HISTOIRE |
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par Piétrement Chiens américains à la
"découverte" |
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LES
CHEVAUX ET LES CHIENS EN AMERIQUE (CHAPITRE
XIII)
Le chien est d'ailleurs,
de tous les quadrupèdes domestiques de l'Ancien
Continent, le seul qui ait été trouvé par les
Européens dans le Nouveau et, tout le monde le sait dans
beaucoup d'îles de l'Océanie, dont quelques-unes
possédaient aussi le porc. La lecture attentive de ces anciens récits ne peut donc occasionner aucune méprise, mais il pourrait en être autrement de la lecture de certains passages pris isolément Piétrement 1882 |
Si Colomb n'a pas rencontré de
chevaux en Amérique, il y a trouvé des chiens. Ainsi, dans la relation de son premier voyage, abrégée par Las Casas et traduite dans le tome III des Voyageurs anciens et modernes, on voit que le 28 octobre 1492, ayant débarqué dans l'île de Cuba,
Le soir du même jour, dans la même ïle, un peu plus à l'ouest, les compagnons de Colomb étant entrés dans d'autres huttes,
Le 6 novembre, les hommes que Colomb avait envoyés auprès du roi, dans l'intérieur de l'île, reviennent de leur ambassade:
On voit aussi à la page 158 du même volume, dans la relation du deuxième voyage de Colomb, écrite par son contemporain Pierre Martyr d'Anghiera, que, dans une île voisine de la Jamaïque, les Espagnols,
Enfin, une autre relation de ce second voyage, écrite
par le médecin Chanca, qui
fit ce voyage avec Colomb, a été publiée par Navarrete
dans le tome II des Relations des quatre voyages
entrepris par Christophe Colomb de 1492 à 1504.
Nous ferons observer en passant qu'on a également
trouvé ailleurs qu'en Amérique, et qu'il existe même
encore aujourd'hui chez les peuples sauvages ou peu
civilisés, des chiens privés de l'aboiement,
quelquefois appelés muets par les auteurs. Cette
dernière expression ne manque pas de justesse;. mais il
ne faut pas se méprendre sur sa signification, en
conclure qu'il s'agit ici de chiens aphones. Piétrement 1882 |
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Dans sa lettre à
Charles-Quint (p.400), Cortez fait mention de
petits chiens bons à manger parmi les approvisionnements
habituels du marché de Mexico; et Diaz parle
plusieurs fois dans son livre de tels chiens trouvés par
les Espagnols dans les maisons abandonnées par les
Mexicains; mais nous emprunterons à un autre auteur des
renseignements plus complets sur ces animaux. Arrivé au Mexique en 1529, immédiatement après la conquête du pays, le franciscain Sahagun en apprit la langue, afin d'en mieux étudier les moeurs et l'histoire pendant un séjour de cinquante années. Son Historia general de las cosas de Nueva Espana est encore aujourd'hui l'ouvrage le plus complet sur le Mexique avant la conquête espagnole. En voici un extrait, traduit littéralement sur le livre XI, p. 163-164):
D'autres auteurs vont également nous montrer et la présence du chien et l'absence du cheval dans les autres contrées de l'Amérique septentrionale située au nord du Mexique, à l'époque de leur découverte. Piétrement 1882 |
Avant de suivre Coronado
eporedo/ens/ea3b chez les
habitants des plaines, il ne sera pas inutile de faire
connaître la topographie de leur pays.
Ces renseignements sont confirmés par Coronado dans la Lettre adressée à Charles-Quint, p.356
[......] Le lendemain les Espagnols chassent les bisons dont un grand nombre sont culbutés et massacrés dans un ravin à pic; mais ils perdent trois chevaux qui sont rattrapés à plus de vingt lieues de là et ramenés au camp quelques jours plus tard par les indigènes; puis ils vont chez une autre nation.
Piétrement 1882 |
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Dès l'année 1535,
Jacques Cartier eporedo/ea4 avait, dans son
second voyage, remonté le fleuve Saint-Laurent jusqu'à
la hauteur de la ville actuelle de Montréal, et il avait
même séjourné pendant près de huit mois chez une
tribu de chasseurs indigènes campés sur les bords de
cette rivière. Champlain reprit en 1603
l'exploration du Canada ou Nouvelle-France au point où
Cartier l'avait laissée, et nous extrayons les passages
suivants de la relation du plus important de ses voyages,
qu'il a publiée sous le titre Voyages et
découvertes faites en la Nouvelle-France depuis l'année
1615 jusqu'à la fin de l'année 1618 etc.
. En franchissant le 49e degré , nous
entrons dans les terres de la baie d'Hudson, c'est-à-dire
dans le pays des fourrures, et ce n'est point là qu'on
aurait pu rencontrer des chevaux à l'époque de la
découverte de l'Amérique, car il n'y en a même pas
encore aujourd'hui. Du reste, dans ces régions glaciales, comme dans tout le reste de l'Amérique, la présence du chien a été aussi bien constatée que l'absence du cheval par les premiers explorateurs. Ainsi, par exemple, dans La
navigation du capitaine Martin Forbisher Anglois, ès
régions de West et Norwest, en l'année 1577,
brochure in-12 imprimée en 1578, sans nom de lieu et
sans pagination, on voit que ce navigateur aborde à l'ouest
de l'Islande, dans une terre de Cumberland, chez un
peuple qui le reçoit avec affabilité.
Et il ajoute plus loin:
Piétrement 1882 |