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                        | LE
                        SPORT LEVRIER
 
 Guy QUEINNEC
 Societé
                        Française de CynotechnieExtrait
                        du dossier sur LE CHIEN AU
                        TRAVAIL
 27, 28 Février et 1er Mars 1987
 pour l'Union Internationale des Clubs de
                        Lévriers,
 UICL, 1988
 |  . pour
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                        |  | Le lévrier est un
                        chien de chasse, auxiliaire du chasseur,
                        qui fut, avec
                        le faucon, son arme à distance. L'arc,
                        puis le fusil, ont réduit cette
                        fonction qui trouvait toute son
                        efficacité dans les zones à
                        végétation rase, clairsemée ou absente.
                        Cependant, même en région boisée, le lévrier
                        restait efficace dès que le gibier
                        passait en plaine. Associé à une image
                        aristocratique, jouissant d'une
                        réputation excessive d'efficacité, il
                        fut en butte à l'hostilité de la
                        bourgeoisie sous Louis Philippe et
                        interdit de chasse par la loi du
                        4 mai 1844. Un décret
                        de 1986 renouvelle l'interdiction
                        de chasser avec un chien lévrier de race
                        pure ou croisé,
                        ce qui pourrait amener d'intéressantes
                        controverses au tribunal.
 
 Classiquement le lévrier chasse à vue,
                        et effectivement il a une
                        forte capacité à détecter et réagir
                        au mouvement rapide. Mais il n'en
                        est pas pour autant dépourvu de flair. N'est-ce
                        pas un whippet qui a remporté le
                        championnat de cavage en 1985 ? Nous
                        avons souvent vu nos propres whippets
                        supplanter des épagneuls et setters sous la pluie
                        normande. Il semble bien que l'oreille
                        leur serve beaucoup, à voir
                        la vivacité de leur réaction dans les
                        promenades au long des laies
                        landaises.
 Par contre ils
                        répugnent à franchir l'eau, les
                        buissons, les ronciers,
                        du moins pour les races a poil ras. Il
                        semble que les lévriers celtes
                        aient conservé plus de hardiesse en sous
                        bois.
 
 Dès 1855 Eugène CHAPUS propose
                        le coursing, derrière lièvre vivant
                        pour remplacer la chasse interdite. Des
                        essais sont effectués à Bagatelle
                        en 1879. Le coursing fait en France une
                        apparition éphémère de 1890
                        à 1894.
 Selon SAUVETERE : "to
                        course" est un vieux mot anglosaxon
                        qui "veut
                        uniquement désigner la poursuite et la
                        prise du lièvre par deux lévriers".
 Le même
                        auteur souligne en 1899 l'échec des
                        essais de poursuite d'un gibier
                        mécanique, ce qui tendrait à dire qu'au
                        début du siècle la sélection avait
                        maintenu des ardeurs au gibier plus qu'au
                        jeu de
                        poursuite.
 Peu à peu, le "lure coursing",
                        ou "poursuite à vue sur leurre
                        artificiel" allait remplacer 1e vrai
                        coursing. Cette activité se conservait sur un
                        mode mineur dans le cadre des actitivés
                        de l'Union Internationale des
                        Clubs de Lévriers. C'est en
                        1984 que Max BRANDILY,
                        Président du Club des Sloughis et
                        Lévriers d'Afrique, obtenait de la SCC
                        la création des Epreuves
                        de Poursuite à vue sur leurre, dont il
                        allait ensuite parfaire le
                        lancement.
 
 Le racing, ou
                        course sur cynodrome derrière un lièvre
                        mu par
                        une machinerie,
                        est bien plus tardif. Le lièvre mu
                        électriquement est inventé
                        aux U.S.A., puis passe en Angleterre avec
                        la Greyhound Racing Association
                        et le cynodrome de White City.
 Il apparaît en
                        France, venant de Grande Bretagne, en
                        1927 avec publication d'un premier code
                        des courses par le Greyhound Club de
                        France selon J. MIQUEL. Le
                        journal "France Greyhound"
                        parait le 27.11.1927. Mais le Sénat refuse l'autorisation.
                        Sur action du marquis de l'Aigle, M. QUEILLE donne son
                        accord en 1933, où est publié le "Code
                        des courses de lévriers de la Société
                        d'encouragement aux courses de chiens en
                        France et aux colonies".
 
 Le décret créant
                        le pari mutuel pour lévriers est publié
                        le 25
                        février 1933 (J.O. du 26).
 
 Diverses réunions privées ont lieu,
                        mais 1e racing va se développer en 1937
                        avec le cynodrome de Courbevoie.
 La
                        guerre allait porter un coup fatal au
                        cynodrome de Courbevoie.Le racing ne
                        devait susbister que près de Paris
                        grâce a la passion de M. VERCHERE,
                        Président de la Société Française de
                        Courses de Lévriers qui à
                        Bry sur Marne maintenait quelques
                        épreuves libres derrière un leurre
                        tracté par fil et poulies. L'équipement,
                        simplifié, permettait à M. VERCHERE d'effectuer
                        de multiples démonstrations sur divers
                        stades, et de
                        maintenir ainsi le sport lévrier.
 
 Bien que les diverses instances prévues
                        par la loi ne se soient plus
                        réunies, la Direction des Haras accorde
                        en 1960 à la SFCL le droit d'organiser
                        des paris selon .ta réglementation
                        ancienne.
 
 En 1968, M. SUDRES devait
                        à Colomiers, banlieue de Toulouse,
                        tenter de lancer une nouvelle
                        organisation. Mais faute d'autorisation,
                        il laissait le flambeau à divers
                        passionnés, dont Mme QUEINNEC. Nous
                        cherchions à l'époque
                        les moyens de faire des études
                        chiffrées de génétique canine, et tout
                        naturellement nous avons pensé aux
                        courses de lévriers, et crée en 1969 la
                        Société Méridionale des Courses de
                        Lévriers qui était la seconde a
                        bénéficier du pari mutuel, très vite
                        suivie de l'Association Normande de
                        Courses de lévriers de M. BISPE.
 
 Mais les Haras
                        souhaitaient alors contenir les courses dans une
                        nette médiocrité, en favorisant le
                        laxisme de gestion et en limitant les
                        autorisations à quelques épreuves par
                        an.
 Peu
                        a peu nous avons obtenu une amorce de
                        changement d'attitude en partie
                        parce que l'administration s'opposait à
                        de gigantesques projets d'origine
                        américaine, d'abord au Bois de Boulogne,
                        puis dans une Ile de la Seine.
                        Malgré les réticences des deux autres
                        Sociétés, nous avons proposé, rédigé,
                        et fait adopter un projet de Fédération,
                        la Fédération Française des Courses de
                        Lévriers, avec amorce d'harmonisation et
                        de Code des Courses. Le Président en fut
                        naturellement M. VERCHERE, qui
                        estima malheureusement opportun de
                        déposer à la Préfecture des statuts
                        très différents de ceux
                        adoptés en commun. Dès lors la césure
                        était créée, qui au travers de multiples
                        conflits d'orientations et de personnes
                        devait créer une dualité de
                        structures. Disons que les courses de
                        lévriers des années 1970-75 tenaient trop
                        souvent de la kermesse et des
                        arrangements permettant à quelques uns d'orienter
                        activement les résultats. L'un des axes
                        majeurs était d'empêcher la mise
                        en évidence des meilleurs lévriers, d'une
                        part pour conserver un monopole
                        des ventes à certains dirigeants, d'autre
                        part de récompenser les fidèles
                        en faisant gagner des lévriers
                        médiocres mais confrontés avec des sujets
                        âgés ou blessés.
 Le climat
                        psychologique était déplaisant pour
                        ceux que passionnaient la recheche d'améliorations.
 
 Il existait
                        ailleurs une organisation internationale,
                        l'UICL (Union Internationale des Clubs de
                        Lévriers), fondée
                        par la France et la Belgique, et dont la
                        réputation nous était venue aux
                        oreilles. Mais la France s'en était
                        retirée, en raison d'antagonismes entre
                        dirigeants français, tantôt de la S.C.C.,
                        tantôt des lévriers, et ceux soit
                        de la F.C.I., soit de l'UICL. Or l'accord
                        de la S.C.C. était nécessaire
                        a notre adhésion, tandis que 1'UICL n'admettait
                        pas le pari mutuel. C'est
                        grâce a la compréhension de M. POUCHAIN, alors
                        Président de la SCC,
                        que nous avons pu obtenir l'autorisation
                        de solliciter notre adhésion
                        à 1'UICL. Les conditions étaient que
                        nous devions prendre à notre
                        charge tous les frais financiers, et ne
                        pas demander de reconnaissance formelle
                        à la S.C.C.. Ainsi les lévriers
                        français pourraient disputer les courses
                        internationales sans que pour autant la
                        SCC ne doive reconnaître
                        l'UICL. Avec des hauts et des bas l'ambiguïté
                        allait persister jusqu'en 1987 ou l'action
                        conjuguée du Pt MICHEL et de Didier ROSHARDT reposait
                        correctement les relations FCI-UICL, et
                        partant la position de la France.
 
 En 1973 nous étions donc, grâce à l'appui
                        résolu de la Suisse, et
                        notamment des époux CHARLES invités
                        à l'UICL comme concurrents. Cette année
                        là, invités au championnat européen de
                        l'UlCL, un de nos whippets Snob des
                        Allëles, était, le premier depuis la
                        guerre à remporter sa demi finale et
                        faire bonne figure en finale malgré une
                        chute.
 Il apparaissait a
                        priori inepte de séparer les courses
                        UICL et celles à pari
                        mutuel, qui faisaient appel aux mêmes
                        lévriers et a des équipements analogues.
 Mais la Société
                        Lémanique des Courses de Lévriers, puis
                        1'UICL nous avait montré
                        ce que pouvait être le sport lévrier,
                        et la différence de conception comme de
                        qualité entre nos kermesses villageoises
                        et de vraies courses sur cynodrome. M. MEDINA,
                        habitué des cynodromes d'Espagne, Mme de SAINT-SEINE
                        enthousiaste des courses britanniques
                        avec plusieurs autres dirigeants
                        dont M. de ROMANS, Mme de BEARN,
                        oeuvraient pour une amélioration
                        technique du pari mutuel. A cette époque
                        on préconisait des rayons de virage
                        de 20 m, les courses avaient lieu tantôt
                        corde à gauche, tantôt corde a
                        droite, avec ou sans muselière, avec des
                        dossards variant d'une Société
                        a l'autre, etc..
 
 Nous parvenons alors à créer la
                        Fédération Nationale des Courses de
                        Lévriers, rivale de la Fédération
                        Française, et à obtenir plusieurs autorisations
                        nouvelles de pari mutuel pour nos
                        adhérents. Mais les tensions d'un
                        Championnat de France, nouvellement
                        créé par nous et accueilli avec ironie
                        mordante (médailles en chocolat) par la
                        FFCL. allaient rendre difficile la
                        coexistence de dirigeants motivés par le
                        gain et de ceux motivés par le sport. Le
                        respect d'une réglementation conforme
                        aux règles de confirmation
                        d'une part, au respect de l'UICL d'autre
                        part, ne tardait pas à
                        devenir trop lourd pour certains. Un
                        nouveau Président était élu, et la
                        Fédération Nationale éclatait, puis
                        disparaissait, ses membres rejoignant
                        la Fédération Française qui enfin,
                        cohérente, proposait bientôt un Code
                        des courses et, sous l'impulsion de M. VERCHERE, Mme de SAINT-SEINE et Mme
                        de BEARN,
                        bâtissait le socle de son développement actuel,
                        avec la Fédération des Sociétés de
                        Courses de Lévriers.
 
 En 1975 les rescapés de l'UICL, soutenus
                        par la SCC, trouvaient
                        un nouvel appui auprès de Yves LELONG, ancien
                        responsable de la
                        Société des Courses d'Alger et
                        Président du Club des Amateurs de Greyhound.
                        M.LELONG pour
                        avoir dirigé une Société active ne
                        pouvait pas accepter
                        de voir engager des paris dans les
                        conditions de précarité installées en
                        France. Dans le même temps la
                        dégradation des aptitudes du cheptel
                        lévrier le préoccupait. La Fédération
                        Française demandait de son coté au
                        Ministère de l'Agriculture de lui
                        confier le livre généalogique pour
                        Greyhounds, si ce n'est d'autres
                        lévriers.
 
 Sensibilisée à
                        cette demande, la SCC acceptait alors la
                        proposition de M. LELONG de voir
                        créer des épreuves de travail. Elle
                        créait le 12.1.77
                        une sous-commission d'utilisation, et MM.
                        LELONG et QUEINNEC rédigeaient
                        un projet de réglementation. Par la
                        suite une commission Lévriers
                        allait amplifier ces débuts jusqu'aux
                        textes de mars 1987. La première
                        épreuve officielle avait lieu a Toulouse
                        en 1977, le premier carnet de
                        travail lévriers étant fourni a
                        Lobélie des Allèles. Les
                        conflits d'orientation (victoire par tous
                        les moyens licites ou non,
                        irrégularités de confirmation, toisages
                        frauduleux, etc...) allaient provoquer
                        de nouveaux ravages dans les diverses
                        Commissions Lévriers successives et
                        inciter la SCC à tempérer les à coup
                        en nommant des personnes extérieures au
                        monde lévrier. Quels que soient les
                        désaccords qui ont pu nous
                        opposer à certains choix ponctuels, il
                        nous faut aussi rendre hommage à Didier ROSHARDT pour son
                        approche large et dépassionnée des
                        problèmes pendants.
 
 Il nous reste à
                        espérer que les concessions faites ne
                        seront
                        pas pour le sport
                        lévrier des concessions à perpétuité...
 
 Une première
                        réunion à la SCC, le vendredi 13
                        février, allait sceller dans un
                        excellent climat, la réconciliation
                        entre une Fédération revigorée sous la
                        houlette du Pt LEFOL et la
                        Commission Lévriers toujours présidée
                        par Y. LELONG.
 
 Entre temps de
                        nombreux lévriers français allaient
                        remporter les titres européens
                        :
 
                            
                                |  | Le Saluki
                                Nourham Yaneb Khor, à 2 reprises Les
                                Greyhounds Ilmen del Matagato et Uranie
                                de New Stella
 Les
                                Whippets Trackman de Grillemont, Van
                                Houten de la Meute de l'Eperon à
                                2 reprises, Silky But Fast du
                                Merle Blanc.
 |  |  Si
                        ces résultats attestent de la réussite
                        du système initié par MM.QUEINNEC et LELONG, ils
                        traduisent aussi l'amélioration des
                        installations rendue obligatoire
                        par le règlement SCC et qui paraît s'amplifier
                        chez certaines Sociétés
                        à Pari Mutuel. Ils ont parallèlement
                        accru les divergences modèle-aptitude
                        qui sont à la source de tous les
                        conflits lévriers depuis 1970, d'abord a
                        propos du Greyhound, puis du Whippet,
                        probablement demain pour 1'Afghan. |  
 
                    
                        | STRUCTURE
                        ET IMPORTANCE - Les
                        Associations 
                            
                                |  | Les
                                associations sont de 3 types : -
                                Non reconnuesCe sont
                                des associations type loi 1901,
                                groupées en général autour d'un
                                éleveur, qui font des
                                démonstrations itinérantes ou
                                des amicales sur
                                un stade. Quelques unes sont
                                même équipées d'un cynodrome.
 En fait
                                leur rôle est avant tout de
                                dressage et d'entrainement.
 Selon les
                                cas, elles sont parfaitement
                                admises, ou au contraire
                                accusées de
                                paris clandestins. Une sanction
                                judiciaire aurait même été
                                prononcée à
                                Perpignan.
 - Les
                                Sociétés à Pari MutuelElles sont
                                obligatoirement regroupées dans
                                la Fédération des Sociétés
                                de Courses de lévriers et
                                communément appelées Sociétés,
                                par opposition aux Clubs (affiliés
                                à la SCC).
 Ces
                                Sociétés sont contrôlées par
                                le Ministère de l'Intérieur et
                                le Trésor pour
                                les jeux, et sur le plan
                                technique sont contrôlées par
                                le Ministère de
                                l'Agriculture, Direction
                                Générale des Haras, bureau des
                                courses. C'est lui
                                qui accorde les autorisations sur
                                proposition de la Fédération.
 Le
                                Président national est le Dr
                                LEFOL
                                (Caen), le Secrétaire Mme
                                MARET
                                (Lyon).
 Il existe
                                21 Sociétés, en activité ou en
                                création (dont une à l'Ile de
                                la Réunion),
                                dont 14 actives en 1984 à Paris,
                                Marseille, le Havre, Maulévrier, Toulouse,
                                Mont de Marsan, Lille, Libourne,
                                Evreux, Lyon, Villeurbanne, Périgueux,
                                Cabourg, Montauban, Ardèche.
 Le montant
                                annuel des jeux est d'environ 1
                                milliard de centimes, dont 10 % reviennent
                                aux organisateurs. En outre ils
                                perçoivent une partie des 1,50 % destinés
                                a encourager l'élevage du
                                lévrier.
 
 - Les Clubs agréés
 Ce sont
                                des Associations 1901, affiliées
                                à la Société Canine Régionale,
                                obligatoirement équipées d'un
                                cynodrome permanent doté des installations
                                réglementaires. Après 2 années
                                de stage, elles sont agréées par
                                la Commission Lévriers et
                                peuvent alors organiser des
                                épreuves de travail
                                officielles, dites ENC (Epreuves
                                nationales sur cynodrome).
 Trois
                                cynodromes (Lyon, Cabourg,
                                Brantôme) sont agréés par l'UlCL
                                pour les
                                épreuves internationales.
 A partir
                                de 1987 il n'y aura en effet plus
                                en France de courses nationales
                                selon le règlement de 1'UICL.
                                Toutes les courses nationales
                                répondront au règlement de la
                                SCC.
 
 Chaque Club bénéficie d'un
                                monopole d'agrément dans un
                                rayon de 50 km pour
                                ceux qui partagent leur activité
                                avec le Pari mutuel, 75 pour les autres
                                ou les internationaux.
 Il doit
                                organiser des séances de
                                dressage, d'entrainement et faire
                                passer les
                                épreuves donnant accès aux
                                courses. Sont agréés ou en
                                cours en 1987, 17
                                Clubs à Toulouse, Monteux, Lyon,
                                Meulan, Libourne, Nandy,
                                Guérande, Cabourg,
                                Mont de Marsan, Bavay, Sélestat,
                                Vichy, Néris les Bains, Neuilly sur
                                Marne, Moineville, Angoulême,
                                Parigné d'Evêque.
 Quelques
                                autres, sont en instance.
 Par
                                conséquent les Sociétés et les
                                Clubs sont en nombre a peu près
                                égal, et
                                disposent ensemble de plus de 23
                                cynodromes dont 6 sont mixtes (Société et
                                Clubs), 5 réservés aux
                                Sociétés, et 12 réservés aux
                                Clubs.
 |  -
                        Les
                        épreuves de poursuite et le coursingLe coursing
                        répond au règlement de l'UlCL. Il est
                        pratiqué à Bavay
                        dans le Nord.
 Les lévriers
                        courent à 2 derrière un leurre qui
                        zigzague entre des portes. Ils marquent
                        des points en passant entre ces portes,
                        donc en suivant le leurre au près.
 Les EPVL (épreuves
                        de poursuite à vue sur leurre) sont des
                        sortes de chasse
                        simulée conduisant les paires de
                        lévriers à suivre un leurre en zigzagant,
                        mais sans portillon. Ils peuvent donc
                        anticiper, crocheter, doubler,
                        etc... Demandant peu de matériel et peu
                        de dressage, ces épreuves s'adressent en
                        priorité aux races qui ne souhaitent pas
                        faire de courses.
                        Elles sont organisées soit par les Clubs
                        agréés, soit par les Clubs de
                        race, soit par des Clubs de PVL.
 Elles connaissent
                        aujourd'hui un vif succès,bien que les
                        amateurs de racing les voient avec
                        condescendance et leur reprochent une
                        insuffisance de
                        rigueur et de sérieux.
 -
                        Les
                        épreuves internationalesCe sont des
                        courses répondant au règlement de 1'UICL,
                        avec qualifications parfois au temps (Genève),
                        le plus souvent à la place. Ce dernier
                        point rend décisive la composition des
                        séries, donc le rô1e des organisateurs
                        .
 On peut citer :
 
                            
                                |  | - Les
                                épreuves internationales
                                ordinaires - L'Eurocup,
                                sélection de plusieurs épreuves
                                à raison de 1 par pays
 - Le
                                Championnat de l'UlCL : ouvert à
                                peu de lévriers retenus, à
                                raison de
                                1 à 5 par sexe, race, pays.
 - Le
                                Championnat d'Europe : ouvert à
                                4 lévriers par race et sexe et
                                par pays.
 Le titre
                                le plus prestigieux est Lauréat
                                Beauté Performances qui associe une
                                finale européenne et des CACIB
                                avec un Excellent dans l'Exposition annuelle
                                de 1'UICL.
 |  . | 
 
                    
                        | LES
                        COURSES ET LEUR INTERET L'intérêt
                        du sport lévrier est de servir à l'amélioration
                        de la race.
                        Ensuite, mais ensuite seulement (d'où de
                        multiples tensions d'intérêts
                        contradictoires) il permet de s'amuser
                        entre passionnés de compétition, ou de
                        leurs chiens. C'est un loisir remarquable
                        pour unir la famille (ou y
                        susciter des querelles) car les besoins
                        de l'entraînement font appel aux
                        enfants dont la passion n'est pas la
                        moins vive. Ce sport est enfin un plaisir d'une
                        rare intensité pour chaque lévrier.
 
 Il suffit de les voir bavant de
                        convoitise, vibrant d'excitation
                        frémissante, hurlant à bout de laisse,
                        pour comprendre leur joie.
 
 On doit d'ailleurs les munir de
                        muselières rigides pour éviter les
                        combats meurtriers. Entre les courses, si
                        on les laisse seuls, ils vont trop
                        souvent détruire le capitonnage des
                        automobiles ou s'en prendre aux
                        grilles des boxes.
 
 Les courses à pari mutuel
                        autorisent jusqu'à 8 partants. Les écarts
                        sont longs pour permettre l'enregistrement
                        des paris, gagnants ou jumelés.
                        Enfin les courses ont souvent des
                        handicaps, par retour d'ouverture, ou par
                        décalage des départs.
 
 Elles sont ouvertes aux non confirmés,
                        mais ayant un certificat de
                        naissance. Seuls les Grand Prix de chaque
                        Société et le Championnat de la
                        Fédération sont réservés aux
                        confirmés.
 
 Enfin aucune exigence de vitesse n'est
                        demandée aux lévriers, comme a 1'UICL.
 L'accès aux
                        courses passe par une AFC (Autorisation
                        annuelle de faire
                        courir) délivrée a chaque propriétaire,
                        et un Livret d'aptitude décerné
                        a chaque lévrier apte a courir
                        correctement en groupe.
 
 Les courses de la SCC : (ENC)
                        (épreuves nationales sur cynodrome)
                        sont toutes réservées aux
                        lévriers confirmés,
                        ou pour les étrangers, détenteurs d'une
                        licence UICL. Il n'y a aucune
                        exigence pour le propriétaire, libre ou
                        non d'adhérer à un Club.
 Par contre ne
                        peuvent être classés, et maintenant
                        avoir leur Certificat d'Aptitude
                        que les lévriers à vitesse suffisante.
                        Les départs sont rapides, jusqu'à
                        100 courses par jour dans les très
                        grandes épreuves. Elles ont obligatoirrement
                        lieu sur cynodrome fixe, agréé, avec
                        distance mesurée et établissement
                        d'un temps de référence, dit temps
                        de base pour chaque catégorie.
 
 Le jeune lévrier est d'abord dressé à
                        suivre le leurre, soit placé à
                        l'arrêt devant lui, soit mieux encore
                        arrêté derrière lui et lancé à
                        pleine vitesse dans son champ visuel ce
                        qui déclenche le réflexe de poursuite.
                        Peu à peu il prend l'habitude de suivre,
                        de virer, puis se prend au
                        jeu et va se jeter sur le leurre à l'arrêt.
                        Ce leurre est un flot de
                        rubans de plastique, parfois frotté de
                        peau de lapin. Il est mu par un fil de
                        nylon tressé enroulé sur une poulie
                        solidarisée à un démarreur de voiture.
                        Un simple contact coupe à volonté le
                        courant de la batterie et module la
                        vitesse pour que le leurre soit à 20 m
                        devant le lévrier; 5 poulies
                        par virage permettent de boucler l'anneau.
                        Dans le jargon cela s'appelle
                        leurre ficelle, ou lapin ficelle.
 
 Le rail dit
                        électrique n'a rien d'électrique. Le
                        leurre fixé au bout d'un
                        bras de 1 m est solidarisé avec un rail
                        métallique qui fait le tour de l'anneau.
                        Il peut être mu par un bruyant et
                        volumineux moteur à volant d'inertie,
                        apte à tirer a 70 km heure un câble d'acier
                        de 400 m.
 Plus simple est le
                        système d'autopropulsion. Le moteur,
                        issue d'une tronçonneuse, est automobile
                        sur le rail de guidage et réglé par
                        radio.
 
 Une fois dressé a suivre le leurre, ce
                        qui est parfois immédiat, le plus
                        souvent après quelques essais, le
                        lévrier doit tolérer ses congénères,
                        ne pas les gêner, ni les attaquer. Cela
                        résulte d'un bon conditionnement au
                        leurre, et non au groupe. Ardent à la
                        poursuite, le lévrier ne s'occupera
                        pas des autres si ce n'est pour se placer
                        à la corde, feinter en ouvrant la corde
                        ou en coupant, pousser d'un coup d'épaule,
                        en fait imiter le
                        coureur cycliste de vélodrome. Beaucoup
                        d'échecs sont dus à ce que 1e néophyte
                        impatient, le dresseur ignorant ou pis
                        désireux d'écarter
                        un concurrent de son propre élevage,
                        mettent le débutant en groupe
                        avant qu'il ne soit prêt. Le cas le plus
                        fréquent est celui du jeune qui
                        tarde a partir. Dès lors ce lévrier
                        courra en meute, derrière les
                        autres, quitte a rétrograder s'il arrive
                        en tête, à jouer dans le paquet,
                        parfois à chercher à mordre. Sa
                        carrière sera arrêtée très tôt.
 Le Club Occitan du
                        Lévrier de Sport s'est un peu fait une
                        spécialité de
                        rééducation des chiens gâchés par une
                        autre structure. Nous avons d'ailleurs
                        mis au point un sifflet ultrasonique
                        radiocommandé qui est placé
                        sur la casaque, la muselière faisant
                        antenne et qui nous permet de
                        corriger les fautes de comportement ou d'affiner
                        l'écolage (technique de course) en
                        faisant rétrograder le chien qui devra
                        donc trouver l'ouverture
                        pour repasser en tête.
 
 Une fois prêt le lévrier passe son CAT
                        (Certificat d'Aptitude au Travail)
                        avec 3 courses dans la journée, toisage,
                        pesage, etc...
 
 Seul le Greyhound parait fragile et peu
                        résistant, ne pouvant supporter
                        plus de 4-5 courses dans une journée, et
                        cédant souvent à la 3ème.
 
 Dans nos essais de 1973 nous avons mené
                        des whippets jusqu'à 17
                        courses consécutives de 350 m sans repos,
                        avec un coeur dépassant les 240
                        pulsations au départ. Le plus résistant,
                        Issanka des Allèles né le 17.10.73
                        est encore vivant et valide. Les deux
                        autres Snob et Sanédrine des
                        Allèles sont morts à 14 et 15 ans.
                        Pendant cette période Snob a remporté
                        41 victoires consécutives en 18 mois,
                        dont la première victoire internationale
                        d'un lévrier français, n'étant battu
                        à l'issue de cette série
                        que par son fils Vardar né le 16.06.72
                        et mort le 7 février 1987.
 
 Nous signalons
                        cela pour lever les mythes de la
                        fragilité, de 1'épuisement
                        précoce, des fatigues cardiaques par 1'effort
                        répété (3 km de leurre
                        par jour pendant l'été 1973), de la
                        nocivité des croquettes (nourris
                        uniquement d'aliments secs).
 
 Afghans et Sloughi apparaissent eux-mêmes
                        inépuisables.
 Mais les courbes
                        de vitesse varient d'une race à l'autre.
 
 La course se dispute sur des distances de
                        450 m pour les races de grand
                        format, 250 m pour whippet et PLI, et 350
                        m pour whippets en internationale.
 
 Mis dans une boite de départ, avec
                        casaque et muselière, les
                        lévriers s'élancent à pleine vitesse
                        derrière le leurre. Ils peuvent
                        atteindre 15-16 m par seconde pour le
                        whippet, jusqu'à 16-18 pour le
                        Greyhound, 12-13 pour l'Afghan, 13,6 pour
                        le Barzoï, 14,5 pour le Sloughi,
                        14,45 pour le Saluki, 12 pour le Pointer,
                        contre 12 pour le Colley, 9,5
                        pour le Bleu de Gascogne. Les records de
                        vitesse sont de 16,21 m
                        pour le Whippet lancé, de 18,15 pour le
                        Greyhound lancé.
 Le record
                        continental a été obtenu a Amsterdam en
                        1986 par la femelle greyhound
                        toulousaine Up the suir (475 m en 27,88
                        soit 17,03 m sec ou 61,300 km/heure).
 En Whippet le
                        record toulousain est à Veraben de l'Ermitage
                        d'Allauch avec 348
                        m en 22,35 soit 15,43 m/sec.
 
 La piste de recherches de l'E.N.V.T. est
                        en effet équipée d'une série de
                        cellules photoélectriques couplées à
                        un chronomètre à imprimante qui nous
                        permet de mesurer les vitesse atteintes
                        par fractions de 80 m donc de
                        suivre les résultats de l'entraînement
                        ou du régime alimentaire.
 
 Pour ce dernier nous mesurons la chute de
                        vitesse en fin de course après 3 à 5
                        courses consécutives et 15 jours de la
                        même ration sur des
                        lévriers à courbe étale.
 
 En effet un whippet en
                        bonne condition maintient sa vitesse invariable
                        à 0,1 sec près pendant des mois. Aussi
                        étonnant que cela paraisse nous n'avons
                        sur ce plan pas noté d'écarts entre une
                        piste boueuse, très
                        dure, ou souple. Simplement une piste
                        très souple dont la croûte a séché
                        au soleil avantage le whippet de 0,2 sec
                        sur 350 m.
 
 Les lévriers s'égaillent sur la piste,
                        les uns à l'intérieur, les
                        autres a l'extérieur. Le problème pour
                        eux va se poser pour prendre la corde
                        à l'entrée du virage, et la tenir sans
                        s'écarter. La force centrifuge fait des
                        dégâts et nous avons vu des tonneaux et
                        même une fracture du fémur dont le
                        claquement nous est encore en mémoire.
 
 Pratiquement celui
                        qui passe le tournant en tête a course
                        gagnée, sauf mauvais entraînement à la
                        résistance de vitesse. Vers 250 m il se
                        passe un changement biologique qui
                        conduit certains à ralentir une brève
                        fraction. Comme cela se passe en virage,
                        les propriétaires accusent le dessin
                        de la piste, un concurrent, ou la
                        malchance alors que cela traduit
                        uniquement une erreur de régime ou d'entraînement.
 Le lévrier ardent fera
                        voler le paquet qui lui bouche la place,
                        le rusé guettera l'écart pour
                        plonger à la corde, le dominant grognera
                        pour intimider les autres, etc... La
                        course est une remarquable école d'intelligence
                        et de comportement. Le lévrier a
                        conscience de la compétition et sait s'il
                        a gagné ou non.
                        Le crack vainqueur habituel va droit au
                        podium accueillir les applaudissements,
                        le perdant revient la queue basse ou se
                        jette à l'arrivée sur celui qui a pris
                        le leurre.
 
 L'entraînement, bien décrit par DELACROIX, associe
                        des phases de marche
                        saccadée (en laisse), de trot allongé (vélo,
                        automobile), de démarrages
                        (balle lancée, départ de boites), de
                        leurre par fractions de 50 a 600
                        m. Chaque lévrier a ses besoins propres,
                        qui varient en cours de saison
                        et en fonction du programme choisi. Les
                        recettes de l'un ne valent
                        donc pas pour l'autre si on n'a pas
                        analysé les principes de base, et si on
                        ne dispose pas de moyens de contrôle (pouls,
                        temps de récupération, vitesse globale,
                        répartition en phases initiale,
                        intermédiaire, finale).
 
 Nous effectuons depuis plus de 10 ans des
                        recherches sur ce thème,
                        mais elles ont débouché sur des
                        méthodes qui pour être banales en athlétisme
                        ne corroborent pas les mythes du milieu.
                        Nous avons donc renoncé à en débattre,
                        sauf avec ceux qui ont consenti un effort
                        initial d'information et savent analyser
                        sans passion.
 
 Il nous faut
                        actuellement une semaine pour mettre un
                        whippet en condition,
                        à 75-30 % de ses possibilités,
                        21 jours pour arriver au sommet.
 Mais nous ne
                        savons pas comment lui faire dépasser
                        son optimum naturel, c'est-à-dire
                        reproduire les conditions de record ou
                        les améliorer.
 
 Les recherches
                        conduites par LAUTIER, puis d'autres
                        nous permettront peut être de progresser.
 | 
 
                    
                        | ORGANISATION 
 Le sport lévrier de la S.C.C. est régi
                        par 5 règlements en
                        voie d'adoption
                        imminente.
 
 Les Clubs
                        et cynodromes définissent les
                        droits et devoirs des Clubs,
                        qui jouissent d'un monopole géographique
                        mais ont des devoirs d'activité,
                        sous contrôle de la Commission
                        Lévriers.
 
 Celle-ci est
                        composée de 10 membres, dont 5 venant du
                        monde
                        lévriers, 5 du
                        Comité de la S.C.C.. Le Président en
                        est depuis l'origine M. Yves LELONG. Elle a
                        connu en alternance 2 Secrétaires, MM. BERENGER et QUEINNEC. Un
                        essai d'élections directes a conduit à
                        une folle démagogie couvrant
                        toutes les fraudes, les incitant parfois,
                        sans parler des incohérences. La
                        Commission en fut bloquée et la S.C.C. a
                        préféré nommer les membres
                        qui représentatifs des divers courants
                        ont pu aboutir aux textes actuels.
                        Les cynodromes, fixes, sont en herbe ou
                        sable, et couvrent environ 3 hectares
                        avec les abords.
 
 Le terrain
                        lui-même fait a peu près 100 m
                        de large sur 150 à 200 de
                        long, dessinant un anneau a 2 demi
                        cercles joints par une ligne droite d'environ
                        70 m, les rayons faisant 40 à 45 m, la
                        piste 6 à 8 de large.
 
 Des controverses opposent partisans des
                        pistes en herbe qui protègent
                        les rayons osseux et les tendons, mais
                        seraient vulnérantes pour les
                        doigts, et les partisans du sable,
                        accusé en Australie et USA de créer
                        des désinsertions du jarret, mais
                        apprécié en France pour son innocuité
                        sur les articulations digitées. La mode
                        actuelle est au bac de
                        freinage à l'arrivée.
 
 Il est exact que
                        beaucoup de lévriers souffrent de
                        lésions des
                        articulations interphalangiennes. Pour la
                        plupart des vétérinaires ce sont
                        des entorses, avec parfois arrachement.
                        Nous pensons qu'il y a aussi des
                        élongations des muscles digitês et de
                        nombreuses tendinites chroniques
                        par erreur d'entraînement. Dès lors se
                        développe une pathologie complexe des
                        extrémités qui n'est pas sans rappeler
                        la fourbure chronique du cheval, avec des
                        désinsertions unguéales par périonyxis
                        (infection de la matrice de l'ongle),
                        ruptures périarticulaires avec fibrose réactionnelle
                        dite gros doigt dans le jargon.
 
 Les traitements
                        homéopathiques ont été inefficaces.
                        Les corticoïdes, actifs, font tomber la
                        forme du lévrier et sont a proscrire. D'autres
                        antiinflammatoires, comme l'Indocid sont
                        assez efficaces. Mais le repos est
                        nécessaire. Parfois il faut l'arthrodèse
                        (soudure de l'articulation), mais toute
                        la traumatologie sera traitée par le Dr LEFOL. Ici aussi les
                        mythes sont nombreux, soit pour répondre
                        a l'angoisse du propriétaire, soit pour
                        implanter une réputation lucrative.
 Des progrès
                        réels semblent néanmoins possibles,
                        entre autres pour la prévention.
 
 A notre sens deux mesures sont
                        essentielles. L'une consiste à limiter
                        les bousculades initiales. Le nouveau
                        règlement qui impose un départ
                        en ligne droite et permet la distinction
                        entre lévriers de corde ou d'extérieur
                        devrait avoir des effets bénéfiques. L'autre
                        a trait au freinage
                        à l'arrivée, source de multiples ennuis.
                        Le bac à sable ou tourbe devrait
                        réduire les dangers pour les doigts,
                        mais peut ruiner la carrière par
                        désinsertion du jarret ou des anconés.
                        En fait c'est l'escamotage du leurre
                        qui est la solution, pour que le lévrier
                        ralentisse en le cherchant au lieu de se
                        précipiter sur lui. Beaucoup de Barzoïs,
                        mais aussi d'autres
                        lévriers, ont conservé l'instinct de
                        plonger de l'épaule sur la proie (comme
                        un plaquage). Cela s'appelle faire brassok
                        . Le propriétaire d'un
                        lévrier qui a conservé cet instinct de
                        chasseur croit a une chute involontaire,
                        à de mauvaises conditions techniques.
                        Cette méconnaissance du
                        lévrier contribue a entretenir des
                        différends sur la valeur des pistes, toujours
                        excellentes quand elles sont neuves,
                        contestées ensuite.
 Le fait d'avoir
                        des virages fortement relevés est
                        souhaité par certains pour des
                        motifs biomécaniques. Mais les lévriers
                        ne sont pas sur rails et les
                        heurts sont dangereux. En outre cela
                        sélectionne sur la puissance et la
                        vitesse, mais non sur l'intelligence de
                        course. Nous pensons donc que le profit
                        en pathologie est faible, les
                        inconvénients forts. La piste plate
                        demande des rayons élevés, une piste
                        large et bien entretenue. Elle sélectionne
                        l'intelligence en course mais est
                        redoutable pour les sujets hors de
                        condition. Le courant actuel semble s'orienter
                        vers des pistes peu
                        relevées, de 3 à 5 %. Nous
                        préconisons une piste à peine relevée
                        (3 %)
                        sur 4 à 5 m à
                        partir de la corde, puis très relevée
                        jusqu'à 45 % sur les 2-3 m
                        externes.
 50 années de
                        controverses internationales sur ce
                        thème montre bien le danger
                        des engouements et le pérennité des
                        accidents.
 
 Le
                        règlement des juges est
                        celui de la S.C.C.. Les experts qualificateurs
                        ont la lourde responsabilité de
                        délivrer le C.A.T. et de toiser
                        les whippets.
 
 Il existe en effet
                        une relation établie par MONIOT dans la
                        thèse
                        faite à notre
                        laboratoire qui associe 1 cm de hauteur
                        supplémentaire à un avantage
                        de 0,3 sec soit environ 5 m. Dès lors la
                        fraude, réelle mais parfois calomnieuse,
                        sur la taille va au plus haut niveau
                        entrainer des résultats, mais aussi la
                        dérive génétique et de multiples
                        conflits. Les règlements sont excellents,
                        mais les autorités de tutelle ont
                        toujours refusé de sanctionner les
                        écarts, même les plus choquants. Ainsi
                        tel whippet toisé a 53 cm est écarté
                        du Championnat limité à 51 mais
                        vainqueur d'un autre limité à 50 cm...
 
 L'observateur
                        de virage assiste le juge pour
                        dire si un mouvement suspect était ou
                        non légitime. En cas de faute le
                        lévrier est retiré de la course,
                        parfois plusieurs semaines.
 
 Les conditions de délivrance des
                        divers documents sont définies par un
                        autre règlement.
 Les whippets sont séparés en 3
                        catégories définies par la
                        taille (à cause du standard) et le poids
                        (pour limiter les fraudes).
 Chaque race court
                        à sexe séparé, bien que les vitesses
                        soient équivalentes, pour
                        éviter de sélectionner des femelles à
                        comportement viril, donc d'amorcer une
                        dérive d'infertilité et d'agressivité.
 
 Les titres et récompenses sont le
                        Championnat de travail, classique, 1e Grand
                        Prix de la S.C.C. (épreuve réservée
                        aux lévriers ayant obtenu au moins 1 RCACS
                        et 1 Excellent en Exposition), la Coupe
                        de France (sorte de Championnat aux
                        points sur 5 épreuves), la Coupe de
                        France en PVL.
 Un titre original
                        est Lauréat Beauté Performances qui
                        demande d'avoir des résultats
                        de haut niveau à la fois en course et en
                        beauté.
 
 Le dernier règlement est celui
                        des épreuves.
 Dans une optique
                        de travail et de sélection, le
                        règlement 77-1986 prévoyait un
                        classement associant la vitesse et le
                        comportement. Mais les juges n'ont jamais eu
                        le courage d'inverser le résultat a l'arrivée
                        par le comportement.
 Celui-ci, qui
                        compliquait beaucoup les épreuves, est
                        donc devenu caduc.
 
 Par contre nous
                        pensons que les progrès réels de nos
                        lévriers sont dus
                        en bonne partie à la définition des
                        catégories de vitesse.
 
 Pour chaque piste, chaque distance
                        homologuée, on a défini un temps de
                        base, un peu moins bon que les records
                        obtenus, puis répondant à
                        certaines normes communes, d'environ 15-16
                        m sec. pour les Greyhounds, 14-15 m
                        pour les whippets.
 
 Les qualificatifs sont accordés à
                        partir du temps effectué. Temps de
                        base + 1 sec : cat A = Excellent 2 sec
                        : cat C = T.B 3 sec :
                        cat C = B
 
                            
                                | Temps de
                                base + | 1sec. :
                                cat A = Excellent 2 sec.: cat B = TB
 3 sec. : cat C = B
 |  |  D'autres
                        modulations sont prévues au Règlement.
 Au-delà ils ne
                        sont pas classés.
 
 Enfin un règlement pour les EPVL est en
                        cours de réaménagement.
 
 L'ancien ! (1984) prévoyait des points
                        alloués pour le courage, l'ardeur face à l'obstacle,
                        les crochets, l'acuité visuelle, 1'intelligence
                        de chasse, le brassok, la capacité de
                        doubler un concurrent.
 La course de
                        dispute en paires.
 Tous les
                        problèmes concernant le sport lévrier
                        sont du ressort de la Commission
                        nationale d'utilisation.
 |  
 
                    
                        | PRINCIPAUX
                        PROBLEMES
 De tous temps les
                        courses de lévriers ont eu mauvaise
                        réputation.
 
 En 1936, dans sa
                        thèse, la première femme vétérinaire
                        en France consacre un chapitre a savoir :
                        "les courses de lévriers sont elles
                        honnêtes ?".
 En Espagne on
                        baptise de galguero (amateur de lévriers)
                        un voyou comme notre
                        romanichel.
 Aux USA l'emprise
                        de gangs est de notoriété publique.
 
 En France, la pression des pouvoirs
                        publics a empêché cela, et il ne reste
                        que des filouteries, peu importantes mais
                        multiples.
 Elles relèvent du
                        marché captif (les bonnes séries à
                        ceux qui ont su à qui
                        acheter), du monopole (tous les lévriers
                        sont au même propriétaire), d'erreurs
                        dans la conduite du leurre, dans l'ordre
                        d'arrivée, etc...
 
 La fraude la plus
                        classique pour les paris consiste a faire manger
                        son lévrier avant le départ. Il perd.
                        On recommence jusqu'à ce que les
                        parieurs ne le jouent plus. Alors le
                        propriétaire le remet en forme et
                        le joue.
 
 Dans le sport lévrier les principales
                        fraudes portent sur les catégories
                        : fausses toises, fausses pesées, faux
                        chronométrages.
 
 On peut aussi
                        donner un départ anticipé en gardant un
                        lévrier en laisse,
                        puis repartir avant qu'il n'y ait eu
                        récupération.
 
 Le règlement a prévu la quasi totalité
                        des fraudes, encore faut-il qu'une
                        autorité les sanctionne.
 
 Le dopage est de
                        règle malgré son absence totale d'efficacité.
                        Chacun a ses trucs (vitamine C ou autre,
                        cardiotonique, vin blanc mélangé d'oeuf
                        !, chocolat, homéopathie, etc...). Nous
                        avons profité de nos installations
                        pour tester les on dit, sans trouver
                        trace (si on peut dire !)
                        de résultats négatifs ou positifs. Nous
                        confirmons tout à fait l'opinion
                        de COURTOT.
 
 Par contre il existe un très fort effet
                        placebo, que nous appelons
                        l'effet GUYOT. Il a
                        été mis en évidence par notre
                        collègue, dans ses
                        travaux de comportement sur le berger
                        allemand et nous l'avons contrôlé chez
                        le whippet.
 
 Si le
                        propriétaire croit dans la victoire de
                        son chien (entre autres
                        parce qu'on lui a donné une prétendue
                        pilule miracle), sa voix, ses
                        gestes sont modifiés. Le lévrier les
                        perçoit comme le coup de fouet au cheval
                        de course et va plus vite. Inversement le
                        défaitisme du propriétaire est très
                        nuisible au résultat car il perturbe son
                        chien. Il y a des propriétaires de
                        vainqueurs et d'autres qui perdent les
                        finales de haut niveau par manque de
                        confiance. Seuls les anabolisants sont
                        efficaces. La prise en compte du poi-ds
                        dans les
                        catégories va leur faire jouer un rôle
                        négatif. Apparemment les lévriers ainsi
                        traités n'en ont pas eu que des effets
                        positifs. Nous n'en connaissons pas qui
                        aient dépassé l'âge de 8 ans. Mais
                        peut être s'agit-il d'une fausse
                        corrélation, le distributeur d'anabolisant
                        étant un propriétaire tout a
                        fait prêt a euthanasier le chien hors d'âge.
                        On a beaucoup utilisé le
                        Matenon, qui maintient la femelle en
                        état de préchaleurs pendant fort longtemps,
                        avec en outre un effet anabolisant.
 Environ 75 % des
                        femelles connaissent en effet une forme
                        éblouissante dans la semaine qui
                        précède les chaleurs, puis une baisse
                        importante dès le
                        15ème jour, pendant 1 mois à 6 semaines
                        (phase progestative). Mais ce
                        phénomène est très marqué en France
                        par effet placebo, alors qu'il est plus
                        discuté aux USA et en Australie. Nos
                        propres femelles ont certes un peu
                        marqué le pas (mais avec aussi une chute
                        d'entrainement) sans toutefois tomber de
                        plus de quelques dixièmes. Par contre la
                        chute a été considérable chez des
                        femelles appartenant à des
                        propriétaires crédules, inquiets, soucieux
                        de recettes magiques, notamment habitués
                        des courses de chevaux. La mise
                        en place d'un bon entrainement demande au
                        moins 1 heure par jour toute l'année,
                        bien davantage en période de pointe.
                        DELACROIX en a montré les
                        incertitudes et dit combien il est peu
                        vraisemblable de pouvoir dépasser la
                        simple très bonne condition. C'est
                        également notre avis, mais les recherches
                        continuent.L'alimentation par
                        granulés à forte teneur protéique et
                        lipidique est tout à fait suffisante,
                        sans aucun additif. Chacun a sa recette
                        propre, des poudres de perlimpimpin à
                        quelques trucs réels, sans parler du miel,
                        du glucose, etc...
 A la suite des
                        travaux de CREFF nous avons, proposé une
                        boisson de
                        repolarisation, pour les lévriers qui
                        perdent leurs moyens avant le départ par
                        une excitation prématurée.
 
                            
                                |  | Jus
                                de raisin ou d'orange : un demi
                                litre Miel : 20 grammes.
 |  Cela vaut aussi
                        pour les trialers.On donne selon la
                        taille de 10 cc à 50 cc toutes les 15
                        minutes ce qui recharge
                        l'animal en ions K et maintient un apport
                        en glucides courts.
 Mais cela est plus
                        comportemental qu'alimentaire...
 
 L'équipement des
                        cynodromes continue à faire l'objet de
                        controverses.. Dès qu'un lévrier y fait
                        un mauvais résultat, son propriétaire accuse le
                        terrain. Pour peu qu'un pseudo crack à
                        réputation usurpée faute de
                        chronos réels s'y révèle à sa juste
                        médiocrité, c'est toute un groupe qui
                        jette l'anathème. Encore plus si un vrai
                        crack y fait une contre-performance pour
                        des causes multiples.
 Enfin les
                        problèmes pathologiques sont fréquents.
 Nous citerons :
 
                            
                                |  | - Coup de
                                chaleur (nous avons vu 2 morts
                                chez des sujets qui paraissaient
                                cliniquement en proie à des
                                excitants avant le départ). - Angiostrongylose
                                cardiovasculaire dans les Landes.
 - Torsion d'estomac par ingestion
                                gloutonne d'aliments froids et
                                fermentescibles.
 - Myoglobinurie paroxystique.
 - Ebriété transitoire en fin de
                                course.
 - Crampes.
 - Fractures
 - Entorses ou tendinites.
 |  FROEHLICH en a
                        fait une bonne revue dans sa thèse de
                        1985.
 Nous dirons
                        simplement que l'Arnica homéopathique
                        parait faire chuter la forme,
                        que nous n'avons obtenu aucun résultat
                        avec Rhus tox, ni Ruta, que la
                        cortisone est nuisible, que la chirurgie
                        des doigts ne nous a pas encore convaincu.
 Mais de nouvelles
                        techniques prometteuses ont été
                        proposées en Suisse.
 Nous verrons ce qu'on
                        peut en penser, si le Dr LEFOL nous
                        fait part de son expérience.
 Ce sera là, n'en
                        doutons pas, sujet de débats ultérieur.
 Le soft laser, les
                        microondes, la mésothérapie, ont leur
                        part de vogue.
 En
                        fait devant un gros doigt, 2 attitudes
                        sont logiques. L'une consiste à arrêter l'inflammation
                        (réfrigérants, antiinflammatoires), éventuellement
                        a intervenir chirurgicalement, rétablir
                        une guérison complète après une saison
                        de repos. C'est ce que conseille FROEHLICH.
 L'autre consiste au contraire à placer
                        des révulsifs (pointe de feu, iode) pour
                        provoquer une contention fibreuse de l'articulation
                        endommagée qui deviendra alors très
                        solide.
 Encore faut-il ne pas confondre avec des
                        tendinites hautes et antérieures , ou
                        des microfractures de fatigue, invisibles,
                        dont nous a parlé le Dr BICHON.
 Le rôle
                        de la règlementation est essentiel pour
                        que le goût de la fraude ne crée pas
                        trop d'injustices en favorisant le
                        tricheur avéré (le malin) par rapport
                        à l'homme honnète (le niais), mais
                        aussi que nos lévriers ne subissent pas
                        dans leur chair le contre coup de cette
                        passion qu'ils partagent tant avec leur
                        maître, of course.... Guy
                        QuéinnecSFC, Séminaire
                        des 27 et 28 février et 1 mars 1987
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