
controuvés.
Il est donc permis de se
méfier des assertions des livres des Chroniques
quand elles se trouvent en contradiction avec les
renseignements fournis par les livres
des Rois, et, celle du dernier verset cité
étant précisément dans ce cas, nous sommes en
droit de la répudier.
Nous ne prétendons cependant pas que les
écuries de Salomon furent exclusivement
composées de chevaux égyptiens; nous disons
seulement que ces chevaux y étaient en grande
majorité; et que, si Salomon en possédait
quelques autres, c'étaient en général des
chevaux dont ses nombreux visiteurs lui faisaient
cadeau, comme viennent de le dire le 1er livre
des Rois, X, 25, et le second livre des
Chroniques, IX, 24.
Quoi qu'il en soit, nous
pouvons conclure de ce qui précède, que c'est
Salomon qui introduisit chez les Israélites, et
dans de larges proportions, l'usage du cheval qui
avait à peine commencé à se répandre chez eux
sous le règne de David.
Nous croyons que cela ressort clairement de l'étude
consciencieuse que nous avons éssayé de faire
de la question par l'examen des documents
historiques relatifs aux règnes des trois
premiers rois d'Israël.[.....]
Piétrement 1882
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Les prophètes en
condamnent l'usage
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Le degré auquel le fils de David avait porté le
luxe des chevaux fut continué et même surpassé
par ses successeurs.
Mais il est tellement vrai que c'était une
violation de la loi mosaïque que longtemps
après la mort de Salomon, les prophètes, les
interprètes les plus éclairés et les plus
avancés de cette loi, considéraient encore l'usage
du cheval comme l'une des causes des calamités
qui étaient venues fondre sur le peuple hébreu,
et de celles dont le menaçaient les
envahissements des empires d'Egypte et d'Assyrie;
et qu'ils associaient encore dans leur
réprobation l'usage du cheval, l'alliance avec l'étranger
et l'adoration des faux dieux.
Ainsi, près de deux siècles après la mort de
Salomon, le prophète Osée disait encore des
Hébreux:
" Ephraïm
se repaît de vent et va après le vent d'Orient;
il multiplie tous les jours ses mensonges
et le dégât; et ils traitent alliance
avec l'Assyrie, et l'on porte en Egypte
des huiles de senteur.
" (Osée, XII,2) .
.......
" Israël, retourne-toi jusques à l'Eternel
ton Dieu; car tu es tombé par ton
iniquité. Prenez avec vous ce que vous
avez à dire, et retournez-vous à l'Eternel
et lui dites: Ote toute iniquité, et
prends le bien pour le mettre en sa place;
et nous te rendrons le sacrifice de nos
lèvres. l'Assyrie ne nous délivrera pas;
nous ne monterons plus sur des chevaux et
nous ne dirons plus à l'ouvrage de nos
mains: Vous êtes nos dieux." (Osée,
1-3) |
Esaïe, ou mieux Isaïe (Yeschayah),
qui commença sa carrière de prophète une
vingtaine d'années après Osée, adresse de son
côté cette apostrophe à Jéhovah:
" Certes
tu as rejeté ton peuple, la maison de
Jacob, parce qu'ils se sont remplis d'Orient
et de pronostiqueurs, comme les
Philistins; et qu'ils se sont plu aux
enfants des étrangers.
Son pays a été rempli d'argent et d'or,
et il n'y a point eu de fin à ses
trésors;
Son pays a été rempli de chevaux, et il
n'y a point eu de fin à ses chariots....;
ne leur pardonne donc point. " (Isaïe, II, 6-9) |
Et le même
prophète ajoute plus loin:
" Car
ainsi avait dit le Seigneur, l'Eternel,
le Saint d'Israël : ... votre force sera
en vous tenant en repos et en espérance;
mais vous ne l'avez point agréé. Et
vous avez dit: Non, mais nous nous
enfuirons sur des chevaux; à cause de
cela, vous vous enfuirez. Et vous avez
dit : Nous monterons sur des chevaux
légers; à cause de cela ceux qui vous
poursuivrons seront légers " (Isaïe, XXX, 15, 16) -
" Malheur à ceux qui descendent en
Egypte pour avoir de l'aide, et qui s'appuient
sur les chevaux, et qui mettent leur
confiance en leurs chariots, quand ils
sont en grand nombre; et en leurs gens de
cheval, quand ils sont bien forts; et qui
n'ont point regardé au Saint d'Israel et
n'ont point recherché l'Eternel! " (Isaïe, XXX, 1) |
Enfin, en
rentrant de l'exil de Babylone, les Israélites
se mettent à rebâtir le temple de Jérusalem;
ils reprennent confiance dans leur destinée;
et Zacharie leur annonce une nouvelle ère de
prospérité, comparabble à celle du temps de
David et de Salomon, dans une série de
prophèties qu'il place dans le bouche de
Jéhovah. Il prédit, dans les premiers versets
du chapitre IX, l'abaissement de
Hamath, de Tyr, de Sidon, des Philistins et
autres ennemis des Israélites, puis il ajoute:
"Que ta
joie soit vive, fille de Sion! jette des
cris de réjouissance, fille de
Jérusalem! voici, ton roi viendra à toi,....
monté sur un âne, et sur un ânon,
poulain d'une ânesse.
Et je retrancherai d'Ephraïm les
chariots, et de Jérusalem les chevaux;
et l'arc de la bataille sera aussi
retranché, et le roi parlera de
paix aux nations; et sa domination s'étendra
depuis une mer jusqu'à l'autre mer, et
depuis le fleuve jusqu'au bouts de la
terre." (Zach., IX, 9-10)
.......
" Et il arrivera, en ce temps-là,
que je ferai que Jérusalem sera une
pierre pesante à tous les peuples; tous
ceux qui s'en chargeront en seront
entièrement écrasés, car toutes les
nations de la terre s'assembleront contre
elle. En ce temps-là, dit l'Etrenel, je
frapperari d'aveuglement tous les chevaux
des peuples.... et Jérusalem sera encore
habitée en sa place, savoir, à
Jérusalem. " (Zach., XII, 3,4,6) |
.
Plus de quatre
siècles après la mort de Salomon,
Zacharie pense donc encore comme Osée et
comme Isaïe; il reste comme eux le
fidèle défenseur de la loi mosaïque;
il recommande aux Israélites de renoncer
aux guerres offensives et à l'usage des
chevaux pour recouvrer leur ancienne
splendeur. |
A la
vérité les exégètes chrétiens ont vu tout
autre chose dans les passages précédents de
Zacharie; ils ont cru y découvrir la prédiction
du triomphe de l'Eglise et de l'entrée
triomphale à Jérusalem de Jésus-Christ monté
sur un âne; [....]
Piétrement 1882
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Job ne s'en est pas
servi
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Nous
pourrions nous arrêter là. Nous avons suivi pas
à pas l'histoire du cheval chez les Hébreux
depuis l'origine de ce peuple jusqu'à la mort de
Salomon.
Nous avons scruté avec soin tous les passages de
la Bible qui se rapportent à cette hisoire. Nous
croyons n'avoir oublié aucune des mentions du
cheval contenues dans les ouvrages historiques
des Israélites relatifs à cette période.
Selon
nous, ces documents prouvent avec la
dernière évidence que l'usage des
chevaux, réprouvé par la loi mosaïque,
était étranger aux Hébreux avant l'établissement
de la royauté, et fut introduit chez eux
par David, mais surtout par Salomon, au
Xeme siècle avant Jésus-Christ. |
Nous
dirons cependant encore un mot du livre de Job qu'on
a voulu donner comme une preuve de l'antiquité
de l'usage du cheval chez les Hébreux, et même
chez les Arabes péninsulaires
D'abord,
il est permis de considérer le livre de Job
comme une anecdote édifiante, ou comme un poème
sublime; mais ce n'est pas un ouvrage historique.
Le livre de Job n'indique (...) nullement qu'il
ait possédé des chevaux.
Si l'auteur refuse le cheval à Job, il est
également dans le vrai en lui donnant la
connaissance de cet animal.
.....
Mais déjà la Genèse a prêté avec raison
toutes ces connaissances à Jacob, quoiqu'elle
soit très loin de donner des chevaux à ce
patriarche.
Rien n'indique non plus que Job en ait possédé;
l'énumération de ses richesses prouve plutôt
le contraire.
Le
livre de Job ne démontre donc nullement
l'antiquité de l'utilisation du cheval
par les Hébreux et par les Arabes
péninsulaires. Il ne peut donc en aucune
façon infirmer les conclusions
contraires qui résultent clairement de l'étude
de la Bible et des auteurs de l'antiquité. |
Nous ne nous attarderons pas à discuter toutes
les opinions erronées qu'on a émises sur l'histoire
du cheval chez les Hébreux puisqu'elles sont
implicitement réfutées par l'exposé des
documents qui précèdent; nous signalerons
seulement encore la suivante.
On a prétendu tout récemment que, si les
Hébreux ne se sont servis que tardivement du
cheval, ce n'est pas parce que Moïse en a
interdit l'usage,
"
c'est parce qu'il était rare dans le
pays et probablement regardé comme
immonde." |
Or,
d'après la loi mosaïque, le cheval n'était pas
"probablement", il était et il est
encore certainement immonde, comme le chien, l'âne
et le chameau: ce qui n'a pas empêché les
Hébreux d'utiliser ces quatre animaux, le chien,
l'âne et le chameau depuis un temps immémorial,
le cheval seulement à partir du règne de David,
quoique les chevaux n'aient pas été plus rares
à l'époque de Moïse qu'à celle de David dans
le voisinage de ce peuple, c'est à dire chez les
Egyptiens, les Assyriens et une partie des
Syriens.
Piétrement
1882
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haut
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