Origine
et histoire du cheval arabe .
...... On se pose
souvent la question de l'origine du cheval arabe.
Pour y répondre, les savants remontent à
l'histoire primitive du gens equorum, de
ce cheval apparu, dans des formes et avec des
caractéristiques différentes au fur et à
mesure des mélanges sur tous les continents sauf
l'Australie. Ils l'ont découvert, sauvage ou
domestiqué, avec les premiers ancêtres que nous
nous connaissons.
...... D'après les
dernières données de la science moderne, il y a
eu au début un cheval sauvage, ancêtre commun
de ceux de l'Europe occidentale et de ceux de
l'Arabie. Avec la disparition des toundras, ce
cheval évolua dans deux sens différents et l'on
vit apparaître, suivant les influences
physiographiques locales, un type adapté à la
vie du désert et un autre à celle des forêts.
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A cheval et à dos
de chameau, faucon au poing, le Bédouin
parcourt son immense pays désertique,
suivi de son chien, à la recherche d'une
proie.
Il monte sans selle, sans étrier, sans
bride ni mors.
Il se bat pour des pâturages, pour de
vieilles vendettas tribales où le sang
venge le sang.
Mais il lutte également contre la soif,
la faim, et la nature ennemie.
Dans ce pays, la vie est aussi dure que
la loi non écrite qui régit les hommes.
Le Bédouin monte sa jument jusqu'à
l'instant où elle met bas.
Si la naissance a lieu au moment du
combat, la "joie de ses yeux"
peut enfanter et retourner au campement
avec son poulain sans que l'ennemi ne la
touche.
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..... . Pour Ridgeway,
le cheval arabe serait un rejeton du cheval
africain, dit "libyen", ou cheval
"au sang chaud" de la steppe pour le
différencier du poney mongol-asiatique et du
cheval "au sang froid" d'Europe.
...... Certes, un
cheval africain a vécu en Libye aux temps
préhistoriques, et il ressemblait à notre
arabe. Mais cela ne prouve ni qu'il en soit
originaire ni qu'il n'existait pas ailleurs à la
même époque.
...... Sir Theodor
A.Cook s'est élevé contre la théorie de
Ridgeway. Il affirme que le cheval libyen - ou
berbère - est aussi différent d'un vrai cheval
arabe que le cheval turc l'est de l'un et de
l'autre. Il pense que l'arabe est le type
originel dont le berbère et le turc ont divergé
bien plus tard. Les Egyptiens de l'Antiquité
auraient fait venir leurs meilleures montures de
l'est, et non de l'ouest.
...... Lorsque j'ai
commencé à étudier le cheval arabe, j'ai moi
aussi recherché ses traces en Turquie, en
Afrique du Nord, en Syrie, en Palestine et en
Mésopotamie. Aujourd'hui, après avoir traversé
treize fois l'Arabie, je dois avouer que, tant du
point de vue scientifique de l'européen que de
celui, romantique, de l'oriental, la palme de la
beauté et de la perfection revient de droit au
coursier de la péninsule arabe. Et je n'arrive
pas à croire qu'un animal aussi imparfait que le
cheval berbère avec sa tête disgracieuse, ses
petits yeux, sa croupe tombante, etc...,
caractères qu'il partage avec tant d'autres
chevaux orientaux, ait engendré la beauté
idéale et la perfection physique du cheval
arabe. Je prête plutôt foi aux antiques récits
des bédouins : pour eux, ce sont leurs chevaux
qu'on a transplantés jadis dans d'autres
régions, et ils y ont perdu leur précellence en
se mélangeant à d'autres races.
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...... Mais dans bien
des cas, ils ont transmis à leurs bâtards de si
nombreuses caractéristiques de leur type que le
demi-sang ressemble souvent au pur-sang arabe et
que des connaisseurs s'y trompent.
...... Les fouilles les
plus récentes contredisent également la
théorie de Ridgeway, comme la découverte en
Mésopotamie d'un jouet de l'époque sumérienne,
où figure une tête de cheval. Ces découvertes
archéologiques nous ramènent aux temps
préhistoriques, et elles prouvent qu'il y a eu
en Arabie des chevaux plusieurs milliers
d'années avant que ne commencent les
chronologies égyptienne et babylonienne.
...... Les Hittites,
ces Indo-Européens, se servaient de chevaux
quand ils ont entrepris leur randonnée vers la
Palestine du Nord, au début des temps
historiques. De même, les Lydiens et les
Scythes, dont l'histoire pose des énigmes qu'on
commence seulement à résoudre, semblent avoir
été de grands amateurs de chevaux. Aussi
devons-nous considérer comme douteuses les dates
proposées jusqu'ici tant pour l'origine du
cheval arabe, que pour son arrivée en Arabie.
Ridgeway a formulé son hypothèse à partir de
la Bible, qui fournit d'ailleurs quelques
informations générales, justes mais brêves,
ainsi que d'après des récits égyptiens. Mais
il ne s'agit que de présomptions. La science
actuelle n'a donc pas dépassé le stade des
suppositions en ce qui concerne l'apparition du
cheval arabe de l'époque préhistorique.
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Dans
cette dure existence que mènent ensemble
hommes et bêtes, une seule race de
chevaux a pu survivre et elle est
demeurée telle qu'elle était sans aucun
changement.
Seuls des arabes authentiques peuvent
rester en bonne santé, toujours
satisfaits et capables de travailler dans
des conditions alimentaires aussi
pénibles.
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