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Chevaux arabes

 

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Le cheval arabe : un type particulier

...... En 1866, Sanson a parlé pour la première fois du cheval oriental, dit arabe. On le nomma d'après lui Equus africanus, Sanson. En fait, cette dénomination s'applique essentiellement au cheval d'Afrique du Nord, ou berbère, car celui de la péninsule arabe n'a rien d'africain. Il faut donc distinguer les trois types suivants :
...... a) Equus arabicus. Le type noble, pur ("d'élite" a dit Dünkelberg). Il n'en existe que quelques centaines d'exemplaires et se différencie fondamentalement des autres chevaux orientaux par son ossature, la forme du crâne, son aspect général et ses détails caractéristiques.
...... b) Equus africanus, Sanson. Le type principal est celui du cheval berbère du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Tripolitaine et d'Egypte ; viennent ensuite les chevaux de Nubie, du Dongola, du Kordofan, etc. Tous proviennent d'Afrique du Nord et ont reçu plus ou moins des apports de pur-sang arabe originaire de la péninsule. Les vieilles races maurétaniennes et numides réputées déjà chez les Grecs et les Romains à cause de leur vitesse et de leur endurance, relèvent également de l'equus africanus.
...... c) Les races "orientales" : syrienne, turque, d'Asie mineure, turkmène, kurde, mésopotamienne (Iraqi), perse, circassienne, daghestanienne, khorassienne, sans compter les chevaux de Boukhara, de Tartarie, du Bélouchistan, et également ceux de l'Inde, du Dekkan par exemple. Le pourcentage de sang arabe chez chacun d'eux est extrêmement variable. Aussi constituent-ils des races différentes, mais toutes ont quelquechose de l'arabe de type noble. Je propose de les rassembler sous la dénomination commune d'equus orientalis.
...... L'arabe transmet à sa descendance son ossature magnifique, ses jambes pures, fines et d'une puissance pourtant extraordinaire ; le muscle y est "condensé" comme dans les meilleures poutrelles d'acier de la technique moderne, où l'on ne recherche ni la masse ni les dimensions extérieures, mais la qualité.


1963 p26


1963 p30


Hadban Enzahi


né en 1952, ph.1963
Pur-sang arabe, 6 générations sans aucun sang Mouniqi
Aspect :
Kouhaylan
père Nazeer, 1934, (Egypte) , mère : Kamla, 1942 (Egypte)


p32


C'est à l'arabe que revient la couronne de la beauté et de l'intelligence.
Ses caractéristiques corporelles sont une petite tête, un dos court et large, une croupe longue, large et presque horizontale.Toutes ses formes sont arrondies, depuis les naseaux jusqu'à l'arc de la queue.


Sa démarche est rapide et puissante, ses jambes sont musclées, nerveuses, le paturon assez long et fort. Sa vitesse et son endurance sont surprenantes.


p33

         


1956 p46

"Ses jambes sont aussi fortes que celles de l'autruche et musclées comme celles du chameau.
Son sabot est aussi dur que la pierre et projette comme elle des étincelles, il est si large qu'une souris y ferait son nid"
"Ses épaules se transforment en ailes quand il court."


1957 p47


...... Le type le plus pur se reconnaît à la forme particulière et clairement identifiable du crâne. Son front est plus large et plus profond que dans toutes les autres races.
...... D'après les mesures effectuées sur les crânes des chevaux par Eichbaum, la capacité crânienne du cheval arabe est de 715 centimètres cubes, celle du cheval belge de 768. Chez le belge, l'avant de la tête pèse deux fois plus : 3600 grammes contre 1690. La forme du crâne et son profil doivent être absolument différents chez le cheval arabe pour contenir un cerveau relativement gros. Voilà pourquoi on parle, de sa tête de gazelle comme de son intelligence et de sa douceur, qualités qui, d'ailleurs se manifestent chez lui de la manière la plus noble et la plus esthétique, tandis qu'on emploie pour son concurrrent des termes qui évoquent sa lourdeur, sa tête de bélier et son caractère moins agréable.
...... Le Dr Schubb affirme que le système digestif du cheval arabe est moins long que celui des autres chevaux. Aussi sa forme physique demeure-telle excellente même après avoir souffert longtemps de la faim et de la soif. J'ai pu m'en rendre compte en Arabie au cours de mes déplacements avec les Bédouins. Il est des jours, des saisons, où l'eau et le lait de chamelle sont en excès, d'autres au contraire où ils manquent complètement ou ne permettent pendant des semaines qu'une ration quotidienne de quelques litres. Il en est ainsi au printemps dans les pâturages. Dès que la caravane atteint les terres basses, les oueds au lit souvent désséchés et où l'eau ne coule qu'à la saison des pluies, les dépressions et les herbages, les chevaux sous-alimentés ne satisfont pas seulement leur faim, mais se gavent de nourriture. Ces animaux squelettiques ressemblent alors à des juments pleines. Toutefois je n'ai jamais noté chez eux un seul cas de colique. Et de nouveau c'étaient des journées sans aucune prairie en vue. Souvent le temps manquait pour les laisser paître. Ecrasés par la fatigue et les privations, nous poursuivions notre route avec les montures dont nous disposions et il nous arrivait souvent de parcourir deux cent cinquante à trois cents kilomètres en deux jours.
...... Dans les épreuves de résistance du service de remonte de l'armée américaine, épreuves qui duraient six jours et pendant lesquels il fallait couvrir cinq cent soixante-dix-huit kilomètres, on a comparé les différentes races de chevaux en ce qui concerne la quantité de fourrage qui leur est alors nécessaire. Le cheval arabe se contente des rations les plus réduites, variant entre le tiers et la moitié de celles des autres. De plus, sa condition physique demeure excellente, comme on le constate à sa perte minime de poids. Il digère plus lentement et à fond, puisant davantage d'énergie dans la même quantité de nourriture. Ses intestins n'éliminent que le véritable résidu, ils se contentent de peu, fonctionnent plus sainement, plus rationnellement, plus normalement. Bref, il manifeste les qualités de robustesse et de santé qui sont celles des animaux sauvages vivant en pleine nature.


Haita, ph. 1963 p34
1952, Marbach,
Halef 1937 (Pologne), Jatta 1933 (Weil)

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Haita avec Shaouan1961 p44

"Son dos est si puissant qu'on le dirait fait pour supporter deux cavaliers; sa croupe aussi ferme qu'une dune de sable humide de pluie" dit le Bédouin.
Quant au poitrail, il doit être celui d'un lion.


Hajar1960 p45


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